Les chantiers abandonnés inquiètent
Bafoussam. La mauvaise réalisation des travaux critiquée par l’élite.
Inadmissible. C’est en ces termes
que l’élite de Bafoussam qualifie son sentiment face aux multiples travaux qui
sont engagés dans la ville de Bafoussam, et qui ne sont jamais achevés pour les
uns, ou qui à peine livrés, sont déjà défectueux. C’est en qualité de porte
parole de l’élite de Bafoussam, que Victor Souop le secrétaire général de la
communauté urbaine de Bafoussam, pose le problème lors de la dernière phase de
la tournée socio économique du
gouverneur de la région de l’Ouest le vendredi 5 décembre 2014. «Il est
incompréhensible de constater que le scanner du centre d’imagerie de l’hôpital
régional de Bafoussam, tombe en panne quelques mois seulement après son
installation. Ce qui n’est pas le cas dans les autres hôpitaux de référence du
Cameroun où, la même équipe technique du ministère de la santé publique a
installé le même matériel qui demeure en bon état depuis belle lurette».
S’écrie ce proche collaborateur du délégué du gouvernement qui est en outre le
président du comité de gestion de l’hôpital régional de Bafoussam. Il cite au
passage, le cas du chantier de la chambre des artisans qui après près de 300
millions de francs décaissés, n’est qu’à l’étape du début des travaux. Victor
Souop pense qu’il s’agit soit d’un mauvais sort, ou de la volonté des personnes
qui gagnent ces chantiers et ne le réalisent pas impunément.
François Xavier Wolong Fonkou une
autre élite de l’Ouest, complète le tableau en rappelant qu’il y a des projets
publics comme le stade omnisport, la voirie municipale et plusieurs autres qui ont coûté des milliards déjà décaissés,
mais peu réalisés sur le terrain. Pour ce dernier, il faut qu’on cesse la
hantise du discours selon lequel, l’Etat ne fait rien pour Bafoussam. «Il y a
des manœuvres qui visent à faire sortir l’argent des caisses de l’Etat au
profit des individus. Pour le cas du scanner, avant de sortir les 22 millions à
décaisser pour réparer cet appareil, il faut vérifier les mécanismes
d’acquisition sont garanties tout comme l’assurance. Cela vaut aussi pour tous
les autres chantiers et actions qui coûtent d’énormes sommes à l’Etat ici à
Bafoussam». Pour montrer que Bafoussam demeure délaissée, ces élites ont rappelé
que des villes ayant le même acabit, la capitale régionale de l’Ouest est l’une
des rares qui a juste deux députés quand les autres en ont carrément le double.
Ce qui selon Victor Souop, augmente les guéguerres internes de positionnement
et de déchirement. Des dossiers que le nouveau gouverneur Awa Fonkwa Augustine
a promis comme ses prédécesseurs, de réétudier en détail.
Honoré Feukouo
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