Engloutis par les médicaments du gazon
Bafoussam. Les membres d’une Ong sont emprisonnés pour avoir osé
s’attaqué au circuit du médicament.
Emprisonnés depuis cinq mois,
Finka David Doriant, Kamdem Kuatse Marius et Yonkeu Nana Jean Pierre, attendent
toujours d’être jugés, où de voir au moins leur demande de mise en liberté prospérer.
Après avoir fourni par le biais de leur conseil Me Kemkeleng Fabian Che la
preuve qu’ils jouissent d’un domicile fixe et les garanties qu’ils ne peuvent
pas fuir le procès, le juge d’instruction, avait approuvé le 6 juin 2014, leur
de mise en liberté. A peine ordonné pour qu’ils puissent jouir de leur liberté,
ces derniers ont été surpris de constater que d’autres instructions,
empêchaient qu’ils sortent de prison. Ce, jusqu’au 19 juin lorsque le juge
Waziri Abisso leur sert une ordonnance du rejet de la demande de mise en
liberté. L’une des raisons évoquée pour imposer ce refus confirmé hier lors de
la rencontre qui s’est déroulée dans le bureau de l’un des vice-présidents de la
cour d’appel de l’Ouest à Bafoussam, c’est qu’une fois en liberté, ces accusés
qui vivent à Douala, peuvent effacer les preuves qui les accuse et disparaître.
Ces trois cadres de l’association
pour l’aide sociale et la lutte contre
l’injustice (Aasli), une association basée à Douala, débarquent à Bafoussam en
avril 2014, pour étendre localement les tentacules de leurs actions. Selon
leurs statuts, ils œuvrent sur le champ
de la lutte contre la corruption en milieu jeune, l’injustice, la prostitution
des jeunes, la défense et l’insertion socioprofessionnel
des femmes et des orphelins, ainsi que la protection des consommateurs contre
les produits impropres à la consommation. Sur ce dernier volet, ils présentent
leurs faits d’armes. Les rapports qui disent qu’avec l’appui des autorités
compétentes des grandes villes des régions du Littoral et du Sud-ouest
Cameroun, ils ont effectué des descentes dans les marchés pour saisir et
détruire les médicaments commercialisés au gazon. Pour mener les mêmes actions
à Bafoussam, ils saisissent le gouverneur qui, le 10 avril 2014, leur donne
l’autorisation de mener leurs activités dans la région de l’Ouest en s’appuyant
sur les services techniques compétents. Il s’en suit une descente sur le marché
pour saisir et détruire les plastiques non biodégradables. Lors de leur descente pour s’attaquer aux médicaments
vendus au gazon, ils se disent surpris à un moment, de constater qu’ils ont été
abandonnés par leur suite composée des fonctionnaires déployés pour les
assister. C’est ici qu’ils se retrouvent confrontés à une plainte déposée au
nom des commerçants par Tohta Kuatche Moïse. Ils sont accusés d’usurpation de
titre et d’escroquerie. Arrêtés et écroués à la prison centrale de Bafoussam,
ils attendent depuis cinq mois, que débute leur jugement.
Honoré Feukouo
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