jeudi 22 décembre 2011

Bafoussam:des ravisseurs d'enfants dans la nature

Des ravisseurs d’enfants dans la nature
Bafoussam. Le rapt des enfants mineurs de la maternelle tend à devenir une habitude à l’Ouest.
Le scénarii sont quasiment les mêmes, à l’exception des noms de ces jeunes victimes qui changent. Dès la sortie des classes, un enfant de maternelle est approché par un inconnu qu’il semble visiblement reconnaître physiquement, ou, happé, juste au moment ou il s’apprête à franchir le seuil de la maison familiale. La suite est toujours une disparition de l’enfant suivi d’une rançon que les ravisseurs demandent par téléphone aux parents des enfants enlevés, de payer s’ils tiennent à revoir leurs enfants vivants. Les deux cas les plus récents concernent les enfants de trois ans habitants au quartier Kamkop, considéré comme l’un des quartiers résidentiels de la capitale régionale de l’Ouest. Alexandra Essomba Assoka élève à l’école maternelle les oiselets de Kamkop, a été enlevée chez ses parents, avant de réapparaître après quatre jours de captivité. D’après le récit des faits effectué par le chef de cette famille, c’est vers 13h, le 14 novembre dernier qu’un individu se faisant passer pour un employé de la camerounaise des eaux venu prendre le relevé du compteur d’eau, se saisit de la petite fille de 3ans, franchit le seuil du portail et saute à bord d’un véhicule de couleur jaune qui disparaît aussitôt. Ce cas, rappelle à quelques nuances près, celui qui s’est déroulé à l’école le mardi 20 septembre 2011 et le 3 octobre. Tematio Tsafack Franck Dany et Djuidje Raïssa avaient été enlevées à l’entrée de leurs écoles maternelles, toutes situées au quartier Kamkop. Ces deux derniers cas ont connus des dénouements heureux. Pour cela, les parents ont respectivement déboursés des rançons variant entre un et deux millions, après d’âpres négociations, puisque les ravisseurs réclamaient entre 10 à 7 millions au départ. Les parents de la jeune Alexandra Essomba Assoka à qui les ravisseurs exigent une rançon de 15 millions ne tiennent pas sur place. Alain Essomba relate que le ravisseur qui connaît son cursus est exigeant et précis dans ses exigences.
Sur les traces des coupables
 Du côté de l’autorité administrative cette succession de rapts d’enfants, est prise au sérieux, comme nous le confie le préfet de la Mifi. Fouapon Allassang qui ne veut pas encore se prononcer avec plus de détails sur le sujet, précise que l’Etat qu’il représente, doit mettre tous les moyens en œuvre pour protéger la sécurité des citoyens contre toutes les formes de banditismes. Au niveau des forces de l’ordre, pas de déclarations officielle pour l’instant. Le capitaine Jacques Bissé Bissé, commandant de compagnie de Bafoussam II chargé de mener cette enquête nous renvoi vers sa hiérarchie à la légion de l’Ouest, où nous sommes accueilli par le jeu de la grande muette jouée par les responsables en place.  Le capitane Jacques Bissé Bissé et ses collaborateurs, demeurent toutefois confiants quant à leurs chances de retrouver rapidement cet enfant en resserrant l’étau autour des ravisseurs. Sans nous parler de l’enquête en cours, l’un de ses proches collaborateurs nous confie que pour la précédente enquête concernant le rapt le mardi 20 septembre 2011 du jeune Tematio Tsafack Frank Dany, plus de quatre suspects sont actuellement exploités après avoir été appréhendés. «Tous ceux que nous avons arrêté et qui commencent à nous décrire le déroulement des faits, sont en majorité les cousins et les familiers des parents de l’enfant qui avait été enlevé. Les coupables ne sortent jamais de bien loin» comment cet officier de gendarmerie en prenant exemple sur un autre cas qui s’était déroulé en janvier dernier.  L’enquête effectuée après l’enlèvement d’une fillette de trois ans nommée Rosalie Manuelle, avait abouti à l’arrestation des coupables qui étaient respectivement Félix Koagne  alias Rambo et Charles Kinkeue. Ces deux hommes âgés respectivement de 30 et 32 ans, ont été identifiés l’un comme étant un ancien employé du père de l’enfant enlevé, et l’autre était son cousin éloigné.
Honoré Feukouo

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