vendredi 27 août 2010

Début du processus d'inscription sur les listes électorales

Ouest
L’Udc et le Rdpc répondent à l’appel d’ Elecam
Les autres partis sont invisibles  devant les 40 bureaux communaux d’élections Cameroon à l’Ouest
René Tagne le directeur régional d’Election Cameroon (Elecam) Ouest, qui  a effectué les 19 et 20 août 2010, une descente sur le terrain a pu se rendre compte du peu d’engouement qui caractérise les jeunes citoyens camerounais invités à venir s’inscrire sur les listes électorales. A Foumban, seule localité où l’affluence est perceptible, Monsieur Chouaibou le chef d’antenne local d’Elecam, a constitué une commission qui surveille au quotidien le processus afin d’éviter les querelles qui opposent les responsables de l’Union démocratique du Cameroun(Udc) à ceux du rassemblement démocratique du peuple camerounais(Rdpc). Parmi les membres représentants, il y a Mefire Chedjou (l’Udc), Sangou Oumarou (Rdpc) et Moulium Abdou qui représente la commune. C’est un agent décisionnaire de la préfecture, qui coordonne cette commission. Betyoumoun Salifou précise que le rôle de son équipe, est de «vérifier sur la base des listes électorales de 2007, si ceux qui viennent se faire enregistrer ne figurent pas déjà sur les anciennes listes électorales. C’est pour éviter qu’ils se réenregistrent de nouveau.» Dans les autres bureaux de vote, seuls les responsables du Rdpc sont en place. Chouob Samuel et  Rigobert Nkongne Saha respectivement président de la section Rdpc et Ojrdpc Mifi nord, ont expliqué leur présence devant le siège d’Elecam dans l’arrondissement de Bafoussam 2e, comme une «volonté de sensibiliser les militants afin qu’ils viennent s’inscrire sur les listes électorales. C’est notre rôle en tant que parti politique». Au bureau d’Elecam de Bafang, le jeudi 19 août 2010, juste 3 personnes s’étaient déjà fait enregistrer sur la fiche de collecte des données jusqu'à 14h. Pourtant, une dizaine de personnes se trouvent en rang devant le bureau. «Ils croient que c’est la refonte. Nous leurs expliquons qu’il s’agit d’une révision» explique Francis Péné Tientcheu le chef d’antenne Elecam de Bafang. Alain Bertrand Monthé Kamayou (22ans) qui sort du siège d’Elecam de Bafang à 13h 40,  brandit son récépissé. Il est la 3e personne qui vient de se faire enregistrer à Bafang. Ce jeune débrouillard, avoue qu’il a franchi le pas, suite aux sollicitations du président de l’Ojrdpc de Bafang. «C’est la commission qui va comprendre les représentants des partis politiques et de l’administration, qui va enregistrer dans les registres, ceux qui s’inscrivent actuellement et repartent avec un récépissé.» explique le régional D’Elecam Ouest.
Honoré Feukouo 


Vous êtes vous oui ou non inscrit sur les listes électorales ouvertes à Elecam et pourquoi ?

Kemayou Monthé Alain Bertrand débrouillard  à Bafang 22 ans
 «Il est important de s’inscrire»
Je me suis déjà inscrit. Je  pense qu’il est important de m’inscrire. C’est pour cela que je l’ai fait à Bafang jeudi, pour éviter les embouteillages lorsqu’il y aura affluence. Je suis sûr que compte tenu des enjeux électoraux de cette année, les gens vont s’inscrire en masse sur les listes électorales afin d’avoir leur mot à dire au moment des élections présidentielles. Et je peux dire à ceux qui hésitent que la procédure actuelle est simple et facile. Surtout que vous repartez avec un récépissé que vous pourrez utiliser pour voter si votre carte de vote disparaît comme les anciens le disent

Sianene Joël Etudiant à Bafoussam 20 ans
«Je vais m’inscrire si j’ai la preuve qu’il n’y aura pas de problème »
Je ne me suis pas encore inscrit. Lorsque je vois comment mes aînés qui se sont inscrits ont fouillé leur bureau de vote lors de la dernière élection je n’ai pas envie de vivre le même calvaire. Surtout, qu’ils sont rentrés le soir  sans avoir pu exercer leur vote. Je me dis que c’est du temps perdu de s’inscrire. C’est pour cela que je ne m’embrouille pas avec ces histoires de Elecam, surtout que rien n’a changé en ce qui concerne l’organisation. Si j’ai la preuve du contraire, je vais aller m’inscrire.

Sidonie Teingang coiffeuse à Bafoussam 26 ans
«Je suis plus préoccupée par les questions de survie de ma famille»
Je ne sais pas ce que le fait de sacrifier une de mes journées pour aller m’inscrire, va changer sur le sort de ceux qui vont gagner ou perdre les prochaines élections. Je ne suis même pas sûre que si je m’inscris, je pourrai voter. C’est pour cela que pendant qu’ils seront entrain de faire leur travail là bas en haut, il ne faut pas que j’oublie que mon travail à moi, consistes à chercher ce que mes enfants vont manger avant de dormir. C’est pour cela que je ne vais pas perdre mon temps à aller m’inscrire maintenant.

Football Le Ndé remporte le tournoi de la jeunesse





Ce tournoi qui a opposé les 8 départements de l’ouest a été organisé en marge du 2e festival de la jeunesse.
C’est sur le score d’un but à zéro, que l’équipe du Ndé a remporté la 2e édition du tournoi de football de la jeunesse de l’ouest. Nous sommes au stade du lycée classique de Bafoussam. Depuis 80 minutes, l’équipe de la Mifi de rouge vêtu et son adversaire habillé en vert qui vient du Ndé, se neutralisent sur l’aire de jeu. C’est avec hargne que chacune des 2 équipes, veut gagner le trophée de ce tournoi.  Le ballon est discuté âprement, et il circule d’un camp à l’autre, avec une légère domination pour l’équipe du Ndé. On est à la 82minute, l’avant centre des verts du Ndé, hérite d’un ballon et veut  se débarrasser du défenseur de l’équipe adverse, afin de s’approcher plus aisément des buts. Il est fauché juste avant qu’il ne franchisse la surface de vérité des rouges de la Mifi. Le coup franc sifflé par le central, sera transformé en but par Fabrice Tchatat. Ce dernier aura juste avant la fin du match 2 autres occasions de contre pour inscrire un second but, face à une défense de la Mifi qui s’était ruée en attaque pour essayer d’égaliser.  Mais, il va manquer de lucidité devant le gardien. Cette finale qui a débuté à 13h, a été précédée par le match de classement pour la 3e place. En transformant en but un penalty obtenu à la 79e minute, Benjamin Pouaka va permettre à l’équipe du Koung-Khi de battre le Haut-Nkam sur le score d’un but à zéro, et d’être classée 3e de cette compétition.  Ce tournoi qui s’est déroulé en élimination directe, était organisé dans le cadre du  2e festival de la jeunesse. Une initiative de l’Ong Zenü Network, à travers son projet «jeunesse, culture et citoyenneté.» Flaubert Djateng  le coordonnateur de ce projet, compte par cette initiative, occuper et faire réfléchir en permanence les jeunes pendant les périodes de classes, et les égayer par un festival qui contient dans son programme des activités touristiques, culturelles et sportives pendant les vacances. Ce qui va éviter selon son promoteur, que ces jeunes qui se sentent étouffés et à l’étroit lorsqu’ils ne sont pas écoutés et en activité, se retrouvent de nouveau dans la rue comme c’était le cas en février 2008. Les 8 équipes représentant chacune un département, qui ont été repartis en 2 poules de 4 équipes, se sont opposés en 3 journées pour ce qui est du football. Les femmes ont préféré l’athlétisme. Lors de la course du 100 et du 400 mètres qui s’est déroulé au lycée classique de Bafoussam, Tchankeu Carine qui représentait la Mifi et Tchoupou  Tchoupa qui défendait les couleurs des Bamboutos, ont largement dépassé leurs adversaires qui représentaient les autres départements de l’Ouest.  La première a obtenu un chrono de 1’00’’ 48’’’en 400m devancent de 40’’’ sa dauphine.  En 100m, elles ont respectivement pointé un chrono de 12’95’’ et 13’03’’.
Honoré Feukouo

Séminaire des jeunes du Sdf à Bafoussam



Les jeunes cadres du Sdf à l’école socio démocrate
La jeunesse socialiste du Sdf s’imprègne du programme politique national du parti.
Ils sont une trentaine ces jeunes cadres du Social démocratic front (Sdf), venant des 10 régions du Cameroun, qui assistent depuis hier mercredi 18 août 2010, a un séminaire de régénération politique qui a pour thème «les défis de la jeunesse socialiste au Cameroun pour le 21e siècle.» C’est le secrétaire général national adjoint du Sdf  qui représente la hiérarchie du parti lors de ce séminaire qui se déroule dans la salle des conférences de l’hôtel  Saré de Kamkop à Bafoussam. Clébert Ottou a rappelé en guise d’introduction, qu’il est question de donner à ces jeunes militants qui viennent comme les délégués depuis les diverses régions, les notions nouvelles sur l’évolution idéologique du parti et obtenir à travers les échanges, des éléments pour parfaire son amélioration. Il a aussi insisté sur le fait que ces derniers, une fois de retour dans leurs zones de base, qu’ils ventilent les notions qu’ils se sont appropriés lors du séminaire. Au cours de cette journée de jeudi, les participants vont être imprégnés du programme politique du Sdf et des  stratégies de mobilisation des jeunes militants. La journée de mercredi, avait été consacrée à la présentation du plan économique du Sdf baptisée «programme économique pour le redressement du Cameroun.» Emmanuel Mbah s’est appesanti sur l’aspect de la micro économie, tandis que Evariste Fopoussi Fotso, a exposé sur la macro économie. Avant d’entrer dans les détails de leurs exposés, ces 2 économistes, militants du Sdf ont insisté en l’évoquant à plusieurs reprises, sur le fait que «chaque parti qui veut prendre et bien gérer le pouvoir doit se doter d’un plan économique palpable et pratique.» Dans le contenu, on retient que le Sdf, veut pour l’instant s’ils prennent le pouvoir, se donner 3 années afin de redresser la situation économique du Cameroun. «Dans cette situation d’urgence, il est question de permettre à chaque camerounais de remplir aisément ses besoins élémentaires. Nous comptons pour cela rendre gratuit l’accès aux soins de santé et à l’éducation ne serait ce jusqu’à la fin du secondaire.» Clame Evariste Fopoussi Fotso. Au niveau de la source des financements pour résoudre ces problèmes, le conférencier parle de la bonne exploitation des ressources naturelles du Cameroun par le renforcement de l’Etat de droit. Il évoque par la suite, la relance de la production, et l’application du principe de subdialité et de fédéralisme qui donne largement l’autonomie aux régions de produire des richesses, de les exploiter avec justesse pour le développement de sa population et du pays. Marigo Thomas président de la circonscription électorale de Yokadouma et chef de la délégation de l’Est à ce séminaire, est convaincu qu’avec les notions qu’ils ont déjà apprises, ils ont les ressources nécessaires de mobiliser la majorité du Cameroun, pour prendre enfin les rênes du Cameroun.
Honoré Feukouo

                           

les maires à l'école de la gestion des ressources humaines

Ouest
Le Fonds national de l’emploi forme les maires dans la gestion des ressources humaines.
Lors d’une réunion sectorielle, ils ont scruté les possibilités d’emplois à multiplier en appliquant efficacement le projet de la décentralisation
 Sur les 40 maires de la région de l’Ouest, 36 étaient effectivement présents aux côtés de leurs secrétaires généraux et receveurs municipaux, à la réunion sectorielle qu’a organisé ce jeudi 12 août 2010, l’agence Ouest nord-ouest du fonds national de l’emploi (Fne). Les 150 participants  ont travaillé toute une journée durant, sur les synergies et actions à mettre en œuvre par les collectivités locales pour initier un bon développement dans leur localité, via  la  bonne gestion des ressources humaines dans l’actuel processus de la décentralisation en cours. Les modules qui ont précédés les débats, ont tourné autour de la passation des marchés et de la gestion des ressources financières et humaines. Le secrétaire général de la région qui présidait cette cérémonie au nom du gouverneur Dieudonné Ivaha Diboua, a sollicité des maires, une bonne appropriation de ce travail tout comme du processus de la décentralisation, afin d’avoir un plus dans l’aptitude qu’ils ont besoin pour répondre aux besoins de la population à la base. Pour réduire les difficultés auxquelles sont régulièrement confrontés les maires, il y avait comme exposants Joseph Odi le contrôleur régional des impôts, Emmanuel Ehowé Moussima le trésorier payeur général et Victor Ndoping le contrôleur régional des finances, lorsqu’il était question de passation des marché et du dossier des finances. Les questions liées aux difficultés de gestion des ressources humaines, ont eu des solutions plus palpables dans l’esprit des maires, grâce aux exposés et réponses de Joseph Nsibeu le coordonnateur de la cellule technique chargé de la formation en matière de décentralisation au Minadt, et des responsables locaux du Gtz/ Padll et du Pndp. Il est ressorti de tous ces travaux, l’idée selon laquelle, l’application et l’évolution du processus de la décentralisation ne dépend pas que des difficultés d’obtention des fonds financiers, tel que le clament les maires. Ces magistrats municipaux, doivent selon Pierre Tekapso le directeur d’agence Ouest du Fne,  avoir une main d’œuvre appropriée et dynamique pour faciliter la recherche des fonds propres, et leur bonne gestion pour la réalisation des projets adéquats, qui peuvent eux aussi être d’une part bénéfiques pour la population, et viables pour les mairies qui ne vont plus dépendre uniquement des perfusions financières de l’Etat. A ce sujet, le Fne qui travaille déjà avec les mairies de Dschang, Baham et Bafang, a proposé par la voix de Pierre Tekapso, son appui conseil aux autres maires, sur le secteur du recrutement et de la gestion des ressources humaines, nécessaire pour la création et la réalisation des projets de développement locaux.
Honoré Feukouo

mercredi 18 août 2010

Valsero en concert à Bafoussam


Le rappeur a donné un concert vendredi à Bafoussam pour présenter son nouvel album, « Autopsie ».
C’est quand on est jeune qu’on a la force de changer sa vie, celle de son entourage et de son pays». C’est en fredonnant ce message, que  Valsero a fait son entrée dans la salle du foyer de l’église catholique de Koptchou à Bafoussam. C’était vendredi 14 août 2010, devant un public de près de 750 jeunes, selon Flaubert Djateng, l’organisateur du spectacle.
Dès le début de la soirée, l’on a observé de l’agitation dans toute la salle. La foule a tôt fait d’entamer en chœur la chanson à succès «Lettre au président». Obligeant Valsero à l’interpréter. Ce titre sera immédiatement suivi de la deuxième lettre au président, «Réponds». Le public se déchaîne et reprend en chœur la chanson. Les agents de sécurité sont obligés d’intervenir pour empêcher les spectateurs de monter en masse sur l’estrade.
Au milieu du spectacle, Valsero marque une pause et présente brièvement de son nouvel opus de 11 titres, «Autopsie (d’un Etat mort). Il va en interpréter quatre chansons, dans lesquelles il évoque la misère du peuple et sollicite «un nouveau contrat social qui va nous sortir de la misère», de même que la liberté, le progrès, la démocratie, le vote transparent... Valsero a aussi invité son public à s’engager dans le combat en allant s’inscrire sur les listes électorales, à voter et à défendre leur vote le moment venu.
Après une heure sur de spectacle, l’artiste va quitter la scène. Il s’en excuse en déclarant qu’il n’est pas complètement remis de son accident de la circulation survenu le 6 août dernier. A ce propos, il a affirmé : « il n’y a pas de sécurité routière au Cameroun. Mais, grâce à Dieu, je suis vivant».
La première partie du spectacle a été assurée par Carlos K. Comme Valsero, il était l’invité de la 2ème édition du festival des jeunes organisé par l’Ong Zenü Network du 9 au 13 août 2010 à Bafoussam, sous le thème «Cinquantenaire de l’indépendance au Cameroun: les jeunes s’adressent aux décideurs».
Honoré Feukouo
 

Valsero : « Ils revient aux jeunes de sauver le Cameroun »
Le rappeur parle du nouveau combat qu’il mène en chanson.
Vous appelez les jeunes à aller aux urnes en 2011. Pour qui voter?
Le problème n’est pas de savoir qui va voter pour qui. Le problème c’est qu’il faut qu’on aille voter. C’est un feeling, c’est un mode de vie. Quand il y a les élections aux Etats-Unis, les Camerounais regardent cela comme un film. Ils connaissent les noms des opposants et de ceux qui sont au pouvoir. C’est pareil pour la France. Les Camerounais connaissent le parti socialiste, républicain, L’UMP, Sarkozy, Le Pen… Mais si tu leur demandes quel est le nom du maire de leur commune, ils ne connaissent le pas. Donc, il faut apprendre ça aussi aux jeunes.
Vous avez déjà adressé deux lettres au président, avez-vous reçu une réponse?
Non! Je n’attends pas du tout que le président me passe un coup de fil ou qu’il me donne quelque chose. La jeunesse a des doléances, des questions, et moi je les lui pose. Il y a le chômage. Il ne me concerne pas, je ne suis pas au chômage. Il y a la famine, qui ne me concerne pas non plus, je n’ai pas faim. Ce n’est pas de moi qu’il s’agit, mais de tous ces jeunes qui souffrent, de tous ces jeunes qui ont des diplômes et qui sont au chômage. On demande au président de donner à tous les jeunes la chance d’avoir la vie qu’ils méritent, qu’on prône la méritocratie et l’égalité des chances.
Valsero n’a-t-il pas peur quand il interpelle le président ?
Si on n’interpelle pas le président de la République, on va interpeller qui? C’est le président qu’on doit interpeller, parce qu’il est le garant de toutes les institutions. Donc, c’est à lui que je m’adresse, je n’ai pas le choix.
50 ans après l’indépendance du Cameroun, quel est votre message aux jeunes ?  
50 ans après, on  n’a pas eu une avancée énorme. Le message que je peux adresser aux jeunes c’est qu’il faut que les prochaines 50 années ne soient pas comme les 50 années qui sont passées. Les vieux ne peuvent pas changer ce pays, c’est à nous les jeunes de le faire. La preuve, ça fait plus de 50 ans qu’ils dirigent le pays, ils ne laissent aucune chance aux jeunes. S’il faut sauver le Cameroun, que les jeunes comprennent que c’est leur responsabilité. C’est un peu le sens de l’album «Autopsie». C’est maintenant qu’on doit faire les choses.
Propos recueillis par
 Honoré Feukouo



 Comment les bâtiments s'écroulent en série au Cameroun
voici quelques uns de ces bâtiments en chantier à Bafoussam. Lequel de ces immeubles sera le premier à s'effondrer??????????????????????????????


















Enock Tenkep
Délégué départemental du ministère du développement urbain et de l’habitat.

Monsieur le délégué y a-t-il des immeubles que vous estimez comme étant à risques, dans la ville de Bafoussam ?
Il peut toujours y en avoir. Certains de ces immeubles n’ont pas suivi la procédure. La  réalisation n’a pas été effectuée par des professionnels et les dossiers n’ont pas été montés dans les règles de l’art.

Est-ce que tout ces manquements peuvent faire en sorte qu’un de ces immeubles s’écroule comme un château de cartes au point de mettre en péril la vie des gens ?
Un bâtiment s’écroule d’abord lorsque les études géotechniques n’ont pas été réalisées c’est-à-dire que la fondation est effectuée sur une mauvaise terre sans respect des normes. Là, le bâtiment ne peut pas résister. Il faut aussi voir la qualité lors de la réalisation des construction les poutres, les poteaux doivent être dimensionnés. Le dosage des matériaux ne se fait pas au hasard. C’est pour cela qu’on impose la présence d’un ingénieur seul compétent pour cela. Lorsque le fer se retrouve par exemple rouillé pour une raison ou une autre, cela constitue un danger pour la stabilité du chantier. Ceux qui construisent dans les zones marécageuses sont toujours exposés.

Quelles sont les conditions à remplir pour bâtir un grand immeuble dans l’agglomération urbaine de Bafoussam ?
Il faut d’abord que des études architecturales soient menées par des architectes qualifiés qui sont inscrits à l’ordre des architectes. Ce sont eux qui dressent le plan. Quand il s’agit déjà d’un immeuble rée de chaussée plus un (R+1), un entrepreneur intervient, tout comme des spécialistes aptes à faire des études géotechniques sans lesquelles, le chantier ne peut être entamé. Lorsque le dossier est complet avec l’avis favorable de tous ces experts, la commission spéciale technique de la mairie se réunit. C’est avec l’avis favorable de ces derniers, que le délégué du gouvernement ou le maire peut enfin délivrer le permis de bâtir.

On constate que sur le terrain, des gens sollicitent et obtiennent des permis de bâtir, pour construire une maison simple qui subit des mutations et des agrandissements au point  de devenir au fil du temps un grand immeuble. Que faites vous dans ce cas.
Il faut passer par la communauté urbaine de Bafoussam, pour effectuer des transformations sur un bâtiment. Si ce n’est pas le cas, une commission supervisée par le maire ou le délégué du gouvernement descend sur le terrain, arrête ou fait détruire ces travaux s’il les juge inopportuns et dangereux pour la population et le développement de la cité. Nous sommes actuellement entrain d’instaurer le permis d’implanter. C’est à dire un plan de masse qui oblige tous ceux qui construisent, à respecter un alignement. 





samedi 14 août 2010

Education de base à l'Ouest

Education de base
Kenne Laurel est le meilleur élève de la région de l’Ouest
Ce jeune garçon de 11 ans a été primé par le gouverneur de l’Ouest

C’est au cours d’une cérémonie organisée avec l’appui d’une maison d’éditions basée en Angleterre, que  le gouverneur de la région de l’Ouest, a primé les 8 meilleurs élèves de la région.   Le délégué régional de l’éducation de base Pierre Foti précise que pour déterminer ces meilleurs parmi les meilleurs, ils se sont basés sur les résultats du Cep et du common entrance de la session de juin 2010. Samuel Dieudonné  Ivaha Diboua a personnellement remis tous les prix réservés au jeune Kenne Djiassi Laurel. C’est avec un total de 338 récoltés sur les 350 disponibles, que ce jeune homme a obtenu haut la main, le premier diplôme de sa carrière scolaire. Et pour montrer que ce n’est pas le fruit du hasard, il a réussi l’entrée en 6e au lycée classique de Bafoussam en obtenant quasiment la même note. Au vu des écarts qui existaient entre ces braves et les autres, les invités présents ne cessaient de demander aux parents de ce dernier, le fruit de sa réussite. Pour son père, le 4e de ses 5 enfants n’est pas un bosseur acharné lorsqu’on parle d’études. Il attribue la réussite de son fils à son caractère «Il aime bien se lancer des défis. Il ne fait pas des cours de répétition ou de remise à niveau. C’est un garçon qui est juste attentif et curieux. Il apprend patiemment à l’école.» On comprend dès lors, pourquoi Cyriaque Djiassi assure modestement que la réussite scolaire de son fils Laurel découle « du travail personnel du lauréat. Il n’est pas sous pression pas de répétiteur. Il y a juste un peu de suivi. Il se lève le matin à 6h prend son petit déjeuner et va en classe. Il revient à 16h après avoir un peu étudié à l’école. Je lui laisse visionner la télévision pendant 2heures, et à 20h il est couché. Les week end, nous l’assistons dans ses études sans aucune pression. Je crois qu’il y a une part des choses qui nous échappe dans tout cela.» complète ce dernier qui a préféré que son fils démarre effectue son cursus primaire à l’école catholique de Koptchou, loin des écoles primaires publics. Loin de ce monde d’interrogation Kenne Djiassi Laurel maintien son air calme et réfléchi. Ce jeune garçon qui a vu le jour le 22 septembre 1999 savoure sa joie sans complexe. Il se contente de partager son bonheur actuel avec sa mère Esther Djiassi qui est enseignante de Français, et son père Cyriaque Djiassi qui est le sous directeur des examens, des concours et de la certification à la délégation régionale des enseignements secondaires de l’Ouest. En attendant de se lancer des nouveaux défis pour le cursus secondaire, comme l’a souhaité le gouverneur de la région de l’Ouest.

Enquête sur les orphelinats à Bafoussam


Seuls 5 centres sont en règle
La brigade de contrôle des institutions du Minas annonce une descente sur le terrain.
Le délégué régional des Affaires sociales de l’Ouest identifie 23 centres d’encadrement des orphelins avec lesquels ses services travaillent régulièrement dans la région. Il reconnaît cependant qu’il en existe presque autant qui fonctionnent en marge de la légalité.
«Certains promoteurs de Gic ou d’Ong légalisés à la préfecture et à la délégation de l’agriculture croient qu’ils peuvent fonctionner comme orphelinat. Comme ce sont des partenaires du Minas, nous leur donnons le temps de se mettre en règle, avant de sévir », dit-il. A ce sujet, la brigade de contrôle des institutions du Minas va être sur le terrain dans les tout prochains mois.
Zacharie Mboma, le délégué départemental des Affaires sociales de la Mifi, précise qu’a peine cinq de ces structures, sur la vingtaine existant à Bafoussam, sont en règle. Selon lui, il  est difficile de donner le nombre exact de pensionnaires de ces structures. C’est la même difficulté que nous rencontrons sur le terrain. 22 enfants séjournent à l’orphelinat maman Fanny. A la Maison Notre-Dame de charité, on en annonce 20, et à l’Association philanthropique pour la réhabilitation  des enfants et des jeunes  déshérités 12. Dans les autres centres où nous sommes passés, les responsables en place ont des difficultés à donner le nombre réel de leurs effectifs.
Les promoteurs des centres d’encadrement des orphelins sont des particuliers qui veulent aider les enfants en détresse. Des Gic et des Ong en créent également. Ils ont, pour la plupart, des partenaires basés en Occident. C’est grâce à leur aide et celui des âmes de bonne volonté  locales, que les promoteurs des orphelinats les font fonctionner. La survie quotidienne de ces enfants est fonction des ressources disponibles confie Maman Fanny, la promotrice d’un orphelinat.
Enfin, le profil des pensionnaires des orphelinats est divers. D’aucuns y sont déposés par les membres de la famille, après le décès de l’un ou de leurs deux parents. Il y en a qui y sont amenés par la police, le Minas et certaines âmes de bonne volonté qui disent les avoir trouvés dans la rue. Il y a enfin ceux qui arrivent parce qu’a la suite du divorce de leurs parents, ils ne sont pas intégrés dans les familles recomposées.
Honoré Feukouo

Ceo : 276 pensionnaires hébergés en 16 ans
Les familles désunies créent des cas sociaux, qui se réfugient dans ce centre.
Sur les 22 enfants actuellement logés au Centre d’encadrement des orphelins (Ceo) Maman Fanny, basé en plein cœur du quartier Kamkop à Bafoussam, plus de la moitié, selon la promotrice, sont des enfants abandonnés par leurs parents encore vivants. C’est le cas de Fleurette Ngagoum (20 ans) et  de Corinne Stevie Tsesue (17 ans).
La 2eme citée est une malvoyante, qui est au centre depuis huit ans. Elle vient de réussir son entrée en Terminale section anglophone. Abandonnée par ses parents qui jugeaient son cas social difficile à supporter, elle a trouvé abri à l’orphelinat qui s’occupe d’elle. «En période de classe, elle est interne au centre scolaire pour mal-voyants (Cispam), et elle revient ici retrouver ses frères pendant les vacances, comme l’autre externe», explique la promotrice du Ceo. C’est avec aisance et une certaine indifférence que Fleurette Ngagoum décrit son cas : «Je suis arrivée ici à l’âge de 9ans. C’est après leur divorce que l’un de mes parents est venu me laisser ici. Mon père et ma mère biologiques se sont remariés chacun de son côté et m’ont complètement oublié. Je fais actuellement  Géographie niveau 2 à l’université».
Françoise Ngounou (Maman Fanny) et son époux, Ngassu Enock, deux enseignants retraités qui ont créé le Ceo il y a 14 ans, ne sont plus ahuris de constater que ce sont des enfants abandonnés par leurs parents qui arrivent chez eus comme des orphelins. La femme énumère de suite plusieurs cas en évoquant tout ce qu’elle sait de leurs parents. «Regardez la plus jeune du centre qui n’a que quelques mois. C’est un homme qui est venu la déposer en disant que c’est l’enfant d’une folle (...). Lorsque je leur demande de venir récupérer leur progéniture, ils me promettent qu’ils arrivent, et personne ne vient pas».
C’est dans le domicile familial du couple que sont logés tous ces "orphelins". Les propres enfants du couple ont grandi et n’y sont plus. Les revenus pour faire marcher le centre, sont offerts par des âmes de bonne volonté. En 16 ans d’activité, les promoteurs ont pointé sur leurs registres 276 enfants qui ont été hébergés au Ceo : «Nous ne fichons pas le cas de ceux qui séjournent ici quelques semaines avant d’être récupérés par un membre de leur famille ou après la réconciliation des parents», révèle-t-il.
H.F.

Evelyne Guemsu  : Devenue orpheline malgré elle
A 18 ans, elle a passé 6 années dans un centre d’encadrement.
La plus grande épreuve qu’a bravée Evelyne Guemsu durant sa tendre enfance, a été d’effectuer à pied, une bonne partie du trajet allant de Foumban à Bafoussam. Cette jeune fille de 18 ans se souvient de ces six dernières années comme si c’était hier. Elle se rappelle comment, après avoir essuyé une énième brimade difficile à supporter pour ses 12 ans, elle a décidé de partir du domicile de sa tante où elle a passé quelques années. Armée de la seule volonté de retrouver sa mère, qui s’est remariée à Bafoussam depuis le décès de son père en 2002, elle se met en route.
Eveline Guemsu se retrouve à Bafoussam à la tombée de la nuit, après toute une journée de marche en avril 2004. «Je me suis adossée à la barrière d’une maison et je me suis endormie. On m’a par la suite expliqué que ce sont des inconnus qui m’ont recueillie et amenée ici à l’orphelinat», raconte la jeune fille. Des faits que confirme Josiane Logan, l’une des administratrices de l’orphelinat Yahwin Yahwé, situé au quartier Bamendzi 2. Les efforts fournis par la police vont s’avérer payants, puisque la mère d’Evelyne va venir la récupérer 2 jours après. Mais le nouveau mari de sa mère n’accepte pas l’intruse dans son domicile.
Un bref passage de 2 jours au sein du nouveau foyer de sa mère, et voila de nouveau Evelyne Guemsu qui, revient à l’orphelinat Yahwin Yahwé, fondé en 1998 par un groupe de volontaires qui, au nom de leur foi en Dieu, voulaient servir l’humanité et surtout les jeunes en détresse. «Comme elle est arrivée alors que l’année était bien avancée, nous l’avons gardée à la maison. C’est à la rentrée, que nous avons entrepris des démarches pour l’inscrire en 6e», explique Josiane Logan. Au sein de ce local, elle passe ses nuits dans le dortoir des filles. Il y a aussi un dortoir pour les garçons et l’orphelinat est entouré d’une haute clôture en dur. Les jours et périodes des congés, les pensionnaires, au nombre de 16, effectuent le ménage, apprennent différents petits métiers et se consacrent aux jeux d’enfants. Pendant l’année scolaire, Evelyne Guemsu comme les autres pensionnaires, se joint aux autres élèves. Le soir venu, elles consacrent quelques heures à étudier.Après la disparution de son mari, la maman d’Evelyne l’a recupérée.  
Honoré Feukouo

Zacharie Mboma Ndongue  : « Nous veillons à ce que ces enfants soient bien intégrés »
Le délégué départemental des affaires sociales de la Mifi évoque la situation des orphelins.
Quelles peuvent être les raisons qui poussent les parents à abandonner leurs enfants ?
Je peux vous donner 3 raisons essentielles. Il y a d’abord la pauvreté des familles. Nous sommes passés de la famille Africaine élargie, où tous, y compris les oncles les tantes les plus éloignés, s’associaient pour soutenir les moins nantis, à une famille nucléaire au style occidental. Lorsque le père ou la mère ne peuvent plus pleinement assumer leurs missions, ils s’empressent de venir déposer l’enfant dans une structure d’encadrement de l’enfance que nous appelons communément orphelinat. Lorsque nous constatons également que le seul parent restant ne donne plus aucune garantie de s’occuper de l’enfant, bien que ce soit la dernière solution, nous prenons l’enfant, que nous confions à un centre qui s’en occupe. Il y a aussi les enfants qui sont abandonnés dans les rues et dans les poubelles par leurs parents. Je prends l’exemple des enfants des fous. Tous ceux là, sont intégrés dans le lot des enfants orphelins.
Que fait le ministère dans la gestion de ces orphelinats?
Ce sont les structures qui récupèrent ces enfants qui s’en occupent. Nous n’apportons à notre niveau, qu’un appui. Mais nous allons régulièrement dans ces centres, pour nous assurer du degré de formation de ces enfants, prodiguer quelques conseils…
A quel moment l’administration confie-t-elle un enfant à un orphelinat ?
Ces enfants viennent de la police, de la population et des radios, où ils sont abandonnés. La police initie au départ, une enquête pour retrouver les parents de ces enfants. Nous n’entrons en jeu que par la suite, lorsque les parents ne sont pas retrouvés. Pour les bébés et les jeunots,  nous commençons par vérifierleur état de santé. Ensuite, nous les confions à un centre de prise en charge, qui initie la procédure pour que l’Etat reconnaisse que l’enfant est légalement pensionnaire dans cette structure. Il arrive des fois qu’un parent proche ou éloigné vienne récupérer l’enfant. C’est de loin la solution que nous préférons, puisque l’enfant ne doit être confié à un centre de prise en charge qu’en dernier recours.