La sécurité des
chinois inquiète
Bafoussam. Le sujet
a été évoqué lors d’une mission de contrôle de l’état d’avancement du chantier
du stade omnisports de Bafoussam.
Les
Chinois qui travaillent sur le site du chantier du stade omnisport de Kouékong
Bafoussam ne jouent pas franc jeu. C’est le constat dressé par le colonel
Gabriel Gabdibe, commandant de la légion de gendarmerie de l’Ouest, et son
homologue le délégué régional de la sureté national de l’Ouest. C’est lors de
la séance de travail incluse dans le programme de la mission qui a effectuée l’inspection
et l’évaluation de l’état d’avancement de la construction du stade omnisport de
Bafoussam, le jeudi 11 décembre 2014, que ces derniers ont posé ce problème. Le
colonel Gabriel Gabdibe est le premier à clamer qu’ils ont des difficultés à
assurer la sécurité de l’équipe chinoise qui travaille sur le chantier à
Bafoussam, parce que ces derniers ne donnent jamais l’effectif exact des
chinois en place sur le chantier. Ceci, pour permettre aux forces de l’ordre
qui ont reçu mission d’assurer leur sécurité, d’assumer cette mission. Il prend
l’exemple d’une intervention que la gendarmerie a du mener avec tact, pour
venir en aide à un groupe de 5 chinois qui se trouvaient à la rue de la joie à
Bafoussam.
Le
commissaire divisionnaire Simon Mbankwene argue dans le même sens en disant que
les chinois qui travaillent sur le site, débarquent en majorité avec une carte
de séjour touristique, valable pour trois mois. «Nous avons du jouer récemment
avec tact pour aider certains parmi eux qui voulaient repartir, parce qu’ils
avaient des documents de séjour datant de trois mois, alors qu’ils avaient déjà
fait plus de six mois au Cameroun » explique en guise d’exemple le patron
de la police à l’Ouest. Le gouverneur de la région de l’Ouest, en rappelant
tout le respect que le Cameroun en particulier et l’Afrique en général ont pour
les chinois, a sollicité du patron de la société chinoise responsable de la
construction du stade omnisport de Bafoussam, de donner des chiffres exacts,
pour permettre que leur sécurité soit mieux organisée par les forces de l’ordre
camerounaise. Ce dernier, a avancé le nombre de 86 chinois présents sur le
chantier, en s’excusant d’un manque de communication qui a retardé la mise à
disposition de cette liste des travailleurs à la police Camerounaise, chargée
d’assurer le secteur de l’émigration comme l’a rappelé le gouverneur Awa Fonkwa
Augustine. En secouant la tête, le commissaire Simon Mbankwene n’a pas caché
qu’il doutait au vu des informations collectées à leur niveau, que ce chiffre
est bien en déca des réalités sur le terrain. Emmanuel Wonyu le secrétaire
général du ministère des sports et de l’éducation physique, a rappelé aux
autorités locales qu’ils doivent veiller à ce que l’équipe chinoise respecte
les lois camerounaises en matière de travail et de documentation à fournir,
selon le cahier des charges. Cela s’est
observé sur le chantier où, le gros œuvre constitué de la construction des
tribunes est achevé. L’équipe chinoise dit qu’il s’agit là de 62% de la
totalité du travail qui est déjà réalisé. Il a fallu de nombreuses tractations
qui se sont achevés tard dans la nuit, pour que l’équipe camerounaise signe le
document réceptionnant cette partie du travail achevé, afin de permettre aux
techniciens chinois de continuer le travail.
Honoré Feukouo
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