samedi 29 novembre 2014

Inondation à Dschang

Dschang inondée
Sinistre. Les fortes averses poussent la ville universitaire de l’ouest à ployer sous les eaux.
La pluie qui s’est abattue sur la ville de Dschang dans la matinée d’hier, a encore causé des inondations dans les quartiers Régie, Haoussa, pont Caplame... Le maire de la commune de Dschang, le constate avec inquiétude. Selon Baudelaire Domfack, «Les inondations continuent et nous constatons que le phénomène de changement climatique est une réalité. C’est la première fois que nous constatons des inondations dans des quartiers qui longent les différents cours d’eau et ce sont des inondations qui persistent depuis deux semaines. Cela  s’explique par le fait que Dschang recueille le grand bassin des eaux qui s’écoule du mont Bamboutos. Et avec des constructions anarchiques sur le lit du fleuve et, l’incivisme qui consiste pour les populations de déverser les ordures  sur les lits des fleuves, il y a des problèmes ». S’il n’a pas dressé un bilan exhaustif des dégâts, le maire constate que dans la centaine des maisons touchées, les pertes s’évaluent «à des centaines des millions de nos francs. Les maisons sont mouillées, d’autres menacent de s’écrouler,  il y a des familles qui sont dehors depuis deux semaines sans logis à cause de ces inondations. Ne parlons pas alors des effets matériels abimés par le flot d’eau». Baudelaire Domfack a profité du passage du gouverneur de la région de l’Ouest en tournée socio économique dans la Menoua le mardi 7 octobre 2014, pour solliciter le soutien étatique pour endiguer le phénomène  par « l’assainissement, le dragage et le curage du lit ce ces cours d’eaux que seule la commune de Dschang ne peut faire au vu de ses moyens limités ».
L’ancien maire Etienne Sonkin, trouve que la faute revient à la mairie. D’après ce sénateur, la mairie a commercialisé les zones marécageuses, y a laissé des gens ériger des maisons sur les espaces où circulait l’eau, et n’a pas levé le doigt en constatant que les cultivatrices s’attaquaient à la culture de ces espaces où coule l’eau, tandis qu’à côté, ceux qui déversent les ordures déchets dans les bas fonds ne sont pas mis en garde par la municipalité. Pour Etienne Sonkin, sans inviter l’Etat à investir pour qu’on se retrouve au même point, il faut d’abord que la police municipale veille à la fois à ce que les constructions  faites dans les cours d’eaux soient détruites et que les ordures qui inondent les cours d’eaux soient dégagées. «C’est ce que je faisais quand j’étais maire. Pendant les vacances, je recrute des vacanciers qui vont curer pour ne pas dire draguer les cours d’eau et élargir les rigoles, et aussi veiller à ce que lors des constructions, il ne soit pas permis que des gens encombrent les lits des cours d’eau. Sinon, la police municipale  avait permission de démolir chez ceux qui entravent cette règlementation ». Ce dernier pense que cette mesure permettrait d’économiser des sous et du temps à tous les niveaux.

Honoré Feukouo

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire