jeudi 22 décembre 2011

le Cersom et auditions France soignent les sourds muets

Les sourds muets parlent et entendent
Bafoussam. Ces handicapés reçoivent des appareils auditifs et sont formés à l’expression du langage.

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Du haut de ses neuf ans, Edith Raïssa Mambé Tessoh, est toute émerveillée d’entendre pour la première fois, un son dans ses oreilles. Elle écarquille les yeux, et imitant avec les gestes de la main et maladroitement avec la voix, son institutrice qui prononce la lettre A et les mots comme bonjour … C’est une joie immense pour cette fillette qui n’a pas été gâtée par la nature. «A sa naissance, elle avait un double handicap. Elle ne voyait que d’un œil puisque l’autre est fragile, et elle n’entend pas» explique Mme Djomthé, l’une des ses institutrices. La joie retrouvée de Edith Raïssa, elle le doit à l’association Auditions solidarité, comme les 117 autres jeunes élèves internes et externes du centre d’éducation spécialisée et de réhabilitation des sourds et malentendants (Cersom) de Bafoussam. Pour leur troisième voyage au Cersom, la délégation présidée par  Christine Bourger est forte de sept membres. Parmi eux, on dénombre des orthophonistes, des audioprothésistes et des techniciens spécialisés dans la fabrication des embouts. D’après Carole Ercole l’une des codirectrices du groupe, ce sont ces appareils auditifs qui sont implantés dans les oreilles des sourds et malentendants, afin qu’ils puissent enfin percevoir les merveilles du son qui leur arrive à l’oreille. Après l’implantation de ces appareils en fonction degré de surdité, il faut former ces enfants à l’expression.

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Odile Petit est plus heureuse de constater que les enfants qu’ils ont commencé à former en 2008, surmontent progressivement leur handicap. «Ils arrivent déjà à dire bonjour et plein d’autres petits mots, parce qu’ils entendent aussi. C’est ça qui est merveilleux, surtout chez ces enfants qui avaient pour certains un degré de surdité énorme». Cette équipe qui finit sa mission jeudi prochain, forme sur place quelques techniciens nouveaux en renforçant les capacités de ceux qui ont été formés lors de leurs précédents passages, afin qu’ils puissent poursuivre ce travail. L’Ong Auditions solidarité, veut aussi laisser un stock d’environ 200 appareils qui seront exploités pour réduire la surdité du large public. Innocent Djomthé le directeur du Cersom, ne cache pas sa fierté de voir les efforts déployés par l’Ong solidarité et d’autres partenaires, pour venir quasi gratuitement à bout du handicap de ces jeunes. «Ce traitement coûte en moyenne 2000 euros (environ un million et demie); il est ici mis à la disposition de ceux qui le désirent. Nous avons aussi grâce à nos partenaires, la possibilité de faire des audiogrammes à tout le monde, de fournir les accessoires audio logiques, les piles pour les prothèses que nous mettons à vil prix, à la disposition de ceux qui le désirent. Notre but premier est de faire comprendre qu’on peut dominer cet handicap».complète le fondateur du Cersom, qui se présente comme un exemple en la matière.
Honoré Feukouo
fabrication d'ambout et prothèses auditives 010.jpgfabrication d'ambout et prothèses auditives
 
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