lundi 15 décembre 2014

Les chantiers abandonnés inquiètent
Bafoussam. La mauvaise réalisation des travaux critiquée par l’élite.
Inadmissible. C’est en ces termes que l’élite de Bafoussam qualifie son sentiment face aux multiples travaux qui sont engagés dans la ville de Bafoussam, et qui ne sont jamais achevés pour les uns, ou qui à peine livrés, sont déjà défectueux. C’est en qualité de porte parole de l’élite de Bafoussam, que Victor Souop le secrétaire général de la communauté urbaine de Bafoussam, pose le problème lors de la dernière phase de la tournée socio économique  du gouverneur de la région de l’Ouest le vendredi 5 décembre 2014. «Il est incompréhensible de constater que le scanner du centre d’imagerie de l’hôpital régional de Bafoussam, tombe en panne quelques mois seulement après son installation. Ce qui n’est pas le cas dans les autres hôpitaux de référence du Cameroun où, la même équipe technique du ministère de la santé publique a installé le même matériel qui demeure en bon état depuis belle lurette». S’écrie ce proche collaborateur du délégué du gouvernement qui est en outre le président du comité de gestion de l’hôpital régional de Bafoussam. Il cite au passage, le cas du chantier de la chambre des artisans qui après près de 300 millions de francs décaissés, n’est qu’à l’étape du début des travaux. Victor Souop pense qu’il s’agit soit d’un mauvais sort, ou de la volonté des personnes qui gagnent ces chantiers et ne le réalisent pas impunément.

François Xavier Wolong Fonkou une autre élite de l’Ouest, complète le tableau en rappelant qu’il y a des projets publics comme le stade omnisport, la voirie municipale et plusieurs autres  qui ont coûté des milliards déjà décaissés, mais peu réalisés sur le terrain. Pour ce dernier, il faut qu’on cesse la hantise du discours selon lequel, l’Etat ne fait rien pour Bafoussam. «Il y a des manœuvres qui visent à faire sortir l’argent des caisses de l’Etat au profit des individus. Pour le cas du scanner, avant de sortir les 22 millions à décaisser pour réparer cet appareil, il faut vérifier les mécanismes d’acquisition sont garanties tout comme l’assurance. Cela vaut aussi pour tous les autres chantiers et actions qui coûtent d’énormes sommes à l’Etat ici à Bafoussam». Pour montrer que Bafoussam demeure délaissée, ces élites ont rappelé que des villes ayant le même acabit, la capitale régionale de l’Ouest est l’une des rares qui a juste deux députés quand les autres en ont carrément le double. Ce qui selon Victor Souop, augmente les guéguerres internes de positionnement et de déchirement. Des dossiers que le nouveau gouverneur Awa Fonkwa Augustine a promis comme ses prédécesseurs, de réétudier en détail.
Honoré Feukouo


Les adjoints du maire en danger ?
Bafoussam 1er. Certains conseillers municipaux ont profité de la séance de vote du budget pour poser ce problème.
Le budget de la commune de Bafoussam 1er est de 913.955.834Fcfa pour l’année 2015. Ce budget qui connait une hausse de 194.654.945F par rapport à celui de l’année qui s’achève, a été adopté au cours de la séance du conseil municipal qui s’est déroulé du 8 au 9 décembre 2014. Le maire Jules Hilaire Focka Focka a justifié cette hausse par sa volonté de lutter contre l’évasion fiscale pour augmenter les recettes, et sa détermination d’avancer avec les chantiers de la voirie urbaine et surtout, le dossier de construction de l’immeuble siège de la mairie de Bafoussam 1er. Des stratégies ont été adoptées par le conseil, pour aller en guerre contre les autres communes d’arrondissements de Bafoussam et surtout la communauté urbaine qui piochent sur le terrain décerné à cette municipalité pour la collecte de leurs recettes. Le maire a par exemple argué qu’il ne laissera plus la communauté urbaine recevoir illégalement les taxes et impôts liés à l’occupation temporaire de la voie publique qui revient logiquement aux communes d’arrondissements.
La première critique est venue du préfet du département de la Mifi. Joseph Tangwa Fover a déploré le fait que cette séance du conseil, se déroule hors délais, en marge de la réglementation prévue à cet effet. L’autre point chaud a été évoqué par le conseiller Jean Pierre Ngompé. Ce dernier à sollicité que Joseph Ouahouo Tama et Foka, respectivement 4e et 6e adjoints au maire soient remplacés et privés des indemnités qu’ils perçoivent, puisqu’ils ne travaillent pas. Ce dernier dit avoir déjà une vingtaine de conseillers sur les 61, qui sont de sont avis. Après consultation avec le préfet, le maire a sollicité que ce sujet soit renvoyé à la prochaine séance. Les adjoints au maire concernés qui sont opposés au maire dans un procès, déclarent n’avoir ni bureaux, ni commodités pour bien exercer leurs fonctions, et que le maire veille à ce qu’ils soient des sans domiciles fixes à la maire parce qu’ils ne se contentent pas de dire oui à toutes ses décisions.

Honoré Feukouo  
Les chantiers abandonnés inquiètent
Bafoussam. La mauvaise réalisation des travaux critiquée par l’élite.
Inadmissible. C’est en ces termes que l’élite de Bafoussam qualifie son sentiment face aux multiples travaux qui sont engagés dans la ville de Bafoussam, et qui ne sont jamais achevés pour les uns, ou qui à peine livrés, sont déjà défectueux. C’est en qualité de porte parole de l’élite de Bafoussam, que Victor Souop le secrétaire général de la communauté urbaine de Bafoussam, pose le problème lors de la dernière phase de la tournée socio économique  du gouverneur de la région de l’Ouest le vendredi 5 décembre 2014. «Il est incompréhensible de constater que le scanner du centre d’imagerie de l’hôpital régional de Bafoussam, tombe en panne quelques mois seulement après son installation. Ce qui n’est pas le cas dans les autres hôpitaux de référence du Cameroun où, la même équipe technique du ministère de la santé publique a installé le même matériel qui demeure en bon état depuis belle lurette». S’écrie ce proche collaborateur du délégué du gouvernement qui est en outre le président du comité de gestion de l’hôpital régional de Bafoussam. Il cite au passage, le cas du chantier de la chambre des artisans qui après près de 300 millions de francs décaissés, n’est qu’à l’étape du début des travaux. Victor Souop pense qu’il s’agit soit d’un mauvais sort, ou de la volonté des personnes qui gagnent ces chantiers et ne le réalisent pas impunément.

François Xavier Wolong Fonkou une autre élite de l’Ouest, complète le tableau en rappelant qu’il y a des projets publics comme le stade omnisport, la voirie municipale et plusieurs autres  qui ont coûté des milliards déjà décaissés, mais peu réalisés sur le terrain. Pour ce dernier, il faut qu’on cesse la hantise du discours selon lequel, l’Etat ne fait rien pour Bafoussam. «Il y a des manœuvres qui visent à faire sortir l’argent des caisses de l’Etat au profit des individus. Pour le cas du scanner, avant de sortir les 22 millions à décaisser pour réparer cet appareil, il faut vérifier les mécanismes d’acquisition sont garanties tout comme l’assurance. Cela vaut aussi pour tous les autres chantiers et actions qui coûtent d’énormes sommes à l’Etat ici à Bafoussam». Pour montrer que Bafoussam demeure délaissée, ces élites ont rappelé que des villes ayant le même acabit, la capitale régionale de l’Ouest est l’une des rares qui a juste deux députés quand les autres en ont carrément le double. Ce qui selon Victor Souop, augmente les guéguerres internes de positionnement et de déchirement. Des dossiers que le nouveau gouverneur Awa Fonkwa Augustine a promis comme ses prédécesseurs, de réétudier en détail.
Honoré Feukouo


La paix sans distinction religieuse
Bafoussam. La coopération interreligieuse et le CIPCRE prônent la cohésion sociale
Pourquoi les musulmans insistent sur la nécessité de se déchausser avant d’entrer dans la mosquée, tandis que chez les chrétiens et les traditionnalistes, il faut se décoiffer plutôt avant d’aller à l’église, où sous les crânes pour les adeptes de la foi traditionnelle? Cette question est apparemment  l’un des petits détails religieux, qui divise quand en majorité, tout nous réunit sur le plan spirituel,  comme le note de manière anodine, l’imam Moussa Nchamoun. Mais, il constitue le fondement de la division des religions. Au fond constate le pasteur Jean Blaise Kenmogne pour répondre à la question, d’un côté comme de l’autre, chacun met juste en pratique les notions de respect avant d’aller à la rencontre de on Dieu. Les chrétiens se décoiffent pour être respectueux, et les musulmans se déchaussent pour ne pas souiller la maison d’Allah. Ces explications ont été données le mercredi 24 septembre 2014. C’était aux cimes de la paroisse sacré cœur du Mont saint Jean de Bafoussam. En ces lieux, pasteurs prêtres, imams et un notable se sont mis ensemble sur une même table pour parler de la coopération interreligieuse. Une façon heureuse de célébrer la journée internationale de la paix, au moment où au Cameroun, la quiétude nationale est troublée, mise en danger par des attaques de la secte Boko Haram. Si d’aucuns y voient un combat interreligieux, l’Imam Moussa Nchamoun s’y oppose. D’après ce serviteur d’Allah, la religion musulmane est là pour prôner la paix, la tolérance, le pardon. En une vingtaine de minutes, il a utilisés des exemples, des citations du coran, pour montrer qu’il est important de vivre en paix. Du moins, pour ceux qui pratiquent le Coran, tel que prescrit par Mahommed le serviteur d’Allah le miséricordieux dieu tout puissant.
A sa suite, le pasteur Jean Blaise Kenmogne, s’appuyant sur la bible qui résume le message du miséricordieux Dieu par ses prophètes et Jésus Christ, son fils a réitéré les mêmes propos. Le directeur général du Cercle international pour la promotion de la création (CIPCRE),  met en exergue la différence entre la passion religieuse qui peut pousser à détruire et la foi religieuse fondée sur la croyance en un Dieu, symbolisée d’une manière particulière par chaque religion mais renvoyant au même fondement pour tous. Il insiste sur la nécessité d’un changement des mentalités, vers un esprit pieux pour une meilleure cohabitation entre les hommes qui ont tout intérêt à vivre ensemble, et rien à gagner en se détruisant par des guéguerres.  Et pour montrer que la religion c’est une affaire de tous, face à des prêtres, pasteurs et imams, c’est un notable qui a conduit la prière d’ouverture de cette cérémonie. Une autre manière de montrer que la religion, la foi, n’est pas une histoire de niveau en grade, mais de volonté à faire le bien, peu importe le titre. Pour preuve, lors des échanges, c’est une femme qui a pris la parole pour le mieux décrypter ce que dit le coran sur certains points. Hommes comme femmes, la religion quelque soit le bord évoquée, doit avoir pour fondement la paix, le vivre ensemble, l’acceptation et le pardon mutuel. Invités venus nombreux, et dirigeants religieux se sont mis d’accord à l’issue des échanges sur l’impérieuse nécessité de sauvegarder la paix qui est le fondement de toutes les religions, en reconnaissant que ces religions mènent au même but croire en un Dieu tout puissant.
Honoré Feukouo


échanges musclés entre le minhdu et le délégué du gouvernement de bafoussam

Passe d’armes entre le Minhdu et le délégué du gouvernement
Bafoussam. Jean Claude Mbwentchou et Emmanuel Nzeté ne s’entendent pas sur les sources de  financements des chantiers avant l’organisation des  prochaines  coupes d’Afrique des nations au Cameroun.


«Il n’y a plus de nids de poules sur les routes de Bafoussam. Ce sont des poches d’éléphants ». C’est en ces mots durs, martelés d’une voix ferme et critique, que Jean Claude Mbwentchou le ministre de l’habitat et du développement urbain (Minhdu), dresse l’état de la voirie urbaine de La capitale régionale de l’Ouest. C’était dans la salle des conférences de la région de l’Ouest, le jeudi 27 novembre 2014, lors de ce qu’il a qualifié de réunion de débriefing. Elle survenait juste, après la descente qu’il a effectuée sur le terrain. Le ministre Jean Claude Mbwentchou qui avait tenu à monter à bord d’un car Coster en compagnie de ses proches collaborateurs et des autorités de la ville, avait pu toucher du doigt, les réalités de la voirie municipale. Il a insisté pour observer les routes qui desservent et mènent vers les hôpitaux, les hôtels, les stades de football et les principaux lieux publics de la ville. Une opération qu’il a renouvelée à Foumban le lendemain. Cette visite, a tenu à préciser le Minhdu, lui a été prescrite par le premier ministre, président des comités d’organisations des coupes d’Afrique des Nations (Can) 2016 pour les femmes et 2019 pour les hommes, par le Cameroun.
Répondant à Emmanuel Nzeté le délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Bafoussam qui a exprimé son vœu de se mettre à la réfection de la voirie urbaine dès que les moyens seront mis à sa disposition, Jean Claude Mbwentchou a rappelé à ce dernier qu’il faut d’abord que le délégué du gouvernement apprenne à «rendre compte. Car moi-même je rends compte et vous devez faire de même avec le processus effectif de la décentralisation».  Il faisait ici état d’un montant de 40 millions envoyé par le Minhdu à la communauté urbaine de Bafoussam pour la réfection de certaines routes, et dont les réalisations sont peu visibles sur le terrain. Par la suite, Jean Claude Mbwentchou a aussi déploré le fait que les magistrats municipaux laissent la ville de Bafoussam dans un état déplorable avec «des herbes qui dépassent la taille du ministre que je suis et qui n’est pas déjà petit en taille (…), des dépôts d’ordures un peu partout, des caniveaux bouchés qui dévient la circulation des eaux de pluie dans la ville et dégradent les routes. Il ne faut pas tout attendre de l’Etat. Il y a des petits efforts qui ne coûtent rien qui méritent d’être réalisés pour l’embellissement de la ville». A chaud, Emmanuel Nzeté a promis de lancer l’opération coup de pinceau pour obliger les propriétaires des domiciles situés aux abords des principales routes de peindre leurs maisons. Pour se venger de cet affront, Emmanuel Nzeté a dit que le Minhdu devait aussi balayer devant sa cour, car il ne réalisait pas ses promesses. Le délégué du gouvernement a ici, pris le cas des promesses faîtes par le ministre Jean Claude Mbwentchou, qui devait dans un délai d’un an, effectuer les études et les travaux de reconstruction du marché B de Bafoussam, sinistré par un incendie. un chantier qui n’avance pas aussi à Bafoussam et qui ne dépend pas de la Cub visée actuellement par les commerçants comme talon d’Achille de ce projet annoncé. Jean Claude Mbwentchou a rétorqué au délégué du gouvernement l’obligation «d’éviter les doublons et les doubles emplois lors du dispatching des tâches entre ce qui est enregistré dans le cadre des chantiers du contrat désendettement développement (C2d), pour que cela ne soit plus la même chose avec ce qui est soumissionné pour être accompli dans le budget d’urgence de réalisation des projets  d’infrastructures à réaliser dans le sillage du déroulement des  CAN 2016 et 2019 ». L’essentiel selon le Minhdu est  que les magistrats municipaux sachent qu’avec la loi de 2004, ils sont les principaux acteurs de la construction de leurs villes et que l’Etat ne doit apporter qu’un appui dans ces chantiers pour sauvegarder le drapeau national.
Honoré Feukouo

«Que les maires assument leurs responsabilités »
Jean Claude Mbwentchou. Ministre de l’habitat et du développement urbain
En ce qui concerne la voirie, il y a beaucoup d’efforts à faire pour atteindre les standards du haut niveau de ces travaux, nous devons faire des gros efforts. Nous l’avons dit à Bafoussam et à Foumban. Mais, les autorités communales et administratives et le gouvernement sont en concertation pour faire un état des lieux plus techniques et faire des propositions pour mettre ces voiries à niveau. Les Can 2016 et 2019 offrent donc l’opportunité à tous ces responsables là, ces mairies là, de se préparer  dès maintenant. Comme l’a dit le chef du gouvernement le PM, 2016 n’est plus loin. Nous devons tout faire pour que les dossiers soient prêts pour être jugés recevables dans les différentes instances qui doivent financer ces opérations. Ces CAN doivent permettre de mettre en valeur et de vendre le Cameroun. Foumban est une étape cruciale de part sa position historique et également son art. Nous devons tout faire pour que les touristes qui viennent partent de Bafoussam,  de Foumban de l’Ouest du Cameroun, avec la valeur culturelle de ces villes, de cette région.
Chacun a son rôle. L’état est régalien. Il apporte un concours à l’autorité communale. En ce qui concerne le secteur dont j’ai la charge, nous avons à réguler au niveau urbain et au niveau de l’habitat. L’Etat ne fait pas, l’Etat fait faire. Les communes sont là pour pouvoir voir mettre en œuvre les politiques. Il ne devrait pas avoir de polémique à aucun moment que ce soit.  Avec la décentralisation, et avec la loi de 2004, le maire à la latitude, a même le pouvoir, d’initier ses projets. Mais vous ne pouvez pas l’Etat initier des projets sans associer la commune. Donc il ne devrait pas avoir de polémique et à notre niveau, nous sommes clairs.
Propos recueillis par Honoré Feukouo

«Tous les chantiers sont prioritaires»
Adamou Ndam Njoya. Maire de Foumban
Tout a été bien préparé ici à Foumban avec le délégué du ministère de l’habitat et du développement urbain. La commune a un plan de campagne. Les différents axes, les problèmes de voirie qui ont été perçus par le ministre et sa délégation tout autour, sont des problèmes qui rentrent dans notre plan de campagne. Ce qui veut dire que, si nous avions des moyens prévu dans notre budget pour faire face à ces problèmes, l’apport de l’Etat comme le ministre l’a relevé, vient consolider les actions qui sont engagées. Parce que dans le fond, les communes c’est quoi ?, les villes c’est quoi ? Ce sont les démembrements de l’Etat. D’où on ne peut pas avoir polémique, il doit avoir complémentarité. Et la complémentarité doit se faire au niveau où, tous les responsables à différents niveaux le comprennent, et réalisent qu’il n’y a pas là des problèmes de position, mais de participation des uns et des autres suivant leurs moyens. On a notre budget, il y a des contributions qui viennent dans le cadre de la solidarité nationale, il y a des financements qui viennent de la part des recettes communales, et à partir de cela, ces moyens sont gérés pour faire face à tous ces problèmes de voirie, si bien que je pense que la visite du ministre nous a permis de nous consolider et de nous rassurer quant à la réalisation de certains de ces projets que nous ne pouvions pas réaliser avec nos propres moyens.
Foumban est une ville culturelle. En termes de priorités, nous devront œuvrer pour donner des possibilités à ceux qui vont participer à la CAN, de pouvoir découvrir  nos richesses culturelles. Alors, il faut qu’il y ait désenclavement, qu’il y ait  la possibilité d’accéder à ces pôles culturels pour pouvoir apprécier  notre patrimoine culturel matériel et immatériel. Qu’il y ait des possibilités d’accès aux centres des soins de santé. Nous disons aussi que l’une de nos priorités, c’est de mettre en état, le stade municipal qui pourra être un espace d’entraînement pour l’équipe qui dormira, qui pourra être logée ici à Foumban. Il y a tout ça.  La machine est en marche. Vous savez dans une commune, tout est prioritaire parce que tout est à faire.

Propos recueillis par Honoré Feukouo
Bilan saison Bamboutos
Bamboutos sauve sa gloire
Football. Cette saison sportive a été émaillée par des défis et des soubresauts.

Sept. C’est le nombre d’années que Bamboutos a passé dans l’inconnu. Reléguée en troisième division pour une floue affaire de corruption, les dirigeants de cette équipe n’arrivent pas au fil du temps à s’entendre sur la conduite à suivre. L’aide dure, choisit de poursuivre l’affaire en justice jusqu’à obtenir gain de cause. L’aile modérée, veut enterrer l’affaire. Pour partir sur de nouvelles bases, ils relancent Bamboutos de Mbouda sous l’appellation A S Bamboutos. L’équipe, en ligue régionale de l’Ouest pour ses deux premières saisons, rend nostalgique le public local, avec des oppositions face à Racing de Bafoussam. Mais, n’arrive pas à franchir le cap pour accéder en ligue 2, barré respectivement par Feutcheu Fc de Bandjoun et Lion blessé de Fotouni. Des équipes appartenant à des riches hommes d’affaires locaux,  qui finissent toujours leaders, grâce aux moyens investis. Au moment où AS Bamboutos s’apprête à relancer sa troisième saison en ligue régionale, voila que Bamboutos de Mbouda est réhabilitée le 10 janvier 2014, à deux semaines du début du championnat prévu démarrer le 2 février. Le premier combat, est de savoir qui va diriger l’équipe. L’aile modérée conduite par Kueté Martin maire de Mbouda à l’époque, veut continuer ce qu’elle a commencé avec AS Bamboutos. L’aile dure qui a menée le combat judiciaire, veut bien jouir des fruits de leurs gloire, et sans partage. C’est ainsi que c’est depuis Yaoundé qu’est effectué par Justin Tagou (Pca) et Fonkoua Kaka  (Dg), le recrutement d’un coach, du staff technique et des premiers joueurs. Ils atterrissent au stade de Mbouda pour débuter les premiers entraînements le 15 janvier 2014. Le public accourt d’abord par curiosité et reste par passion.
Les équipes ayant déjà bouclé leurs recrutements en s’appropriant les meilleurs joueurs, c’est à l’extérieur, dans les pays de l’Afrique centrale, que le staff dirigeant de Bamboutos de Mbouda s’en va chercher les joueurs camerounais qui n’arrivent pas à s’imposer dans leurs équipes respectives. Après un test, le coach Gérard Mbimi après avoir rejeté les autres, retient juste deux joueurs dans l’équipe AS Bamboutos qui animait le championnat régional. Il s’agit de Yannick Tchoualack le capitaine et de Fopa Takou. Ils seront acclamés tout au long de la saison pour leur fidélité à cette ville et son équipe. Pendant toute la phase aller, le bal des arrivées et des départs de joueurs sera permanent au sein de Bamboutos de Mbouda. Ce sera aussi le cas au sein du staff avec le changement de directeur général, de directeur sportif et des adjoints au coach principal de l’équipe. Le public heureux de voir son équipe voler de succès en victoire pendant la phase aller, rêvait déjà d’un conte romanesque d’une équipe partie de nulle part, et qui finirait Africain. Hélas, les victoires en série ne suivront pas pendant la phase retour. Fragilisés par le décès de suite d’accident de la circulation d’un de leurs coéquipiers, les joueurs vont multiplier les grèves pour réclamer leurs salaires. Ils seront régulièrement payés les veilles des matchs, lors des réunions qui s’achevaient tardivement. Les fatigues dues à la mauvaise préparation, aura aussi raison d’eux, et c’est calmement que l’équipe assure son maintien en division d’élite du championnat camerounais.
Honoré Feukouo

«L’équipe a beaucoup souffert »
Gérard Mbimi. Le coach de Bamboutos de Mbouda dresse le bilan de la saison sportive de son équipe.


Coach l’équipe que vous avez dirigé techniquement cette année, fini le championnat dans le ventre mou du classement est-ce une satisfaction d’être maintenu où une déception de ne pas être Africain. Quel bilan retenir de l’équipe de Bamboutos ?
D’abord je dirai  que Bamboutos a eu beaucoup de chance cette année ci. Beaucoup de chances, beaucoup de veine, parce que pour une équipe réhabilitée le 10 janvier,  avec le championnat qui devait démarrer le 2 février, je suis arrivé à Mbouda le 15 janvier, soit à deux semaines de la première journée. Je vais d’abord vous dire une anecdote. Le samedi 1er février à 17h, veille de la première journée du championnat, j’avais 12 joueurs qualifiés pour jouer le lendemain  contre Coton Sport, le champion du Cameroun et vice champion d’Afrique en titre. Donc, déjà sur le plan psychologique, l’entraîneur que j’étais, était affaibli, amoindri. Oui, il faut être honnête.  Avec cela, les 5 premières journées m’ont servi de recrutement et préparation en même temps. Parce qu’à vrai dire la culture, le foncier n’a pas été préparée. Parce que nous savons nous autres techniciens que, pour une bonne préparation, d’une équipe pour jouer un championnat qui dure 10 mois comme le nôtre, il faut au moins six semaines. Nous avons eu moins de deux semaines pour faire à la fois le recrutement et la préparation. Malgré cela, avec l’apport du douzième homme notre public, et la mobilisation de nos dirigeants, on a quand même pu tenir après cinq journées de souffrances. On a fini la phase aller curieusement avec 31 points, 3e équipe au classement. A la phase retour on a ressenti la fausse forme de la phase aller. Vous savez quand un joueur n’est pas bien préparé pendant la phase aller on peur endurer mais la phase retour est catastrophique. Ce qui fait qu’on a perdu beaucoup de matchs, on a reculé jusqu’à la 8e place. Qu’à cela ne tienne, il faut avouer que nous avons fait un assez bon boulot, et nous terminons 8e avec 55 points. Je crois que ce n’est pas nul. Une fois de plus, je tire un grand coup de chapeau à mes enfants, aux dirigeants et surtout au public de Mbouda. Un public qui adore le football et qui supporte son équipe. Contre vents et marées, les supporters sont là derrière leur équipe. Actuellement nous sommes en vacances et on prépare la saison prochaine.
Si le point positif a été le public de Bamboutos, le point négatif reste la gestion administrative qui a incité des mésententes, des divisions et pire, des grèves à répétition des joueurs jusqu’à la dernière journée du championnat.
Absolument! Il faut être honnête de le reconnaître si le grand point positif a été le public comme vous le dites, le point négatif a été l’administration. Mais pourquoi l’administration ? Moi je pense qu’elle a été prise de court. Donc les dirigeants n’étaient pas préparés à recevoir ce cadeau là qui leur est tombé sur la tête à moins de deux semaines du début du championnat. Sur le plan financier, ils n’étaient pas prêts il faut le reconnaître. Ce qui a fait que, ce qu’on a fait miroiter aux enfants, aux joueurs comme moyens matériels, on n’a pas été capable de tenir. Avec toutes ces grèves à répétition, on a perdu beaucoup de plumes. On a perdu plusieurs matchs à cause des grèves. Les enfants qui font grève à la veille d’un match, sur le plan mental, sur le plan de l’influx nerveux, ça ne passe pas. N’importe comment, quand il est au stade le lendemain, le joueur pense encore à la grève d’hier, et bien sûr, il ne peut pas donner le meilleur de lui-même sur le terrain. Sans cela, je pense qu’on aurait pu faire un très bon parcours plus élogieux que celui ci. Regardez: préparation insuffisante ajoutée à des grèves à répétition, les joueurs avaient souvent au stade des jambes qui pesaient, qui flagellaient, ils étaient fatigués et ils ne tenaient pas les matchs sur le plan physique psychologique et mental. Heureusement qu’il y avait bien souvent le douzième homme pour les pousser à donner tout ce qui leurs restaient dans les trippes jusqu’au coup de sifflet final. Sans cela, on aurait pu faire une saison je crois explosive, pour une équipe qu’on a ramassée après 7 ans d’hibernation, de purgatoire, de disparition.
Quelles perspectives pour la saison prochaine coach?
Si je suis encore l’entraîneur de Bamboutos la saison prochaine, d’abord à l’endroit  de mes dirigeants directs, pour que je sois en adéquation avec mon public, de me donner les moyens pour travailler. Faire un bon recrutement, et avoir le temps de préparer la saison. L’autre facteur déterminent c’est le nerf de la guerre. Il faut l’argent pour recruter et payer les salaires des joueurs à temps pour qu’ils soient mentalement, physiquement et psychologiquement prêts à donner le meilleur d’eux-mêmes à chaque match. A l’endroit des dirigeants du football que sont la ligue et la Fecafoot, je demanderai qu’ils fassent un effort pour que le calendrier ne subisse plus des arrêts intempestifs comme cette saison. La coupe du monde nous a fait perdre un mois, après, il y a eu les matchs en retard de Coton qui nous ont encore fait perdre un mois, à attendre. Tout ça fait perdre de l’énergie. Les joueurs perdent les jambes, ils perdent le pied, et il est difficile de refaire des préparations classiques avec ce genre de préparation permanentes. Cette année on a eu au moins trois pauses qui ont coûté chers aux entraîneurs et aux équipes.
Propos recueillis par Honoré Feukouo


samedi 29 novembre 2014

Les jeunes luttent contre les discriminations sexistes

Aux trousses des jeunes sexistes
Dschang. Les étudiants sensibilisent leurs camarades contres les discriminations liés au sexe.
Le phénomène des discriminations sexistes prend de l’ampleur au sein du milieu des jeunes. C’est pour inciter la communauté estudiantine de l’université de Dschang et des environs à prendre conscience de ce mal, et à fournir des efforts pour venir à bout, qu’une campagne de 16 jours d’activisme pour «mettre à contribution les jeunes dans la lutte contre les violences sexistes au Cameroun et en Afrique» se déroule du 25 novembre au 10 décembre 2014 à  Dschang. Ceci, à l’initiative du mouvement Horizons jeunes.  Les membres de ce mouvement énumèrent les formes de violences sexistes qui se multiplient autour d’eux. D’abord sur le plan physique comme le déplore Salif Mforain Mouassie, le coordonnateur d’Horizons jeunes, «Avec nos salles de cours où il faut arriver tôt pour occuper une bonne place, les plus robustes garçons  qui arrivent tardivement à l’amphi, se contentent d’aller violenter les filles fragiles pour s’installer à leurs places, confinant ces dernières frustrées, à suivre les cours dans des positions incommodes alors qu’elles se sont battues pour ne pas subir cela ».  Carole Fopa la responsable des projets de ce mouvement, narre le cas des multiples jeunes filles qui à Bafou et dans les localités rurales environnantes arrivent au campus effrayées parce qu’elles «subissent le repassage des seins imposées à elles par leurs parents qui le font disent-ils pour les protéger de la sexualité précoce ».
Les discriminations liées au sexe, sont aussi évoquées par Salif Mforain Moussie qui confie que sur deux étudiantes sur trois, subissent des abus sexuels de leurs camarades. «Lorsqu’un homme va rendre visite à son camarade, il n’y a pas de problème. Lorsque c’est une femme qui reçoit un homme, il profite bien souvent pour la prendre de force arguant pour se défendre qu’elle est venue pour cela et il a juste mis les efforts physiques nécessaires pour parvenir à la satisfaction mutuelle des deux ». Les violences sont aussi politiques et concernent les deux sexes. «En salle de cours, lorsqu’une fille se lève pour se porter candidate comme responsable de la classe, elle est huée par les hommes » et les hommes de répliquer qu’ils reçoivent aussi les insultes des filles lorsqu’ils se lèvent pour présenter un exposé, un engagement ou mener une activité publique. Des petites violentes sexistes menées le plus souvent inconsciemment qui méritent d’être combattues pour éviter le pire comme le clame Paolo Pangui secrétaire exécutif de ce mouvement Horizons jeunes. Ces jeunes qui eux-mêmes, subissent d’autres violences lors de leur campagne en cours, puisqu’ils sont souvent repoussés par leurs camarades lorsqu’ils abordent ce sujet au campus. Mission bien difficile pour eux que celle d’atténuer les discriminations et violences sexistes au sein des jeunes étudiants.

Honoré Feukouo

Guerre des magistrats municipaux à Bafoussam

Le délégué du gouvernement et le maire s’opposent
Bafoussam. La gestion de l’abattoir municipal et la délimitation des champs d’action sont au centre de leurs litiges.
«C’est désolant ». Le maire Jules Hilaire Focka Focka de la commune d’arrondissement de Bafoussam 1er,  est  consterné le dit. C’était à l’abattoir municipal de Bafoussam le lundi 1er septembre 2014. A la tête de son exécutif municipal, le maire effectue cette descente sur le terrain, pour observer la croix de sait André apposé sur les chantiers de constructions d’un bloc de deux toilettes et d’un forage motorisé avec mini château d’eau, au sein de l’abattoir de Bafoussam. Jules Hilaire Focka Focka, déplore le fait que les agents de la communauté urbaine de Bafoussam, soient venus bloquer ces chantiers, au moment où, il était pris par le conseil municipal, sans solliciter un dialogue pour qu’ils trouvent un terrain d’entente. «Et on va dire que la ville n’évolue pas. On va évoluer comment si on n’arrive pas à s’entendre pour construire ensemble et pire, bloquer la réalisation des petites œuvres qui peuvent apporter le bien être à certaines couches de la population ne serait ce que sur le plan de la santé?». Jacob Nguini le 5e adjoint au maire explique: «nous avons voulu construire ce forage pour résoudre les problèmes d’eau au sein de l’abattoir. Nous dépensons en moyenne 100.000F pour payer les factures en eau chaque mois. Pour réduire ces coûts, nous avons opté au conseil municipal de construire un forage moderne et comme les bouchers manquent de toilettes, nous y avons associé la construction des toilettes. C’était pour finaliser notre projet de modernisation de l’abattoir municipal que nous avons entamé en installant les carreaux pour moderniser l’intérieur de l’abattoir qui était hideux ». Dans le camp du maire, on clame haut qu’il s’agit d’une guerre ouverte par la communauté urbaine de Bafoussam. «Nous achetons un terrain pour construire le siège de la maire, ils s’opposent à la communauté urbaine. On va dans les petits matchés pour collecter les tickets de quais en leur laissant les 4 grands marché de la ville, ils viennent violenter nos agents. La mairie installe des parkings payants comme c’est de son droit, la communauté urbaine vient s’y opposer. Qu’est ce qu’ils nous veulent à la fin ».
Le délégué du gouvernement et ses services techniques, déplorent le fait que la mairie de Bafoussam 1er, transgresse sans cesse son champ d’action. «Quelqu’un peut-il venir chez toi construire sans ton autorisation?» Interroge Emmanuel Nzeté pour répondre au reporter, soucieux de savoir pourquoi les chantiers lancés par la commune d’arrondissement au sein de l’abattoir ont été arrêtés. Ici, on clame qu’en dépit du fait que c’est la mairie qui gère l’abattoir, ce site est la propriété de la communauté urbaine qui l’a construit. Le délégué du gouvernement ne s’entoure pas de politesse pour déplorer le fait que l’exécutif municipal de Bafoussam 1er, lui cherche sans cesse noise. Pour le cas du terrain acquis afin d’y ériger la mairie, il constate que c’est un espace voisin de la tribune de la place des fêtes, qui devait servir à agrandir cette tribune devenue très étroite, et accueillir d’autres ouvrages urbains. Concernant  les parkings payant que la commune de Bafoussam 1er, installe le long des principaux axes. Il rappelle que selon la loi, ces axes prioritaires, sont sous la compétence de la communauté urbaine. Idem pour les tickets de quais vendus au marché Socada, et qui constituent près de 100 millions par an dans les recettes de la communauté urbaine. Ces derniers, ne voient pas pourquoi ils doivent céder ce marché priorité à la mairie qui doit s’occuper des marchés secondaires. Entre ces deux municipalités toutes aux mains du Rdpc, pas de terrain d’entente possible. Même les multiples actions préfectorales, n’ont pas encore permis d’enterrer la hache de guerre.

Honoré Feukouo
Le tourisme se dote d’un planning
Ouest. Les différents opérateurs veulent viabiliser le tourisme.

Améliorer la qualité et la quantité des sites touristiques à l’ouest, ainsi que les capacités d’accueil. C’est en résumé les grandes lignes de ce qui a constitué en ne centaine de propositions diverses, le schéma directeur régional de développement touristique de l’Ouest Cameroun. Il a été adopté lors des premières assises du tourisme de l’Ouest qui se sont déroulées du jeudi 23 au vendredi 24 octobre 2014 à la mairie de Bandjoun. Les aspects liées à l’exploitation de la belle verdure de l’Ouest, les cérémonies traditionnelles et d’autres atouts locaux, ont été évoqués tout comme la qualité des services d’accueil et de promotion du tourisme. «Ces propositions seront examinées, toilettées, harmonisées et réalisées progressivement » soutien Sylvain Djache Nzefa le coordonnateur de la route des chefferies, l’un des porteurs de ce projet. Il est question,  « de viabiliser le tourisme pour en faire une source de devises, afin de compenser la baisse drastique des produits de rente comme le café à l’Ouest » explique sa majesté David Simeu. Le chef Bapa est par ailleurs président de l’office régional du tourisme de l’Ouest (Ortoc). Pour réussir le défi d’assurer le développement du tourisme à l’Ouest des partenaires d’horizons divers ont mis en commun leurs efforts aux fins de contrer toute forme d’échec à cette initiative. L’Ortoc qui parraine cette action, est une association cofondée par l’association des chefs traditionnels de l’Ouest Cameroun, la branche Ouest de l’association des communes et villes unies du Cameroun (Cvuv /o) et les professionnels du secteur tourisme dans cette même région. Charles Djadjo Tchomtchoua le secrétaire général des Cvuc/O, assure de la réussite de ce projet de développement du tourisme en se basant sur le fait qu’il est conçu en harmonie avec les objectifs du Dsce, et parce que les pistes sont nombreuses pour le travail. Les acteurs extérieurs ont aussi mis à contribution leurs intelligences et des moyens financiers pour lancer cette entreprise. Il s’agit en outre de l’association pays de la Loire Cameroun et de l’Union Européenne. Françoise Collet Ambassadeur de l’UE, a rappelé l’apport financier  que l’institution qu’elle représente a déjà investi, tout comme elle se montre disponible à continuer à contribuer pour faire du tourisme une grande entreprise au Cameroun.
Honoré Feukouo
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TALLA MBOU RICHARD
«Il faut professionnaliser le secteur du tourisme »
L’un des plus anciens dans le secteur de l’hôtellerie évalue le projet de l’ORTOC


Quel avis sur ce projet qui vise à viabiliser le secteur touristique avec tous ses démembrements?

Le programme de la route des chefferies en association avec le jeune et prometteur programme de l’office régional du tourisme de l’Ouest (Ortoc), est un vecteur d’emploi et de développement pour notre pays. C’est un programme qui va attirer pas mal de touristes. Mais il faut d’abord que certains problèmes soient réglés ; notamment les problèmes avec Boko Haram, et les autres problèmes de sécurité. Il y a aussi les clients qui sont rares. Il faut évidemment que la loi soit respectée. Il y a des hommes d’affaires qui construisent des hôtels juste parce qu’ils voient des professionnels dans ce secteur. Ils créent des hôtels tous les jours sans respecter la réglementation et les défaillances enregistrées, contribuent à raréfier la qualité de la clientèle. Maintenant, il faut que nous associons à ce programme de la route des chefferies plus de volonté dans tous les aspects du tourisme. Je suis sûr que le Cameroun tirera quelque chose de plus dans ce secteur vital pour l’hôtellerie en particulier, celui du tourisme en général et sur ce plan, le Cameroun a besoin de beaucoup que nos efforts soient davantage fournis en commun pour faire du tourisme une industrie rentable de notre pays.
Ce programme de doter la région de l’Ouest d’un regroupement pour assurer le tourisme, arrive au bon moment. Il y a la  Coupe d’Afrique des Nations qui arrive en 2016 pour les femmes et en 2019 pour les hommes. Tout cela va aussi aider sur le plan touristique et ce, dès maintenant. Cela va contribuer à faire rentrer des devises, à multiplier les emplois. Quand on crée des emplois, c’est une bonne chose. Les gens viennent pour visiter les chefferies, les beaux espaces naturels du Cameroun, et d’autres endroits magnifiques. Mais en séjour ici, ils doivent se loger et s’insérer pour être à l’aise.  Il faut que les établissements de tourisme s’arriment.

Amélioration secteur hôtelier?

Pour que le secteur hôtelier se porte bien, nous sommes syndiqués. Au sein de cette organisation, nous essayons de nous organiser, et tous n’y adhèrent pas. Surtout que le secteur de l’hôtellerie attire beaucoup de personnes  et les hommes d’affaires qui s’insèrent dans ce secteur ne sont pas à la base des professionnels. Ils créent des établissements, ils ne suivent pas, ils ne forment pas le personnel, ils fonctionnent sans agrément et puis, ils rognent notre part de marché. Il faut donc qu’on se mette ensemble sans exclure quiconque, pour devenir des professionnels, ou améliorer et professionnaliser le secteur hôtelier au Cameroun.

Situation ALTITEL?

Mon hôtel ALTITEL est un établissement hôtelier deux étoiles situé en face du collège Tankou de Bafoussam. Je suis un professionnel j’ai fait ma vie dans l’hôtellerie, je suis agrée et je suis l’un des plus connu dans notre secteur. Je suis un professionnel qui offre les normes requises pour que l’établissement hôtelier que j’ai crée demeure fonctionnel dans les normes internationales requises. J’ai une très bonne situation sur l’axe Bafoussam – Bamenda. Ceux qui vont où viennent de l’aéroport de Bafoussam- Bamougoum ne peuvent pas rater de passer devant mon établissement hôtelier. Je travaille avec plusieurs personnes tant sur le plan national que international. Et tous ceux qui passent par ALTITEL peuvent vous dire qu’ils ne sont pas déçus lorsqu’ils passent chez nous.

Propos recueillis par Honoré Feukouo

L'Ouest organise la viabilisation de son tourisme

Le tourisme se dote d’un planning
Ouest. Les différents opérateurs veulent viabiliser le tourisme.
Améliorer la qualité et la quantité des sites touristiques à l’ouest, ainsi que les capacités d’accueil. C’est en résumé les grandes lignes de ce qui a constitué en ne centaine de propositions diverses, le schéma directeur régional de développement touristique de l’Ouest Cameroun. Il a été adopté lors des premières assises du tourisme de l’Ouest qui se sont déroulées du jeudi 23 au vendredi 24 octobre 2014 à la mairie de Bandjoun. Les aspects liées à l’exploitation de la belle verdure de l’Ouest, les cérémonies traditionnelles et d’autres atouts locaux, ont été évoqués tout comme la qualité des services d’accueil et de promotion du tourisme. «Ces propositions seront examinées, toilettées, harmonisées et réalisées progressivement » soutien Sylvain Djache Nzefa le coordonnateur de la route des chefferies, l’un des porteurs de ce projet. Il est question,  « de viabiliser le tourisme pour en faire une source de devises, afin de compenser la baisse drastique des produits de rente comme le café à l’Ouest » explique sa majesté David Simeu. Le chef Bapa est par ailleurs président de l’office régional du tourisme de l’Ouest (Ortoc). Pour réussir le défi d’assurer le développement du tourisme à l’Ouest des partenaires d’horizons divers ont mis en commun leurs efforts aux fins de contrer toute forme d’échec à cette initiative. L’Ortoc qui parraine cette action, est une association cofondée par l’association des chefs traditionnels de l’Ouest Cameroun, la branche Ouest de l’association des communes et villes unies du Cameroun (Cvuv /o) et les professionnels du secteur tourisme dans cette même région. Charles Djadjo Tchomtchoua le secrétaire général des Cvuc/O, assure de la réussite de ce projet de développement du tourisme en se basant sur le fait qu’il est conçu en harmonie avec les objectifs du Dsce, et parce que les pistes sont nombreuses pour le travail. Les acteurs extérieurs ont aussi mis à contribution leurs intelligences et des moyens financiers pour lancer cette entreprise. Il s’agit en outre de l’association pays de la Loire Cameroun et de l’Union Européenne. Françoise Collet Ambassadeur de l’UE, a rappelé l’apport financier  que l’institution qu’elle représente a déjà investi, tout comme elle se montre disponible à continuer à contribuer pour faire du tourisme une grande entreprise au Cameroun.
Honoré Feukouo

le juste prix pour la pratique du sport

Le juste prix du sport pour tous
Les praticiens du sport de maintien déboursent entre 20.000F à 20.000F par mis pour s’insérer dans les groupes et dans les clubs.
La main sur le cœur, Joseph Tiwa jure qu’il n’avait pas initialement voulu créer une salle où on paye pour pratiquer des activités physiques et sportives. «J’étais en surpoids et suite aux conseils d’un ami, j’ai acheté quelques machines pour effectuer mon sport personnel.  Ce sont des amis venus m’encourager en pratiquant le sport dans ma salle, qui ont commencé à proposer de donner chacun une contribution minimale de 2000F pour supporter les frais de lumière » explique ce commerçant dont son club de sport est devenu l’une de ses principales sources de revenus. Ayant lancé avec 4 machines électroniques dans son domicile personnel, Joseph Tiwa loue depuis la salle d’un foyer situé au carrefour Socada à Bafoussam, pour y installer la trentaine de machines qu’il a progressivement acheté.  D’à peine une demi douzaine de membres au début en 2000, ce club de sport en salle compte aujourd’hui près de 150 membres inscrits. «Selon le nombre de séances qu’ils effectuent par semaine, et leur désir de travailler seul où sous la supervision d’un coach, les personnes qui s’inscrivent au club, doivent débourser entre 1500F par séance, à 20.000Fcfa par mois». En l’expliquant, le promoteur du complexe sportif en salle, rappelle en bon commerçant, que les prix sont négociables. Ce qui lui permet de se tirer avec un bénéfice mensuel d’environ 15000F p chaque mois, après avoir payé les charges fixes de loyer, impôts, factures, ainsi que  les frais des 4 enseignants d’Eps et les deux footballeurs qu’il emploie de manière saisonnière pour s’occuper des adhérents. Dans la ville de Bafoussam, il y a aujourd’hui près d’une dizaine de salle de sport qui en fonction de la quantité de l’équipement  qu’ils disposent comme  matériel, proposent des taux d’abonnement variant de 2000F à 50.000F  à ceux  qui veulent faire le sport en salle.
Même loin des salles, ceux qui s’abonnent aux groupes de sport de maintien effectués en plein air, doivent aussi payer une contribution pour «la motivation des moniteurs».  Ce montant varie de 1000F à 5000f selon les clubs.  Jean Momo enseignant d’Eps et responsable d’un groupe de sport de maintien, trouve que ce salaire qu’ils reçoivent est bien justifié. «Vous savez, la santé n’a pas de prix. Nous avons été formés et nous continuons à nous recycler au niveau de la formation, pour aider ceux qui viennent vers à atteindre leurs objectifs qui sont le plus souvent liés à une volonté de garder la santé où de perdre quelques kilo. Cette formation a un coût qu’il faut amortir. Je rappelle qu’avant de venir s’inscrire dans les clubs pour être bien suivis et bien motivés, ils commencent par travailler seul ou par dépenser des folles sommes d’argent pour atteindre leur but mais en vain. Ce que nous sollicitons c’est juste une petite motivation pour acheter le savon afin de laver nos tenues de sport, et entretenir les cordes vocales puisque nous passons tout le temps je dirai presque à leur crier dessus pour les motiver». Olive Ewolo, responsable d’un autre groupe de sport, ne trouve pas avantageux de payer. «Personnellement, j’ai été formé gratuitement et j’offre mes services gratuitement. De temps en temps, quelques membres du groupe reviennent  des voyages avec des CD et des bouquins sur le sport qui me permet de m’améliorer c’est un cadeau qui vaut son prix et je n’exige rien de personne ». Cette formation quasi gratuite peut justifier le fait qu’elle  a l’un des groupes les plus consistants de sport de maintien à Bafoussam.
Honoré Feukouo

«On paye pour être bien suivi »
Hervé Kouam. Membre et moniteur d’un groupe de sport, il justifie «la motivation»  qu’ils reçoivent.
Que coûte le sport dans le groupe où vous êtes l’un des moniteurs ?
Cela dépend des exercices que veut celui qui vient s’inscrire. S’il vient juste pour un exercice en salle, il doit payer 1500F la séance. Maintenant, le promoteur a fait un privilège pour ceux qui s’abonnent. Les enfants doivent payer 2500F par mois et travailler les mercredis et les vendredis soit 2 séances par semaine, où payer 300F et travailler autant de fois qu’ils veulent par semaine. Pour les adultes, deux séances par semaines reviennent à 3500F par mois. Ceux qui payent 5000F ont la possibilité de travailler trois fois par semaine, et ceux qui payent 10.000F peuvent exercer tous les jours soit en matinée soit en soirée. Maintenant pour ceux qui veulent travailler matin et soir selon leur programme et sous la conduite d’un moniteur payent entre 15.000F à 20.000F par mois. Il s’agit ici de ceux qui choisissent non pas de travailler seuls sur la machine mais parce qu’ils veulent qu’on les assiste pour des exercices qui font maigrir, parce qu’ils veulent apprendre les danses classiques comme le Rock n roll, la salsa, ou parce qu’ils veulent être particulièrement assisté par rapport au sport de récupération du poids et de maintien de la santé en réalité, ils payent si vous appelez cela payer, pour contribuer aux charges du club dont ils sont membres. Donc, moi j’appelle cela les frais d’adhésion. Les autres peuvent effectivement payer quelque chose. En ce moment, ils payent pour être bien suivis. 
Pourquoi faut-il nécessairement payer ?
Ici, il y a des charges à assumer. Il faut payer le loyer, entretenir les machines, payer les autres charges et même les moniteurs. Avant de venir ici, je travaillais avec un groupe et je dois vous avouer que même là bas, la contribution des membres était importante. Les gens lorsqu’ils travaillent seuls, n’ont pas la motivation nécessaire. Ils sont plus engagés lorsqu’ils sont dans un groupe. Là, ils s’évertuent à effectuer les mêmes mouvements que les autres. A côté, il y a aussi le moniteur, le coach qui sait pourquoi il donne chaque exercice et pour quel résultat. Ensuite, pour obtenir ce résultat, il doit en permanence encourager les sportifs parce qu’il s’agit en majorité des gens qui ne font pas régulièrement sport et qui arrivent dans le but de fournir quelques efforts mais dès qu’ils se sentent fatigués, ils abandonnent. Mais ne vous trompez pas. Aucun coach, aucun moniteur ne vit de ce que payent ceux qui viennent s’entraîner pour le maintien. Il s’agit juste d’une contribution pour le programme que tu aménages afin de te mettre à leur disposition. Si tu compte sur cela pour vivre, cela va à peine être suffisant pour payer le loyer. Donc c’est juste une motivation, un encouragement de la part de ceux que nous encourageons à s’exercer physiquement afin d’entretenir leur corps et leur santé.
Propos recueillis par Honoré Feukouo


Inondation à Dschang

Dschang inondée
Sinistre. Les fortes averses poussent la ville universitaire de l’ouest à ployer sous les eaux.
La pluie qui s’est abattue sur la ville de Dschang dans la matinée d’hier, a encore causé des inondations dans les quartiers Régie, Haoussa, pont Caplame... Le maire de la commune de Dschang, le constate avec inquiétude. Selon Baudelaire Domfack, «Les inondations continuent et nous constatons que le phénomène de changement climatique est une réalité. C’est la première fois que nous constatons des inondations dans des quartiers qui longent les différents cours d’eau et ce sont des inondations qui persistent depuis deux semaines. Cela  s’explique par le fait que Dschang recueille le grand bassin des eaux qui s’écoule du mont Bamboutos. Et avec des constructions anarchiques sur le lit du fleuve et, l’incivisme qui consiste pour les populations de déverser les ordures  sur les lits des fleuves, il y a des problèmes ». S’il n’a pas dressé un bilan exhaustif des dégâts, le maire constate que dans la centaine des maisons touchées, les pertes s’évaluent «à des centaines des millions de nos francs. Les maisons sont mouillées, d’autres menacent de s’écrouler,  il y a des familles qui sont dehors depuis deux semaines sans logis à cause de ces inondations. Ne parlons pas alors des effets matériels abimés par le flot d’eau». Baudelaire Domfack a profité du passage du gouverneur de la région de l’Ouest en tournée socio économique dans la Menoua le mardi 7 octobre 2014, pour solliciter le soutien étatique pour endiguer le phénomène  par « l’assainissement, le dragage et le curage du lit ce ces cours d’eaux que seule la commune de Dschang ne peut faire au vu de ses moyens limités ».
L’ancien maire Etienne Sonkin, trouve que la faute revient à la mairie. D’après ce sénateur, la mairie a commercialisé les zones marécageuses, y a laissé des gens ériger des maisons sur les espaces où circulait l’eau, et n’a pas levé le doigt en constatant que les cultivatrices s’attaquaient à la culture de ces espaces où coule l’eau, tandis qu’à côté, ceux qui déversent les ordures déchets dans les bas fonds ne sont pas mis en garde par la municipalité. Pour Etienne Sonkin, sans inviter l’Etat à investir pour qu’on se retrouve au même point, il faut d’abord que la police municipale veille à la fois à ce que les constructions  faites dans les cours d’eaux soient détruites et que les ordures qui inondent les cours d’eaux soient dégagées. «C’est ce que je faisais quand j’étais maire. Pendant les vacances, je recrute des vacanciers qui vont curer pour ne pas dire draguer les cours d’eau et élargir les rigoles, et aussi veiller à ce que lors des constructions, il ne soit pas permis que des gens encombrent les lits des cours d’eau. Sinon, la police municipale  avait permission de démolir chez ceux qui entravent cette règlementation ». Ce dernier pense que cette mesure permettrait d’économiser des sous et du temps à tous les niveaux.

Honoré Feukouo

l'espace OHADA revoit sa copie à Dschang

Les affaires juridiques aménagées
Dschang. Les forces et faiblesses du système judicaire mis à nu.
Rapprocher l’institution judiciaire des justiciables. Tel est l’esprit des reformes judiciaires opérées au Cameroun. Ainsi, le Cameroun a accru le nombre de ses magistrats, qui sont 1152, avec 1044 en service dans les juridictions et les autres en détachement. La création du tribunal criminel spécial, la limitation du nombre de renvois à quatre au plus pour les matières pénales et à deux pour les autres, ainsi que la multiplication des audiences foraines, sont activées dans ce sens. Stève Tallyng magistrat, substitut du procureur de la république près des tribunaux de première et de grande instance de la Menoua et doctorant en droit, a défendu ce réquisitoire avec pour thème «l’esprit des reformes judiciaires : la recherche d’un rapprochement sans cesse croissant de l’institution judiciaire du justiciable». A sa suite, des questions ont fusé avec inquiétude sur l’embourgeoisement du personnel judiciaire, la longueur des procédures et leur incohérence observée avec les lunettes du public qui s’inquiète de la qualité de la justice rendue au Cameroun et en Afrique. D’autres thèmes d’exposés centrés l’harmonisation du code de la famille dans les pays Africains aux réalités locales et le bousculement du code international qui veut imposer ses règles en Afrique, tout comme les mêmes bousculades du système commercial international qui s’impose au système Ohada, ont été évoqués et débattus avec passion. C’était lors du colloque centré sur «la reforme du droit privé en Afrique», qui s’est déroulé du 13 au 14 novembre 2014 à l’université de Dschang.
Organisé par le laboratoire d’études et de recherches sur le droit et les affaires en Afrique (Lerda), près de 14 communications ont été délivrés par les experts du droit venus du Cameroun, du Congo, de la Rdc, du Sénégal de la France et d’autres pays Africains. Il était question selon le Pr Brigitte Djuidje Chatué présidente du Lerda et du comité d’organisation, «d’envisager, de faire une analyse critique des reformes de droit privé intervenues en Afrique depuis déjà quelques années pour essayer de voir  leur efficacité, voir si ça correspond aux conceptions qu’on a du droit privé en général, sans oublier les valeurs propre à l’Afrique et au Cameroun en particulier » Ceci parce que «il y a de nombreuses reformes en matière de droit privé. Mais les reformes sont disséminées. C’est-à-dire qu’il n’y a pas une ligne directrice. Ça fait qu’à force de multiplier les reformes, il y a des contradictions entre les textes ». Prônant des reformes évolutives, Alvine Henriette Assembe Ndi présente comme une arme fatale, l’ordonnance de mars 1962 portant régression de la subversion au Cameroun. Cette arme fatale selon cette historienne du droit, qui est utilisée abusivement depuis 1990 par les pouvoirs publics pour réprimer les opinions dissidente et museler les Camerounais, peut en ces temps de soulèvements contagieux en Afrique, créer l’effet contraire à celui recherché par ceux qui ont mis en place cette ordonnance.

Honoré Feukouo

les enseignants d'université en grève

Grève sous fond de «violences» verbales.
Dschang. L’administration et les syndicalistes s’accusent mutuellement d’utilisation des actes d’intimidations dans la grève entamée lundi dernier.
Comme initialement promis, les enseignants se sont abstenus de dispenser les cours dans les différents amphis de l'université de Dschang cette semaine. une grève qui a repris lundi le 24 novembre 2014, et qui s'est poursuivi toute cette semaine, jusqu'au vendredi 28 novembre 2014. Et ce mouvement de débrayage est selon le communiqué publié par le Synes, sur le point de se poursuivre la semaine prochaine, et progressivement jusqu'à ce que les sollicitations de ses enseignants soient satisfaites. l'opération campus sans cours continue et sans pour l'instant, des grands progrès au niveau des négociations.
  Campus mort à l’université de Dschang. Toutes les salles de cours, de travaux et les amphis que nous avons parcourues hier mardi 4 novembre 2014 au second jour de la grève, sont désertes. Il n’y a pas d’enseignants, nous rétorquent les rares étudiants que nous trouvons amassés à l’entrée des amphis. Le mot d’ordre de «cessation d’activités d’enseignement du lundi 3 novembre au samedi 8 novembre 2014 » lancé par le Syndicat national des enseignants du supérieur (Synes) est bien observé à l’université de Dschang, à la grande satisfaction de la branche locale de ce mouvement. Cependant, pèse sur eux des actes de violences. Robert Charles Dimi le doyen de la faculté des lettres et des sciences humaines, accuse les syndicalistes d’avoir violemment sorti des salles, les enseignants qui voulaient faire leur travail, comme si l’observation du mot d’ordre d’un syndicat est un acte obligatoire pour tous. Aucun responsable de l’université de Dschang n’accepte toutefois, de faire de déclaration officielle, arguant que c’est au ministère de l’enseignement supérieur que doit venir la réponse.
Pour les syndicalistes, c’est une mesure d’intimidation qu’on annonce pour les prendre à défaut. «C’est ce matin que le doyen m’annonce que j’ai porté main sur un enseignant pour le contraindre à respecter notre mot d’ordre de grève » s’exclame le Pr Albert Gouaffo, coordonnateur du Synes à l’université de Dschang. Ce dernier qui s’offusque du fait qu’on veut par là remettre en cause son éducation et son intelligence au point de l’assimiler à un barbare sauvage, rappelle que «ces propos de dénigrements ne vont pas nous décourager à solliciter que cessent les dysfonctionnements du fonds spécial d’appui à la modernisation de la recherche universitaire décidée depuis  2009 ».  Antoinette Simonet vice doyen à la faculté des sciences économiques et de gestion, est du lot des enseignants qui effectuaient leur cours le lundi. «Je ne savais pas qu’il y avait grève. J’étais dans un amphi et des collègues sont venus se présenter gentiment comme syndicalistes, et ils n’ont dit qu’il y avait grève. Dès qu’ils m’ont expliqué, j’ai décidé d’arrêter les cours le temps que ça se calme » explique cette dernière.  Les enseignements arrêtés dans toutes les facultés, c’est dans les bureaux qu’on retrouve la majorité des enseignants, surtout ceux du corps administratif de l’université. Il est ici question d’en profiter pour finaliser les requêtes déposées par les étudiants et les autres dossiers qui traînent.
Honoré Feukouo

«La grève est respectée à 100% »
Pr. Albert Gouaffo. Le coordonnateur du Synes de l’Université de Dschang réagit.
Notre stratégie consistait à ne pas rester à l’entrée du campus comme nous avions l’habitude de faire, mais d’aller vers les collègues parler avec eux, et les expliquer les enjeux et les raisons de la grève. L’information que nous avons reçus des collègues, à peine six qui continuaient à faire cours, c’est qu’ils n’étaient pas informés. Nous avons respecté la solennité des enseignements. Dès que nous arrivions, nous appelions par un signe l’enseignant qui sortait vers nous et après avoir écouté nos explications, c’est lui qui rentrait en salle prendre le micro pour demander l’arrêt des cours. Donc l’information selon laquelle  nous avions usé de violences, sont complètement fausses. Nous prévoyons juste ne pas céder à ces manœuvres d’intimidations et aller jusqu’au bout nous rendons notre rapport quotidien à notre hiérarchie du syndicat. Pour l’instant, le mot d’ordre est respecté à 100%. S’il y a pourparlers, on nous tiendra informés puisque nous restons ouverts aux négociations.

Propos recueillis par H F

Victor Fotso reconduit à la présidence

Victor Fotso reconduit à la présidence
Ouest. Le maire de Bandjoun va organiser la troisième édition du salon des communes de l’Ouest.
L’association des communes et villes unies du Cameroun antenne régionale de l’Ouest (Cvuc/O) a un nouveau bureau. Comme le précédent et comme depuis 18 ans, c’est Victor Fotso le maire de Bandjoun qui conduit cette équipe. Selon le bilan dressé par le maire Lazare Kaptué représentant du président national des Cvuc, l’unique liste conduite par le maire Victor Fotso a été plébiscitée par 30 voix, sur les 36 maires présents. 3 maires ont voté contre, il y a eu 2 bulletins nuls et une abstention. Une satisfaction pour le milliardaire de Bandjoun, qui était présent au séminaire du Rdpc organisé à la place des fêtes de Bandjoun, pendant que les travaux de l’assemblée générale élective des Cvuc-Ouest se déroulaient ce 12 septembre 2014, dans la salle des conférences de sa résidence à Bandjoun. Dans son discours, Victor Fotso apprécie sa reconduction au poste de président des Cvuc/O. «Ils ont fait les élections, ils ont bien préparé quand je n’étais pas là. Ça fait depuis 18 ans que je suis à ce poste. Mon souhait c’était d’avoir un concurrent pour que je me repose maintenant. Malheureusement comme le pays devient très démocratique, on m’a choisi pendant mon absence et j’accepte. Je serai encore là pour résoudre les problèmes de tous les maires ».
A côté de l’absence des candidatures au sein de cette association des maires, le même constat est dressé pour ce qui concerne l’organisation du Salon des communes de l’Ouest (Saco), produit phare de l’association des communes et villes unies du Cameroun antenne de l’Ouest. La prochaine édition du Saco, a été annoncée pour se tenir à Bandjoun du 6 au 24 mars 2015. Charles Tchomtchoua Djadjo secrétaire général des Cvuc/O, explique ce choix en disant qu’«Il avait été convenu que cette manifestation devait être tournante. C’est à l’unanimité des maires que nous avons prié le président Fotso, d’organiser encore cette manifestation en attendant que d’autres communes se préparent, dans les mêmes conditions, sinon mieux. Il ya eu les communes de Foumban et de Dschang qui se sont portées candidates et ont désisté par la suite». Le nouveau bureau a été invité à coordonner les énergies pour réussir la troisième édition du Saco.
Honoré Feukouo


Engloutis par les médicaments du gazon

Engloutis par les médicaments du gazon
Bafoussam. Les membres d’une Ong sont emprisonnés pour avoir osé s’attaqué au circuit du médicament.
Emprisonnés depuis cinq mois, Finka David Doriant, Kamdem Kuatse Marius et Yonkeu Nana Jean Pierre, attendent toujours d’être jugés, où de voir au moins leur demande de mise en liberté prospérer. Après avoir fourni par le biais de leur conseil Me Kemkeleng Fabian Che la preuve qu’ils jouissent d’un domicile fixe et les garanties qu’ils ne peuvent pas fuir le procès, le juge d’instruction, avait approuvé le 6 juin 2014, leur de mise en liberté. A peine ordonné pour qu’ils puissent jouir de leur liberté, ces derniers ont été surpris de constater que d’autres instructions, empêchaient qu’ils sortent de prison. Ce, jusqu’au 19 juin lorsque le juge Waziri Abisso leur sert une ordonnance du rejet de la demande de mise en liberté. L’une des raisons évoquée pour imposer ce refus confirmé hier lors de la rencontre qui s’est déroulée dans le bureau de l’un des vice-présidents de la cour d’appel de l’Ouest à Bafoussam, c’est qu’une fois en liberté, ces accusés qui vivent à Douala, peuvent effacer les preuves qui les accuse et disparaître.
Ces trois cadres de l’association pour l’aide sociale et  la lutte contre l’injustice (Aasli), une association basée à Douala, débarquent à Bafoussam en avril 2014, pour étendre localement les tentacules de leurs actions. Selon leurs statuts, ils œuvrent  sur le champ de la lutte contre la corruption en milieu jeune, l’injustice, la prostitution des jeunes, la défense  et l’insertion socioprofessionnel des femmes et des orphelins, ainsi que la protection des consommateurs contre les produits impropres à la consommation. Sur ce dernier volet, ils présentent leurs faits d’armes. Les rapports qui disent qu’avec l’appui des autorités compétentes des grandes villes des régions du Littoral et du Sud-ouest Cameroun, ils ont effectué des descentes dans les marchés pour saisir et détruire les médicaments commercialisés au gazon. Pour mener les mêmes actions à Bafoussam, ils saisissent le gouverneur qui, le 10 avril 2014, leur donne l’autorisation de mener leurs activités dans la région de l’Ouest en s’appuyant sur les services techniques compétents. Il s’en suit une descente sur le marché pour saisir et détruire les plastiques non biodégradables.  Lors de leur descente pour s’attaquer aux médicaments vendus au gazon, ils se disent surpris à un moment, de constater qu’ils ont été abandonnés par leur suite composée des fonctionnaires déployés pour les assister. C’est ici qu’ils se retrouvent confrontés à une plainte déposée au nom des commerçants par Tohta Kuatche Moïse. Ils sont accusés d’usurpation de titre et d’escroquerie. Arrêtés et écroués à la prison centrale de Bafoussam, ils attendent depuis cinq mois, que débute leur jugement.
Honoré Feukouo