Des
cartes parallèles du Rdpc en circulation
Ouest.
Les présidents de sections remontés contre les élites qui distribuent
gratuitement les cartes du parti.
Comment procéder pour pousser les
militants du Rdpc à acquérir chacun une carte du parti? Telle est la question
casse-tête qui émeut au sein du parti du flambeau à l’Ouest. Surtout que, les
camarades supposés, nouveaux ou anciens du parti de Paul Biya, ne s’empressent
pas d’entrer en possessions de ces cartes d’adhésions. C’est ce qui ressort de
la réunion d’évaluation présidée par le sénateur Badel Ndanga Ndinga le
dimanche 21 décembre à la maison du parti de Bafoussam. L’une des raisons
découle du coût de ces cartes. Chaque militant du Rdpc doit débourser
4 500 Fcfa pour les cartes contre 2 500 Fcfa pour ceux de l’OfRdpc et
l’OjRdpc.
Il faut en plus payer les arriérés des
frais d’adhésion. Les 37 présidents des sections Rdpc de la région de l’Ouest,
déplorent le fait que les militants en majorité, n’ont pas de moyens et exigent
plus de temps. «Il y a parmi nos militants, ceux qui travaillent ailleurs et
résident sur place. Il faut attendre les congés et les vacances pour les
toucher afin qu’ils achètent leurs cartes. Il y a aussi ceux qui sont des
militants fidèles à l’instar de nos grandes mamans du village. Mais, elles
n’ont pas des moyens pour entrer en possession de ces cartes, à cause de
l’extrême pauvreté qui sévit chez nous » explique Théodore Datouo,
président de la section Hauts-plateaux sud à Bangou.
Sa proposition a été décriée par
certains autres présidents qui déplorent le fait que, certaines élites, sautent
sur cette occasion pour aller directement au comité central acheter les cartes
qu’ils distribuent gratuitement à tous les militants. «13 000 cartes
d’adhésion et de cotisation parallèles sont distribuées gratuitement aux
militants dans la Mifi. Le Rdpc est un parti de rassemblement et non de
division et de haine». Déplore Joseph Confiance Fongang, président de la
section Rdpc Mifi Ouest. Selon ce dernier, ces cartes achetées et distribuées
gratuitement par une élite, représentent plus de la moitié des 21 000 cartes
qu’ils ont reçues de la hiérarchie du parti. « Après, on va nous accuser
de ne pas faire circuler la vente des cartes» s’indigne à sa suite un autre
président de section. En face, on réplique que «cette initiative des élites est
la bienvenue. Les présidents de section ne voulaient pas vendre les cartes à
ceux qu’ils redoutent comme des militants qui ne vont pas voter pour eux au
moment du renouvellement des sections».
Badel Ndanga Ndinga, le mandataire du
Comité central du Rdpc calme le jeu en clamant que «l’existence de cartes
parallèles décriées, sont des cartes régulières, mais qui ont été achetées par
certaines grandes élites pour les distribuer, gratuitement. Nous ne devons pas
mettre l’accent sur ça. Ce que nous voulons, c’est que même si les cartes sont
distribuées, gratuitement, il faut qu’elles soient prises en compte au niveau
des comités de base. Qui demeurent la structure d’enregistrement de nos
militants ». La guerre pour le contrôle des sections Rdpc dont on annonce
le renouvellement imminent, est déjà au centre des bagarres. Cela passe
actuellement par le contrôle de la distribution des cartes sur le terrain.
Honoré
Feukouo
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