samedi 14 août 2010

C’est l’argent qui manque le plus




A Bafoussam, capitale régionale de l’Ouest, on a l’impression que les partis politiques n’existent qu’à l’occasion des grandes manifestations et en période électorale.
Ceux des partis politiques qui existent localement sont identifiables par un drapeau ou un panneau implanté chez un membre. Les sièges régionaux ? Juste les plus grands en ont. C’est le cas du Rdpc, du Sdf et de l’Afp.
Et il n’est pas courant de trouver un personnel sur place.
Si le Rdpc peut avoir la joie d’être doté d’un siège à lui, l’Afp et le Sdf sont en location et sont sans cesse obligés de jouer à un jeu de cache-cache avec les bailleurs, jusqu’au moment où, une partie de la dette de bail, qui s’accroît au fil des années, est épongée. Le problème est là. Les représentations régionales des partis politiques à l’Ouest ont du mal à vivre, faute de moyens financiers. «Le vrai problème c’est le nerf de la guerre», reconnaît  de leader d’un parti politique local.
Certains leaders locaux sont d’autant plus désabusés qu’ils estiment que les moyens financiers reçus par le sommet de leur parti ne leur parviennent pas toujours. « C’est par des moyens détournés que nous apprenons que notre parti a reçu,  je crois depuis le mois de mars, un quelconque financement de l’Etat. Il faut reconnaître que si cet argent arrive, c’est parce que nous nous sommes battus à la base en cotisant pour participer aux élections, et pour gagner quelques sièges de députés ou avoir au moins 5% de suffrages. C’est un capital qui nous permet non pas de recevoir des bénéfices pour nos poches, mais pour recevoir une partie de cet argent pour nous décharger des énormes cotisations que nous effectuons pour le fonctionnement du parti au niveau local», affirme un militant du Sdf.

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