lundi 15 décembre 2014

Les chantiers abandonnés inquiètent
Bafoussam. La mauvaise réalisation des travaux critiquée par l’élite.
Inadmissible. C’est en ces termes que l’élite de Bafoussam qualifie son sentiment face aux multiples travaux qui sont engagés dans la ville de Bafoussam, et qui ne sont jamais achevés pour les uns, ou qui à peine livrés, sont déjà défectueux. C’est en qualité de porte parole de l’élite de Bafoussam, que Victor Souop le secrétaire général de la communauté urbaine de Bafoussam, pose le problème lors de la dernière phase de la tournée socio économique  du gouverneur de la région de l’Ouest le vendredi 5 décembre 2014. «Il est incompréhensible de constater que le scanner du centre d’imagerie de l’hôpital régional de Bafoussam, tombe en panne quelques mois seulement après son installation. Ce qui n’est pas le cas dans les autres hôpitaux de référence du Cameroun où, la même équipe technique du ministère de la santé publique a installé le même matériel qui demeure en bon état depuis belle lurette». S’écrie ce proche collaborateur du délégué du gouvernement qui est en outre le président du comité de gestion de l’hôpital régional de Bafoussam. Il cite au passage, le cas du chantier de la chambre des artisans qui après près de 300 millions de francs décaissés, n’est qu’à l’étape du début des travaux. Victor Souop pense qu’il s’agit soit d’un mauvais sort, ou de la volonté des personnes qui gagnent ces chantiers et ne le réalisent pas impunément.

François Xavier Wolong Fonkou une autre élite de l’Ouest, complète le tableau en rappelant qu’il y a des projets publics comme le stade omnisport, la voirie municipale et plusieurs autres  qui ont coûté des milliards déjà décaissés, mais peu réalisés sur le terrain. Pour ce dernier, il faut qu’on cesse la hantise du discours selon lequel, l’Etat ne fait rien pour Bafoussam. «Il y a des manœuvres qui visent à faire sortir l’argent des caisses de l’Etat au profit des individus. Pour le cas du scanner, avant de sortir les 22 millions à décaisser pour réparer cet appareil, il faut vérifier les mécanismes d’acquisition sont garanties tout comme l’assurance. Cela vaut aussi pour tous les autres chantiers et actions qui coûtent d’énormes sommes à l’Etat ici à Bafoussam». Pour montrer que Bafoussam demeure délaissée, ces élites ont rappelé que des villes ayant le même acabit, la capitale régionale de l’Ouest est l’une des rares qui a juste deux députés quand les autres en ont carrément le double. Ce qui selon Victor Souop, augmente les guéguerres internes de positionnement et de déchirement. Des dossiers que le nouveau gouverneur Awa Fonkwa Augustine a promis comme ses prédécesseurs, de réétudier en détail.
Honoré Feukouo


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire