Booster la production avicole
Bafoussam. Les acteurs du secteur de l’aviculture se sont réunis au
cours d’une sectorielle organisée par le fonds national de l’emploi pour étudier les moyens à mettre en œuvre pour augmenter la production des œufs de table et du poulet sur le marché. Le secteur de l’aviculture occupe et offre des emplois primaires ou secondaires à la grande majorité des habitants de la région de l’Ouest. Ce secteur d’activité connaît d’énormes difficultés pour s’imposer en pôle position sur le plan économique, comme l’évoque le gouverneur de la région de l’Ouest lors de la cérémonie d’ouverture de la réunion sectorielle centré sur «l’amélioration de la production et de la bonne gestion des ressources humaines dans la filière avicole» qui s’est déroulé le jeudi 10 novembre 2011 dans la salle des conférence de la Caplami de Bafoussam. Il s’agit selon Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, du «manque de structuration et d’organisation,
le manque de professionnalisation des acteurs, l’ignorance voire l’inexistence d’une législation et d’une normalisation propre aux activités de la filière avicole ainsi que les problèmes liés à l’accès aux sources de financement pour le développement de l’aviculture.» Le fonds national de l’emploi qui a organisé cette réunion, a fait savoir par la voix de son directeur d’agence ses ambitions pour le développement de cette filière. Il est question selon Pierre Tekapso, «de stimuler la production dans la filière avicole pour accroître la
production des œufs de poule, des poulets de chair, et aussi du maïs et contribuer à assurer la sécurité alimentaire de la région et du monde». Le Dr René Saleu délégué régional Ouest du ministère de l’élevage, des pêches et des industries animales, pense que la réglementation est nécessaire en ce sens que, rien ne se fait sans normes. Il conseille la mise sur pied d’une organisation interprofessionnelle forte qui intègre tous les différents acteurs avec un idéal commun. Mme Atemkeng contrôleur n°2 au Ministère de l’élevage, des pêches et des industries animales, dans son exposé centré sur le thème «filière avicole, importance et périls», pense que «les freins constatés dans la rentabilité, concernent l’accès aux terres, la pollution de l’eau par des gènes pathogènes, la pollution de l’air par des odeurs et la poussière, les infrastructures. Les maladies transmissibles aux hommes que sont les zoonoses sont nombreuses et méritent que les aviculteurs soient protégés en permanence par des méthodes bien appropriées et bien connue de tous.» Elle conseille à ce niveau, «l’application du contrôle de la qualité, des prix, contrôles techniques des médicaments, vaccins, soutien le financement de la recherche, et à l’accès aux produits». Une douzaine de recommandations, ont été adoptées par les différents groupes de travaux pour mettre à disposition des aviculteurs, une expertise avérée, pour adapter les produits aux différentes catégories de producteurs. Les aviculteurs fortement
présents lors de cette réunion sectorielle souhaitent qu’on passe du régime d’autorisation au régime d’installation, pour permettre à ceux qui veulent exercer dans ce secteur de s’installer sans tomber sur les
nombreuses embûches qui entravent dès le départ ce secteur d’activité.
Honoré Feukouo
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