samedi 29 novembre 2014

Guerre des magistrats municipaux à Bafoussam

Le délégué du gouvernement et le maire s’opposent
Bafoussam. La gestion de l’abattoir municipal et la délimitation des champs d’action sont au centre de leurs litiges.
«C’est désolant ». Le maire Jules Hilaire Focka Focka de la commune d’arrondissement de Bafoussam 1er,  est  consterné le dit. C’était à l’abattoir municipal de Bafoussam le lundi 1er septembre 2014. A la tête de son exécutif municipal, le maire effectue cette descente sur le terrain, pour observer la croix de sait André apposé sur les chantiers de constructions d’un bloc de deux toilettes et d’un forage motorisé avec mini château d’eau, au sein de l’abattoir de Bafoussam. Jules Hilaire Focka Focka, déplore le fait que les agents de la communauté urbaine de Bafoussam, soient venus bloquer ces chantiers, au moment où, il était pris par le conseil municipal, sans solliciter un dialogue pour qu’ils trouvent un terrain d’entente. «Et on va dire que la ville n’évolue pas. On va évoluer comment si on n’arrive pas à s’entendre pour construire ensemble et pire, bloquer la réalisation des petites œuvres qui peuvent apporter le bien être à certaines couches de la population ne serait ce que sur le plan de la santé?». Jacob Nguini le 5e adjoint au maire explique: «nous avons voulu construire ce forage pour résoudre les problèmes d’eau au sein de l’abattoir. Nous dépensons en moyenne 100.000F pour payer les factures en eau chaque mois. Pour réduire ces coûts, nous avons opté au conseil municipal de construire un forage moderne et comme les bouchers manquent de toilettes, nous y avons associé la construction des toilettes. C’était pour finaliser notre projet de modernisation de l’abattoir municipal que nous avons entamé en installant les carreaux pour moderniser l’intérieur de l’abattoir qui était hideux ». Dans le camp du maire, on clame haut qu’il s’agit d’une guerre ouverte par la communauté urbaine de Bafoussam. «Nous achetons un terrain pour construire le siège de la maire, ils s’opposent à la communauté urbaine. On va dans les petits matchés pour collecter les tickets de quais en leur laissant les 4 grands marché de la ville, ils viennent violenter nos agents. La mairie installe des parkings payants comme c’est de son droit, la communauté urbaine vient s’y opposer. Qu’est ce qu’ils nous veulent à la fin ».
Le délégué du gouvernement et ses services techniques, déplorent le fait que la mairie de Bafoussam 1er, transgresse sans cesse son champ d’action. «Quelqu’un peut-il venir chez toi construire sans ton autorisation?» Interroge Emmanuel Nzeté pour répondre au reporter, soucieux de savoir pourquoi les chantiers lancés par la commune d’arrondissement au sein de l’abattoir ont été arrêtés. Ici, on clame qu’en dépit du fait que c’est la mairie qui gère l’abattoir, ce site est la propriété de la communauté urbaine qui l’a construit. Le délégué du gouvernement ne s’entoure pas de politesse pour déplorer le fait que l’exécutif municipal de Bafoussam 1er, lui cherche sans cesse noise. Pour le cas du terrain acquis afin d’y ériger la mairie, il constate que c’est un espace voisin de la tribune de la place des fêtes, qui devait servir à agrandir cette tribune devenue très étroite, et accueillir d’autres ouvrages urbains. Concernant  les parkings payant que la commune de Bafoussam 1er, installe le long des principaux axes. Il rappelle que selon la loi, ces axes prioritaires, sont sous la compétence de la communauté urbaine. Idem pour les tickets de quais vendus au marché Socada, et qui constituent près de 100 millions par an dans les recettes de la communauté urbaine. Ces derniers, ne voient pas pourquoi ils doivent céder ce marché priorité à la mairie qui doit s’occuper des marchés secondaires. Entre ces deux municipalités toutes aux mains du Rdpc, pas de terrain d’entente possible. Même les multiples actions préfectorales, n’ont pas encore permis d’enterrer la hache de guerre.

Honoré Feukouo

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