lundi 15 décembre 2014

La paix sans distinction religieuse
Bafoussam. La coopération interreligieuse et le CIPCRE prônent la cohésion sociale
Pourquoi les musulmans insistent sur la nécessité de se déchausser avant d’entrer dans la mosquée, tandis que chez les chrétiens et les traditionnalistes, il faut se décoiffer plutôt avant d’aller à l’église, où sous les crânes pour les adeptes de la foi traditionnelle? Cette question est apparemment  l’un des petits détails religieux, qui divise quand en majorité, tout nous réunit sur le plan spirituel,  comme le note de manière anodine, l’imam Moussa Nchamoun. Mais, il constitue le fondement de la division des religions. Au fond constate le pasteur Jean Blaise Kenmogne pour répondre à la question, d’un côté comme de l’autre, chacun met juste en pratique les notions de respect avant d’aller à la rencontre de on Dieu. Les chrétiens se décoiffent pour être respectueux, et les musulmans se déchaussent pour ne pas souiller la maison d’Allah. Ces explications ont été données le mercredi 24 septembre 2014. C’était aux cimes de la paroisse sacré cœur du Mont saint Jean de Bafoussam. En ces lieux, pasteurs prêtres, imams et un notable se sont mis ensemble sur une même table pour parler de la coopération interreligieuse. Une façon heureuse de célébrer la journée internationale de la paix, au moment où au Cameroun, la quiétude nationale est troublée, mise en danger par des attaques de la secte Boko Haram. Si d’aucuns y voient un combat interreligieux, l’Imam Moussa Nchamoun s’y oppose. D’après ce serviteur d’Allah, la religion musulmane est là pour prôner la paix, la tolérance, le pardon. En une vingtaine de minutes, il a utilisés des exemples, des citations du coran, pour montrer qu’il est important de vivre en paix. Du moins, pour ceux qui pratiquent le Coran, tel que prescrit par Mahommed le serviteur d’Allah le miséricordieux dieu tout puissant.
A sa suite, le pasteur Jean Blaise Kenmogne, s’appuyant sur la bible qui résume le message du miséricordieux Dieu par ses prophètes et Jésus Christ, son fils a réitéré les mêmes propos. Le directeur général du Cercle international pour la promotion de la création (CIPCRE),  met en exergue la différence entre la passion religieuse qui peut pousser à détruire et la foi religieuse fondée sur la croyance en un Dieu, symbolisée d’une manière particulière par chaque religion mais renvoyant au même fondement pour tous. Il insiste sur la nécessité d’un changement des mentalités, vers un esprit pieux pour une meilleure cohabitation entre les hommes qui ont tout intérêt à vivre ensemble, et rien à gagner en se détruisant par des guéguerres.  Et pour montrer que la religion c’est une affaire de tous, face à des prêtres, pasteurs et imams, c’est un notable qui a conduit la prière d’ouverture de cette cérémonie. Une autre manière de montrer que la religion, la foi, n’est pas une histoire de niveau en grade, mais de volonté à faire le bien, peu importe le titre. Pour preuve, lors des échanges, c’est une femme qui a pris la parole pour le mieux décrypter ce que dit le coran sur certains points. Hommes comme femmes, la religion quelque soit le bord évoquée, doit avoir pour fondement la paix, le vivre ensemble, l’acceptation et le pardon mutuel. Invités venus nombreux, et dirigeants religieux se sont mis d’accord à l’issue des échanges sur l’impérieuse nécessité de sauvegarder la paix qui est le fondement de toutes les religions, en reconnaissant que ces religions mènent au même but croire en un Dieu tout puissant.
Honoré Feukouo


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