La paix sans
distinction religieuse
Bafoussam. La
coopération interreligieuse et le CIPCRE prônent la cohésion sociale
Pourquoi
les musulmans insistent sur la nécessité de se déchausser avant d’entrer dans
la mosquée, tandis que chez les chrétiens et les traditionnalistes, il faut se
décoiffer plutôt avant d’aller à l’église, où sous les crânes pour les adeptes
de la foi traditionnelle? Cette question est apparemment l’un des petits détails religieux, qui divise
quand en majorité, tout nous réunit sur le plan spirituel, comme le note de manière anodine, l’imam
Moussa Nchamoun. Mais, il constitue le fondement de la division des religions.
Au fond constate le pasteur Jean Blaise Kenmogne pour répondre à la question,
d’un côté comme de l’autre, chacun met juste en pratique les notions de respect
avant d’aller à la rencontre de on Dieu. Les chrétiens se décoiffent pour être
respectueux, et les musulmans se déchaussent pour ne pas souiller la maison
d’Allah. Ces explications ont été données le mercredi 24 septembre 2014.
C’était aux cimes de la paroisse sacré cœur du Mont saint Jean de Bafoussam. En
ces lieux, pasteurs prêtres, imams et un notable se sont mis ensemble sur une
même table pour parler de la coopération interreligieuse. Une façon heureuse de
célébrer la journée internationale de la paix, au moment où au Cameroun, la quiétude
nationale est troublée, mise en danger par des attaques de la secte Boko Haram.
Si d’aucuns y voient un combat interreligieux, l’Imam Moussa Nchamoun s’y
oppose. D’après ce serviteur d’Allah, la religion musulmane est là pour prôner
la paix, la tolérance, le pardon. En une vingtaine de minutes, il a utilisés
des exemples, des citations du coran, pour montrer qu’il est important de vivre
en paix. Du moins, pour ceux qui pratiquent le Coran, tel que prescrit par
Mahommed le serviteur d’Allah le miséricordieux dieu tout puissant.
A
sa suite, le pasteur Jean Blaise Kenmogne, s’appuyant sur la bible qui résume
le message du miséricordieux Dieu par ses prophètes et Jésus Christ, son fils a
réitéré les mêmes propos. Le directeur général du Cercle international pour la
promotion de la création (CIPCRE), met
en exergue la différence entre la passion religieuse qui peut pousser à détruire
et la foi religieuse fondée sur la croyance en un Dieu, symbolisée d’une manière
particulière par chaque religion mais renvoyant au même fondement pour tous. Il
insiste sur la nécessité d’un changement des mentalités, vers un esprit pieux
pour une meilleure cohabitation entre les hommes qui ont tout intérêt à vivre
ensemble, et rien à gagner en se détruisant par des guéguerres. Et pour montrer que la religion c’est une
affaire de tous, face à des prêtres, pasteurs et imams, c’est un notable qui a
conduit la prière d’ouverture de cette cérémonie. Une autre manière de montrer
que la religion, la foi, n’est pas une histoire de niveau en grade, mais de
volonté à faire le bien, peu importe le titre. Pour preuve, lors des échanges,
c’est une femme qui a pris la parole pour le mieux décrypter ce que dit le
coran sur certains points. Hommes comme femmes, la religion quelque soit le
bord évoquée, doit avoir pour fondement la paix, le vivre ensemble,
l’acceptation et le pardon mutuel. Invités venus nombreux, et dirigeants religieux
se sont mis d’accord à l’issue des échanges sur l’impérieuse nécessité de
sauvegarder la paix qui est le fondement de toutes les religions, en
reconnaissant que ces religions mènent au même but croire en un Dieu tout
puissant.
Honoré Feukouo
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