lundi 15 décembre 2014

Les chantiers abandonnés inquiètent
Bafoussam. La mauvaise réalisation des travaux critiquée par l’élite.
Inadmissible. C’est en ces termes que l’élite de Bafoussam qualifie son sentiment face aux multiples travaux qui sont engagés dans la ville de Bafoussam, et qui ne sont jamais achevés pour les uns, ou qui à peine livrés, sont déjà défectueux. C’est en qualité de porte parole de l’élite de Bafoussam, que Victor Souop le secrétaire général de la communauté urbaine de Bafoussam, pose le problème lors de la dernière phase de la tournée socio économique  du gouverneur de la région de l’Ouest le vendredi 5 décembre 2014. «Il est incompréhensible de constater que le scanner du centre d’imagerie de l’hôpital régional de Bafoussam, tombe en panne quelques mois seulement après son installation. Ce qui n’est pas le cas dans les autres hôpitaux de référence du Cameroun où, la même équipe technique du ministère de la santé publique a installé le même matériel qui demeure en bon état depuis belle lurette». S’écrie ce proche collaborateur du délégué du gouvernement qui est en outre le président du comité de gestion de l’hôpital régional de Bafoussam. Il cite au passage, le cas du chantier de la chambre des artisans qui après près de 300 millions de francs décaissés, n’est qu’à l’étape du début des travaux. Victor Souop pense qu’il s’agit soit d’un mauvais sort, ou de la volonté des personnes qui gagnent ces chantiers et ne le réalisent pas impunément.

François Xavier Wolong Fonkou une autre élite de l’Ouest, complète le tableau en rappelant qu’il y a des projets publics comme le stade omnisport, la voirie municipale et plusieurs autres  qui ont coûté des milliards déjà décaissés, mais peu réalisés sur le terrain. Pour ce dernier, il faut qu’on cesse la hantise du discours selon lequel, l’Etat ne fait rien pour Bafoussam. «Il y a des manœuvres qui visent à faire sortir l’argent des caisses de l’Etat au profit des individus. Pour le cas du scanner, avant de sortir les 22 millions à décaisser pour réparer cet appareil, il faut vérifier les mécanismes d’acquisition sont garanties tout comme l’assurance. Cela vaut aussi pour tous les autres chantiers et actions qui coûtent d’énormes sommes à l’Etat ici à Bafoussam». Pour montrer que Bafoussam demeure délaissée, ces élites ont rappelé que des villes ayant le même acabit, la capitale régionale de l’Ouest est l’une des rares qui a juste deux députés quand les autres en ont carrément le double. Ce qui selon Victor Souop, augmente les guéguerres internes de positionnement et de déchirement. Des dossiers que le nouveau gouverneur Awa Fonkwa Augustine a promis comme ses prédécesseurs, de réétudier en détail.
Honoré Feukouo


Les adjoints du maire en danger ?
Bafoussam 1er. Certains conseillers municipaux ont profité de la séance de vote du budget pour poser ce problème.
Le budget de la commune de Bafoussam 1er est de 913.955.834Fcfa pour l’année 2015. Ce budget qui connait une hausse de 194.654.945F par rapport à celui de l’année qui s’achève, a été adopté au cours de la séance du conseil municipal qui s’est déroulé du 8 au 9 décembre 2014. Le maire Jules Hilaire Focka Focka a justifié cette hausse par sa volonté de lutter contre l’évasion fiscale pour augmenter les recettes, et sa détermination d’avancer avec les chantiers de la voirie urbaine et surtout, le dossier de construction de l’immeuble siège de la mairie de Bafoussam 1er. Des stratégies ont été adoptées par le conseil, pour aller en guerre contre les autres communes d’arrondissements de Bafoussam et surtout la communauté urbaine qui piochent sur le terrain décerné à cette municipalité pour la collecte de leurs recettes. Le maire a par exemple argué qu’il ne laissera plus la communauté urbaine recevoir illégalement les taxes et impôts liés à l’occupation temporaire de la voie publique qui revient logiquement aux communes d’arrondissements.
La première critique est venue du préfet du département de la Mifi. Joseph Tangwa Fover a déploré le fait que cette séance du conseil, se déroule hors délais, en marge de la réglementation prévue à cet effet. L’autre point chaud a été évoqué par le conseiller Jean Pierre Ngompé. Ce dernier à sollicité que Joseph Ouahouo Tama et Foka, respectivement 4e et 6e adjoints au maire soient remplacés et privés des indemnités qu’ils perçoivent, puisqu’ils ne travaillent pas. Ce dernier dit avoir déjà une vingtaine de conseillers sur les 61, qui sont de sont avis. Après consultation avec le préfet, le maire a sollicité que ce sujet soit renvoyé à la prochaine séance. Les adjoints au maire concernés qui sont opposés au maire dans un procès, déclarent n’avoir ni bureaux, ni commodités pour bien exercer leurs fonctions, et que le maire veille à ce qu’ils soient des sans domiciles fixes à la maire parce qu’ils ne se contentent pas de dire oui à toutes ses décisions.

Honoré Feukouo  
Les chantiers abandonnés inquiètent
Bafoussam. La mauvaise réalisation des travaux critiquée par l’élite.
Inadmissible. C’est en ces termes que l’élite de Bafoussam qualifie son sentiment face aux multiples travaux qui sont engagés dans la ville de Bafoussam, et qui ne sont jamais achevés pour les uns, ou qui à peine livrés, sont déjà défectueux. C’est en qualité de porte parole de l’élite de Bafoussam, que Victor Souop le secrétaire général de la communauté urbaine de Bafoussam, pose le problème lors de la dernière phase de la tournée socio économique  du gouverneur de la région de l’Ouest le vendredi 5 décembre 2014. «Il est incompréhensible de constater que le scanner du centre d’imagerie de l’hôpital régional de Bafoussam, tombe en panne quelques mois seulement après son installation. Ce qui n’est pas le cas dans les autres hôpitaux de référence du Cameroun où, la même équipe technique du ministère de la santé publique a installé le même matériel qui demeure en bon état depuis belle lurette». S’écrie ce proche collaborateur du délégué du gouvernement qui est en outre le président du comité de gestion de l’hôpital régional de Bafoussam. Il cite au passage, le cas du chantier de la chambre des artisans qui après près de 300 millions de francs décaissés, n’est qu’à l’étape du début des travaux. Victor Souop pense qu’il s’agit soit d’un mauvais sort, ou de la volonté des personnes qui gagnent ces chantiers et ne le réalisent pas impunément.

François Xavier Wolong Fonkou une autre élite de l’Ouest, complète le tableau en rappelant qu’il y a des projets publics comme le stade omnisport, la voirie municipale et plusieurs autres  qui ont coûté des milliards déjà décaissés, mais peu réalisés sur le terrain. Pour ce dernier, il faut qu’on cesse la hantise du discours selon lequel, l’Etat ne fait rien pour Bafoussam. «Il y a des manœuvres qui visent à faire sortir l’argent des caisses de l’Etat au profit des individus. Pour le cas du scanner, avant de sortir les 22 millions à décaisser pour réparer cet appareil, il faut vérifier les mécanismes d’acquisition sont garanties tout comme l’assurance. Cela vaut aussi pour tous les autres chantiers et actions qui coûtent d’énormes sommes à l’Etat ici à Bafoussam». Pour montrer que Bafoussam demeure délaissée, ces élites ont rappelé que des villes ayant le même acabit, la capitale régionale de l’Ouest est l’une des rares qui a juste deux députés quand les autres en ont carrément le double. Ce qui selon Victor Souop, augmente les guéguerres internes de positionnement et de déchirement. Des dossiers que le nouveau gouverneur Awa Fonkwa Augustine a promis comme ses prédécesseurs, de réétudier en détail.
Honoré Feukouo


La paix sans distinction religieuse
Bafoussam. La coopération interreligieuse et le CIPCRE prônent la cohésion sociale
Pourquoi les musulmans insistent sur la nécessité de se déchausser avant d’entrer dans la mosquée, tandis que chez les chrétiens et les traditionnalistes, il faut se décoiffer plutôt avant d’aller à l’église, où sous les crânes pour les adeptes de la foi traditionnelle? Cette question est apparemment  l’un des petits détails religieux, qui divise quand en majorité, tout nous réunit sur le plan spirituel,  comme le note de manière anodine, l’imam Moussa Nchamoun. Mais, il constitue le fondement de la division des religions. Au fond constate le pasteur Jean Blaise Kenmogne pour répondre à la question, d’un côté comme de l’autre, chacun met juste en pratique les notions de respect avant d’aller à la rencontre de on Dieu. Les chrétiens se décoiffent pour être respectueux, et les musulmans se déchaussent pour ne pas souiller la maison d’Allah. Ces explications ont été données le mercredi 24 septembre 2014. C’était aux cimes de la paroisse sacré cœur du Mont saint Jean de Bafoussam. En ces lieux, pasteurs prêtres, imams et un notable se sont mis ensemble sur une même table pour parler de la coopération interreligieuse. Une façon heureuse de célébrer la journée internationale de la paix, au moment où au Cameroun, la quiétude nationale est troublée, mise en danger par des attaques de la secte Boko Haram. Si d’aucuns y voient un combat interreligieux, l’Imam Moussa Nchamoun s’y oppose. D’après ce serviteur d’Allah, la religion musulmane est là pour prôner la paix, la tolérance, le pardon. En une vingtaine de minutes, il a utilisés des exemples, des citations du coran, pour montrer qu’il est important de vivre en paix. Du moins, pour ceux qui pratiquent le Coran, tel que prescrit par Mahommed le serviteur d’Allah le miséricordieux dieu tout puissant.
A sa suite, le pasteur Jean Blaise Kenmogne, s’appuyant sur la bible qui résume le message du miséricordieux Dieu par ses prophètes et Jésus Christ, son fils a réitéré les mêmes propos. Le directeur général du Cercle international pour la promotion de la création (CIPCRE),  met en exergue la différence entre la passion religieuse qui peut pousser à détruire et la foi religieuse fondée sur la croyance en un Dieu, symbolisée d’une manière particulière par chaque religion mais renvoyant au même fondement pour tous. Il insiste sur la nécessité d’un changement des mentalités, vers un esprit pieux pour une meilleure cohabitation entre les hommes qui ont tout intérêt à vivre ensemble, et rien à gagner en se détruisant par des guéguerres.  Et pour montrer que la religion c’est une affaire de tous, face à des prêtres, pasteurs et imams, c’est un notable qui a conduit la prière d’ouverture de cette cérémonie. Une autre manière de montrer que la religion, la foi, n’est pas une histoire de niveau en grade, mais de volonté à faire le bien, peu importe le titre. Pour preuve, lors des échanges, c’est une femme qui a pris la parole pour le mieux décrypter ce que dit le coran sur certains points. Hommes comme femmes, la religion quelque soit le bord évoquée, doit avoir pour fondement la paix, le vivre ensemble, l’acceptation et le pardon mutuel. Invités venus nombreux, et dirigeants religieux se sont mis d’accord à l’issue des échanges sur l’impérieuse nécessité de sauvegarder la paix qui est le fondement de toutes les religions, en reconnaissant que ces religions mènent au même but croire en un Dieu tout puissant.
Honoré Feukouo


échanges musclés entre le minhdu et le délégué du gouvernement de bafoussam

Passe d’armes entre le Minhdu et le délégué du gouvernement
Bafoussam. Jean Claude Mbwentchou et Emmanuel Nzeté ne s’entendent pas sur les sources de  financements des chantiers avant l’organisation des  prochaines  coupes d’Afrique des nations au Cameroun.


«Il n’y a plus de nids de poules sur les routes de Bafoussam. Ce sont des poches d’éléphants ». C’est en ces mots durs, martelés d’une voix ferme et critique, que Jean Claude Mbwentchou le ministre de l’habitat et du développement urbain (Minhdu), dresse l’état de la voirie urbaine de La capitale régionale de l’Ouest. C’était dans la salle des conférences de la région de l’Ouest, le jeudi 27 novembre 2014, lors de ce qu’il a qualifié de réunion de débriefing. Elle survenait juste, après la descente qu’il a effectuée sur le terrain. Le ministre Jean Claude Mbwentchou qui avait tenu à monter à bord d’un car Coster en compagnie de ses proches collaborateurs et des autorités de la ville, avait pu toucher du doigt, les réalités de la voirie municipale. Il a insisté pour observer les routes qui desservent et mènent vers les hôpitaux, les hôtels, les stades de football et les principaux lieux publics de la ville. Une opération qu’il a renouvelée à Foumban le lendemain. Cette visite, a tenu à préciser le Minhdu, lui a été prescrite par le premier ministre, président des comités d’organisations des coupes d’Afrique des Nations (Can) 2016 pour les femmes et 2019 pour les hommes, par le Cameroun.
Répondant à Emmanuel Nzeté le délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Bafoussam qui a exprimé son vœu de se mettre à la réfection de la voirie urbaine dès que les moyens seront mis à sa disposition, Jean Claude Mbwentchou a rappelé à ce dernier qu’il faut d’abord que le délégué du gouvernement apprenne à «rendre compte. Car moi-même je rends compte et vous devez faire de même avec le processus effectif de la décentralisation».  Il faisait ici état d’un montant de 40 millions envoyé par le Minhdu à la communauté urbaine de Bafoussam pour la réfection de certaines routes, et dont les réalisations sont peu visibles sur le terrain. Par la suite, Jean Claude Mbwentchou a aussi déploré le fait que les magistrats municipaux laissent la ville de Bafoussam dans un état déplorable avec «des herbes qui dépassent la taille du ministre que je suis et qui n’est pas déjà petit en taille (…), des dépôts d’ordures un peu partout, des caniveaux bouchés qui dévient la circulation des eaux de pluie dans la ville et dégradent les routes. Il ne faut pas tout attendre de l’Etat. Il y a des petits efforts qui ne coûtent rien qui méritent d’être réalisés pour l’embellissement de la ville». A chaud, Emmanuel Nzeté a promis de lancer l’opération coup de pinceau pour obliger les propriétaires des domiciles situés aux abords des principales routes de peindre leurs maisons. Pour se venger de cet affront, Emmanuel Nzeté a dit que le Minhdu devait aussi balayer devant sa cour, car il ne réalisait pas ses promesses. Le délégué du gouvernement a ici, pris le cas des promesses faîtes par le ministre Jean Claude Mbwentchou, qui devait dans un délai d’un an, effectuer les études et les travaux de reconstruction du marché B de Bafoussam, sinistré par un incendie. un chantier qui n’avance pas aussi à Bafoussam et qui ne dépend pas de la Cub visée actuellement par les commerçants comme talon d’Achille de ce projet annoncé. Jean Claude Mbwentchou a rétorqué au délégué du gouvernement l’obligation «d’éviter les doublons et les doubles emplois lors du dispatching des tâches entre ce qui est enregistré dans le cadre des chantiers du contrat désendettement développement (C2d), pour que cela ne soit plus la même chose avec ce qui est soumissionné pour être accompli dans le budget d’urgence de réalisation des projets  d’infrastructures à réaliser dans le sillage du déroulement des  CAN 2016 et 2019 ». L’essentiel selon le Minhdu est  que les magistrats municipaux sachent qu’avec la loi de 2004, ils sont les principaux acteurs de la construction de leurs villes et que l’Etat ne doit apporter qu’un appui dans ces chantiers pour sauvegarder le drapeau national.
Honoré Feukouo

«Que les maires assument leurs responsabilités »
Jean Claude Mbwentchou. Ministre de l’habitat et du développement urbain
En ce qui concerne la voirie, il y a beaucoup d’efforts à faire pour atteindre les standards du haut niveau de ces travaux, nous devons faire des gros efforts. Nous l’avons dit à Bafoussam et à Foumban. Mais, les autorités communales et administratives et le gouvernement sont en concertation pour faire un état des lieux plus techniques et faire des propositions pour mettre ces voiries à niveau. Les Can 2016 et 2019 offrent donc l’opportunité à tous ces responsables là, ces mairies là, de se préparer  dès maintenant. Comme l’a dit le chef du gouvernement le PM, 2016 n’est plus loin. Nous devons tout faire pour que les dossiers soient prêts pour être jugés recevables dans les différentes instances qui doivent financer ces opérations. Ces CAN doivent permettre de mettre en valeur et de vendre le Cameroun. Foumban est une étape cruciale de part sa position historique et également son art. Nous devons tout faire pour que les touristes qui viennent partent de Bafoussam,  de Foumban de l’Ouest du Cameroun, avec la valeur culturelle de ces villes, de cette région.
Chacun a son rôle. L’état est régalien. Il apporte un concours à l’autorité communale. En ce qui concerne le secteur dont j’ai la charge, nous avons à réguler au niveau urbain et au niveau de l’habitat. L’Etat ne fait pas, l’Etat fait faire. Les communes sont là pour pouvoir voir mettre en œuvre les politiques. Il ne devrait pas avoir de polémique à aucun moment que ce soit.  Avec la décentralisation, et avec la loi de 2004, le maire à la latitude, a même le pouvoir, d’initier ses projets. Mais vous ne pouvez pas l’Etat initier des projets sans associer la commune. Donc il ne devrait pas avoir de polémique et à notre niveau, nous sommes clairs.
Propos recueillis par Honoré Feukouo

«Tous les chantiers sont prioritaires»
Adamou Ndam Njoya. Maire de Foumban
Tout a été bien préparé ici à Foumban avec le délégué du ministère de l’habitat et du développement urbain. La commune a un plan de campagne. Les différents axes, les problèmes de voirie qui ont été perçus par le ministre et sa délégation tout autour, sont des problèmes qui rentrent dans notre plan de campagne. Ce qui veut dire que, si nous avions des moyens prévu dans notre budget pour faire face à ces problèmes, l’apport de l’Etat comme le ministre l’a relevé, vient consolider les actions qui sont engagées. Parce que dans le fond, les communes c’est quoi ?, les villes c’est quoi ? Ce sont les démembrements de l’Etat. D’où on ne peut pas avoir polémique, il doit avoir complémentarité. Et la complémentarité doit se faire au niveau où, tous les responsables à différents niveaux le comprennent, et réalisent qu’il n’y a pas là des problèmes de position, mais de participation des uns et des autres suivant leurs moyens. On a notre budget, il y a des contributions qui viennent dans le cadre de la solidarité nationale, il y a des financements qui viennent de la part des recettes communales, et à partir de cela, ces moyens sont gérés pour faire face à tous ces problèmes de voirie, si bien que je pense que la visite du ministre nous a permis de nous consolider et de nous rassurer quant à la réalisation de certains de ces projets que nous ne pouvions pas réaliser avec nos propres moyens.
Foumban est une ville culturelle. En termes de priorités, nous devront œuvrer pour donner des possibilités à ceux qui vont participer à la CAN, de pouvoir découvrir  nos richesses culturelles. Alors, il faut qu’il y ait désenclavement, qu’il y ait  la possibilité d’accéder à ces pôles culturels pour pouvoir apprécier  notre patrimoine culturel matériel et immatériel. Qu’il y ait des possibilités d’accès aux centres des soins de santé. Nous disons aussi que l’une de nos priorités, c’est de mettre en état, le stade municipal qui pourra être un espace d’entraînement pour l’équipe qui dormira, qui pourra être logée ici à Foumban. Il y a tout ça.  La machine est en marche. Vous savez dans une commune, tout est prioritaire parce que tout est à faire.

Propos recueillis par Honoré Feukouo
Bilan saison Bamboutos
Bamboutos sauve sa gloire
Football. Cette saison sportive a été émaillée par des défis et des soubresauts.

Sept. C’est le nombre d’années que Bamboutos a passé dans l’inconnu. Reléguée en troisième division pour une floue affaire de corruption, les dirigeants de cette équipe n’arrivent pas au fil du temps à s’entendre sur la conduite à suivre. L’aide dure, choisit de poursuivre l’affaire en justice jusqu’à obtenir gain de cause. L’aile modérée, veut enterrer l’affaire. Pour partir sur de nouvelles bases, ils relancent Bamboutos de Mbouda sous l’appellation A S Bamboutos. L’équipe, en ligue régionale de l’Ouest pour ses deux premières saisons, rend nostalgique le public local, avec des oppositions face à Racing de Bafoussam. Mais, n’arrive pas à franchir le cap pour accéder en ligue 2, barré respectivement par Feutcheu Fc de Bandjoun et Lion blessé de Fotouni. Des équipes appartenant à des riches hommes d’affaires locaux,  qui finissent toujours leaders, grâce aux moyens investis. Au moment où AS Bamboutos s’apprête à relancer sa troisième saison en ligue régionale, voila que Bamboutos de Mbouda est réhabilitée le 10 janvier 2014, à deux semaines du début du championnat prévu démarrer le 2 février. Le premier combat, est de savoir qui va diriger l’équipe. L’aile modérée conduite par Kueté Martin maire de Mbouda à l’époque, veut continuer ce qu’elle a commencé avec AS Bamboutos. L’aile dure qui a menée le combat judiciaire, veut bien jouir des fruits de leurs gloire, et sans partage. C’est ainsi que c’est depuis Yaoundé qu’est effectué par Justin Tagou (Pca) et Fonkoua Kaka  (Dg), le recrutement d’un coach, du staff technique et des premiers joueurs. Ils atterrissent au stade de Mbouda pour débuter les premiers entraînements le 15 janvier 2014. Le public accourt d’abord par curiosité et reste par passion.
Les équipes ayant déjà bouclé leurs recrutements en s’appropriant les meilleurs joueurs, c’est à l’extérieur, dans les pays de l’Afrique centrale, que le staff dirigeant de Bamboutos de Mbouda s’en va chercher les joueurs camerounais qui n’arrivent pas à s’imposer dans leurs équipes respectives. Après un test, le coach Gérard Mbimi après avoir rejeté les autres, retient juste deux joueurs dans l’équipe AS Bamboutos qui animait le championnat régional. Il s’agit de Yannick Tchoualack le capitaine et de Fopa Takou. Ils seront acclamés tout au long de la saison pour leur fidélité à cette ville et son équipe. Pendant toute la phase aller, le bal des arrivées et des départs de joueurs sera permanent au sein de Bamboutos de Mbouda. Ce sera aussi le cas au sein du staff avec le changement de directeur général, de directeur sportif et des adjoints au coach principal de l’équipe. Le public heureux de voir son équipe voler de succès en victoire pendant la phase aller, rêvait déjà d’un conte romanesque d’une équipe partie de nulle part, et qui finirait Africain. Hélas, les victoires en série ne suivront pas pendant la phase retour. Fragilisés par le décès de suite d’accident de la circulation d’un de leurs coéquipiers, les joueurs vont multiplier les grèves pour réclamer leurs salaires. Ils seront régulièrement payés les veilles des matchs, lors des réunions qui s’achevaient tardivement. Les fatigues dues à la mauvaise préparation, aura aussi raison d’eux, et c’est calmement que l’équipe assure son maintien en division d’élite du championnat camerounais.
Honoré Feukouo

«L’équipe a beaucoup souffert »
Gérard Mbimi. Le coach de Bamboutos de Mbouda dresse le bilan de la saison sportive de son équipe.


Coach l’équipe que vous avez dirigé techniquement cette année, fini le championnat dans le ventre mou du classement est-ce une satisfaction d’être maintenu où une déception de ne pas être Africain. Quel bilan retenir de l’équipe de Bamboutos ?
D’abord je dirai  que Bamboutos a eu beaucoup de chance cette année ci. Beaucoup de chances, beaucoup de veine, parce que pour une équipe réhabilitée le 10 janvier,  avec le championnat qui devait démarrer le 2 février, je suis arrivé à Mbouda le 15 janvier, soit à deux semaines de la première journée. Je vais d’abord vous dire une anecdote. Le samedi 1er février à 17h, veille de la première journée du championnat, j’avais 12 joueurs qualifiés pour jouer le lendemain  contre Coton Sport, le champion du Cameroun et vice champion d’Afrique en titre. Donc, déjà sur le plan psychologique, l’entraîneur que j’étais, était affaibli, amoindri. Oui, il faut être honnête.  Avec cela, les 5 premières journées m’ont servi de recrutement et préparation en même temps. Parce qu’à vrai dire la culture, le foncier n’a pas été préparée. Parce que nous savons nous autres techniciens que, pour une bonne préparation, d’une équipe pour jouer un championnat qui dure 10 mois comme le nôtre, il faut au moins six semaines. Nous avons eu moins de deux semaines pour faire à la fois le recrutement et la préparation. Malgré cela, avec l’apport du douzième homme notre public, et la mobilisation de nos dirigeants, on a quand même pu tenir après cinq journées de souffrances. On a fini la phase aller curieusement avec 31 points, 3e équipe au classement. A la phase retour on a ressenti la fausse forme de la phase aller. Vous savez quand un joueur n’est pas bien préparé pendant la phase aller on peur endurer mais la phase retour est catastrophique. Ce qui fait qu’on a perdu beaucoup de matchs, on a reculé jusqu’à la 8e place. Qu’à cela ne tienne, il faut avouer que nous avons fait un assez bon boulot, et nous terminons 8e avec 55 points. Je crois que ce n’est pas nul. Une fois de plus, je tire un grand coup de chapeau à mes enfants, aux dirigeants et surtout au public de Mbouda. Un public qui adore le football et qui supporte son équipe. Contre vents et marées, les supporters sont là derrière leur équipe. Actuellement nous sommes en vacances et on prépare la saison prochaine.
Si le point positif a été le public de Bamboutos, le point négatif reste la gestion administrative qui a incité des mésententes, des divisions et pire, des grèves à répétition des joueurs jusqu’à la dernière journée du championnat.
Absolument! Il faut être honnête de le reconnaître si le grand point positif a été le public comme vous le dites, le point négatif a été l’administration. Mais pourquoi l’administration ? Moi je pense qu’elle a été prise de court. Donc les dirigeants n’étaient pas préparés à recevoir ce cadeau là qui leur est tombé sur la tête à moins de deux semaines du début du championnat. Sur le plan financier, ils n’étaient pas prêts il faut le reconnaître. Ce qui a fait que, ce qu’on a fait miroiter aux enfants, aux joueurs comme moyens matériels, on n’a pas été capable de tenir. Avec toutes ces grèves à répétition, on a perdu beaucoup de plumes. On a perdu plusieurs matchs à cause des grèves. Les enfants qui font grève à la veille d’un match, sur le plan mental, sur le plan de l’influx nerveux, ça ne passe pas. N’importe comment, quand il est au stade le lendemain, le joueur pense encore à la grève d’hier, et bien sûr, il ne peut pas donner le meilleur de lui-même sur le terrain. Sans cela, je pense qu’on aurait pu faire un très bon parcours plus élogieux que celui ci. Regardez: préparation insuffisante ajoutée à des grèves à répétition, les joueurs avaient souvent au stade des jambes qui pesaient, qui flagellaient, ils étaient fatigués et ils ne tenaient pas les matchs sur le plan physique psychologique et mental. Heureusement qu’il y avait bien souvent le douzième homme pour les pousser à donner tout ce qui leurs restaient dans les trippes jusqu’au coup de sifflet final. Sans cela, on aurait pu faire une saison je crois explosive, pour une équipe qu’on a ramassée après 7 ans d’hibernation, de purgatoire, de disparition.
Quelles perspectives pour la saison prochaine coach?
Si je suis encore l’entraîneur de Bamboutos la saison prochaine, d’abord à l’endroit  de mes dirigeants directs, pour que je sois en adéquation avec mon public, de me donner les moyens pour travailler. Faire un bon recrutement, et avoir le temps de préparer la saison. L’autre facteur déterminent c’est le nerf de la guerre. Il faut l’argent pour recruter et payer les salaires des joueurs à temps pour qu’ils soient mentalement, physiquement et psychologiquement prêts à donner le meilleur d’eux-mêmes à chaque match. A l’endroit des dirigeants du football que sont la ligue et la Fecafoot, je demanderai qu’ils fassent un effort pour que le calendrier ne subisse plus des arrêts intempestifs comme cette saison. La coupe du monde nous a fait perdre un mois, après, il y a eu les matchs en retard de Coton qui nous ont encore fait perdre un mois, à attendre. Tout ça fait perdre de l’énergie. Les joueurs perdent les jambes, ils perdent le pied, et il est difficile de refaire des préparations classiques avec ce genre de préparation permanentes. Cette année on a eu au moins trois pauses qui ont coûté chers aux entraîneurs et aux équipes.
Propos recueillis par Honoré Feukouo