Le délégué du gouvernement et le maire s’opposent
Bafoussam. La gestion de l’abattoir municipal et la délimitation des
champs d’action sont au centre de leurs litiges.
«C’est désolant ». Le maire
Jules Hilaire Focka Focka de la commune d’arrondissement de Bafoussam 1er,
est consterné le dit. C’était à l’abattoir
municipal de Bafoussam le lundi 1er septembre 2014. A la tête de son exécutif
municipal, le maire effectue cette descente sur le terrain, pour observer la
croix de sait André apposé sur les chantiers de constructions d’un bloc de deux
toilettes et d’un forage motorisé avec mini château d’eau, au sein de l’abattoir
de Bafoussam. Jules Hilaire Focka Focka, déplore le fait que les agents de la
communauté urbaine de Bafoussam, soient venus bloquer ces chantiers, au moment
où, il était pris par le conseil municipal, sans solliciter un dialogue pour
qu’ils trouvent un terrain d’entente. «Et on va dire que la ville n’évolue pas.
On va évoluer comment si on n’arrive pas à s’entendre pour construire ensemble
et pire, bloquer la réalisation des petites œuvres qui peuvent apporter le bien
être à certaines couches de la population ne serait ce que sur le plan de la
santé?». Jacob Nguini le 5e adjoint au maire explique: «nous avons
voulu construire ce forage pour résoudre les problèmes d’eau au sein de
l’abattoir. Nous dépensons en moyenne 100.000F pour payer les factures en eau
chaque mois. Pour réduire ces coûts, nous avons opté au conseil municipal de
construire un forage moderne et comme les bouchers manquent de toilettes, nous
y avons associé la construction des toilettes. C’était pour finaliser notre
projet de modernisation de l’abattoir municipal que nous avons entamé en
installant les carreaux pour moderniser l’intérieur de l’abattoir qui était
hideux ». Dans le camp du maire, on clame haut qu’il s’agit d’une guerre
ouverte par la communauté urbaine de Bafoussam. «Nous achetons un terrain pour
construire le siège de la maire, ils s’opposent à la communauté urbaine. On va
dans les petits matchés pour collecter les tickets de quais en leur laissant
les 4 grands marché de la ville, ils viennent violenter nos agents. La mairie
installe des parkings payants comme c’est de son droit, la communauté urbaine
vient s’y opposer. Qu’est ce qu’ils nous veulent à la fin ».
Le délégué du gouvernement et ses
services techniques, déplorent le fait que la mairie de Bafoussam 1er,
transgresse sans cesse son champ d’action. «Quelqu’un peut-il venir chez toi
construire sans ton autorisation?» Interroge Emmanuel Nzeté pour répondre au reporter,
soucieux de savoir pourquoi les chantiers lancés par la commune
d’arrondissement au sein de l’abattoir ont été arrêtés. Ici, on clame qu’en
dépit du fait que c’est la mairie qui gère l’abattoir, ce site est la propriété
de la communauté urbaine qui l’a construit. Le délégué du gouvernement ne
s’entoure pas de politesse pour déplorer le fait que l’exécutif municipal de
Bafoussam 1er, lui cherche sans cesse noise. Pour le cas du terrain
acquis afin d’y ériger la mairie, il constate que c’est un espace voisin de la
tribune de la place des fêtes, qui devait servir à agrandir cette tribune devenue
très étroite, et accueillir d’autres ouvrages urbains. Concernant les parkings payant que la commune de
Bafoussam 1er, installe le long des principaux axes. Il rappelle que
selon la loi, ces axes prioritaires, sont sous la compétence de la communauté
urbaine. Idem pour les tickets de quais vendus au marché Socada, et qui
constituent près de 100 millions par an dans les recettes de la communauté
urbaine. Ces derniers, ne voient pas pourquoi ils doivent céder ce marché
priorité à la mairie qui doit s’occuper des marchés secondaires. Entre ces deux
municipalités toutes aux mains du Rdpc, pas de terrain d’entente possible. Même
les multiples actions préfectorales, n’ont pas encore permis d’enterrer la
hache de guerre.
Honoré Feukouo
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