samedi 29 novembre 2014

Les jeunes luttent contre les discriminations sexistes

Aux trousses des jeunes sexistes
Dschang. Les étudiants sensibilisent leurs camarades contres les discriminations liés au sexe.
Le phénomène des discriminations sexistes prend de l’ampleur au sein du milieu des jeunes. C’est pour inciter la communauté estudiantine de l’université de Dschang et des environs à prendre conscience de ce mal, et à fournir des efforts pour venir à bout, qu’une campagne de 16 jours d’activisme pour «mettre à contribution les jeunes dans la lutte contre les violences sexistes au Cameroun et en Afrique» se déroule du 25 novembre au 10 décembre 2014 à  Dschang. Ceci, à l’initiative du mouvement Horizons jeunes.  Les membres de ce mouvement énumèrent les formes de violences sexistes qui se multiplient autour d’eux. D’abord sur le plan physique comme le déplore Salif Mforain Mouassie, le coordonnateur d’Horizons jeunes, «Avec nos salles de cours où il faut arriver tôt pour occuper une bonne place, les plus robustes garçons  qui arrivent tardivement à l’amphi, se contentent d’aller violenter les filles fragiles pour s’installer à leurs places, confinant ces dernières frustrées, à suivre les cours dans des positions incommodes alors qu’elles se sont battues pour ne pas subir cela ».  Carole Fopa la responsable des projets de ce mouvement, narre le cas des multiples jeunes filles qui à Bafou et dans les localités rurales environnantes arrivent au campus effrayées parce qu’elles «subissent le repassage des seins imposées à elles par leurs parents qui le font disent-ils pour les protéger de la sexualité précoce ».
Les discriminations liées au sexe, sont aussi évoquées par Salif Mforain Moussie qui confie que sur deux étudiantes sur trois, subissent des abus sexuels de leurs camarades. «Lorsqu’un homme va rendre visite à son camarade, il n’y a pas de problème. Lorsque c’est une femme qui reçoit un homme, il profite bien souvent pour la prendre de force arguant pour se défendre qu’elle est venue pour cela et il a juste mis les efforts physiques nécessaires pour parvenir à la satisfaction mutuelle des deux ». Les violences sont aussi politiques et concernent les deux sexes. «En salle de cours, lorsqu’une fille se lève pour se porter candidate comme responsable de la classe, elle est huée par les hommes » et les hommes de répliquer qu’ils reçoivent aussi les insultes des filles lorsqu’ils se lèvent pour présenter un exposé, un engagement ou mener une activité publique. Des petites violentes sexistes menées le plus souvent inconsciemment qui méritent d’être combattues pour éviter le pire comme le clame Paolo Pangui secrétaire exécutif de ce mouvement Horizons jeunes. Ces jeunes qui eux-mêmes, subissent d’autres violences lors de leur campagne en cours, puisqu’ils sont souvent repoussés par leurs camarades lorsqu’ils abordent ce sujet au campus. Mission bien difficile pour eux que celle d’atténuer les discriminations et violences sexistes au sein des jeunes étudiants.

Honoré Feukouo

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