Dschang
inondée
Sinistre.
Les fortes averses poussent la ville universitaire de l’ouest à ployer sous les
eaux.
La pluie qui s’est
abattue sur la ville de Dschang dans la matinée d’hier, a encore causé des
inondations dans les quartiers Régie, Haoussa, pont Caplame... Le maire de la
commune de Dschang, le constate avec inquiétude. Selon Baudelaire Domfack, «Les
inondations continuent et nous constatons que le phénomène de changement
climatique est une réalité. C’est la première fois que nous constatons des
inondations dans des quartiers qui longent les différents cours d’eau et ce
sont des inondations qui persistent depuis deux semaines. Cela s’explique par le fait que Dschang recueille
le grand bassin des eaux qui s’écoule du mont Bamboutos. Et avec des constructions
anarchiques sur le lit du fleuve et, l’incivisme qui consiste pour les
populations de déverser les ordures sur
les lits des fleuves, il y a des problèmes ». S’il n’a pas dressé un bilan
exhaustif des dégâts, le maire constate que dans la centaine des maisons
touchées, les pertes s’évaluent «à des centaines des millions de nos francs.
Les maisons sont mouillées, d’autres menacent de s’écrouler, il y a des familles qui sont dehors depuis
deux semaines sans logis à cause de ces inondations. Ne parlons pas alors des
effets matériels abimés par le flot d’eau». Baudelaire Domfack a profité du
passage du gouverneur de la région de l’Ouest en tournée socio économique dans
la Menoua le mardi 7 octobre 2014, pour solliciter le soutien étatique pour
endiguer le phénomène par « l’assainissement,
le dragage et le curage du lit ce ces cours d’eaux que seule la commune de
Dschang ne peut faire au vu de ses moyens limités ».
L’ancien maire Etienne
Sonkin, trouve que la faute revient à la mairie. D’après ce sénateur, la mairie
a commercialisé les zones marécageuses, y a laissé des gens ériger des maisons
sur les espaces où circulait l’eau, et n’a pas levé le doigt en constatant que
les cultivatrices s’attaquaient à la culture de ces espaces où coule l’eau, tandis
qu’à côté, ceux qui déversent les ordures déchets dans les bas fonds ne sont
pas mis en garde par la municipalité. Pour Etienne Sonkin, sans inviter l’Etat
à investir pour qu’on se retrouve au même point, il faut d’abord que la police
municipale veille à la fois à ce que les constructions faites dans les cours d’eaux soient détruites
et que les ordures qui inondent les cours d’eaux soient dégagées. «C’est ce que
je faisais quand j’étais maire. Pendant les vacances, je recrute des vacanciers
qui vont curer pour ne pas dire draguer les cours d’eau et élargir les rigoles,
et aussi veiller à ce que lors des constructions, il ne soit pas permis que des
gens encombrent les lits des cours d’eau. Sinon, la police municipale avait permission de démolir chez ceux qui entravent
cette règlementation ». Ce dernier pense que cette mesure permettrait
d’économiser des sous et du temps à tous les niveaux.
Honoré
Feukouo
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