dimanche 14 août 2011

le siège du Cmmo inauguré à Bafoussam

Bafoussam
L’Ambassadeur d’Allemagne inaugure le siège du CMO
Une somme de 7 millions de francs. C’est le montant de la contribution offert par l’ambassade d’Allemagne pour la location et l’équipement d’un siège qui abrite l’association des journalistes de l’Ouest Cameroun, plus connu sous la dénomination de club média ouest (Cmo). Le centre multimédia du Club média ouest (Cmmo), se trouve juste en face de la grande tribune de la place des fêtes de Bafoussam. Il a été inauguré le jeudi 4 août 2011. C’était au cours d’une cérémonie conjointement présidée par le gouverneur de la région de l’Ouest et l’ambassade d’Allemagne au Cameroun. Dirk Hening le chef de l’administration à l’ambassade d’Allemagne, parlant au nom de l’ambassadeur empêché, a rappelé que leur contribution, concourt à rendre la presse plus sociable, afin qu’elle assume allègrement sa mission dans le processus d’information du citoyen, de décentralisation et de développement local. Pour lui, une presse qui se laisse corrompre, ne plus assumer cette mission d’informateur et d’éveil dans sa société. Le gouverneur Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, a loué l’esprit de regroupement et d’organisation des journalistes dans la région de l’Ouest. Michel Ferdinand le coordonnateur du Club Média Ouest à rappelé dans son discours,  que le centre multimédia du club média ouest, est équipé en outre, d’ouvrages sur le journalisme, de 5 ordinateurs et organise régulièrement en son siège, des séances de formation et de recyclage des journalistes. Le projet de création d’un centre multimédia pour le club média ouest a été initié entre le Paddl et le Cmo. Il aboutit en juin 2010 avec le début de la phase pilote du projet qui a duré un an.
Honoré Feukouo

les journalistes à l'école électorale


Bafoussam
Les journalistes se préparent pour l'élection présidentielle
Ils ont suivi une formation sur la bonne manière de travailler en période électorale

Les guéguerres internes qui se multiplient actuellement entre les politiciens de tout bord au sein du même parti politique et entre des partis politiques opposés permettent déjà de comprendre que les enjeux de l’élection présidentielle 2011, sera fortement discutée. La presse relaye ces tensions, en dépit de toutes les embûches posées sur son chemin par ces politiciens. C’est pour être mieux aguerries des missions qui sont les siennes en cette période électorale, que les journalistes des régions de l’Ouest et du Nord-Ouest Cameroun ont repris de chemin de l’école. C’était au cours d’un séminaire de formation qui s’est déroulé du 5 au 6 août 2011 dans un hôtel de la ville de Bafoussam. Ce séminaire était organisé par le Centre d’Information des Nations Unies (Cinu) en partenariat avec le Programme des nations unies pour le développement (Pnud).
Le délégué régional de la communication de l’Ouest qui a ouvert les travaux, a apprécié cette initiative qui vient renforcer les capacités des uns, rafraîchir la mémoire des autres, et permettre à tous les participants de prendre conscience des enjeux électoraux et du rôle incontournable que doit jouer le journaliste pendant cette période. Samuel Mbokzeko Kengni a aussi déploré le fait que sur la multitude des journalistes exerçant dans cette région, juste 25 ont été invités à prendre part à ce séminaire. Un embarras pour les organisateurs qui dans la salle, ont trouvé qu’au lieu de 25 journalistes invités, il y avait plus d’une trentaine dans la salle. Anne Nsang Kwain responsable du bureau du Cinu au Cameroun, au Gabon et en Guinée Equatoriale, a répliqué qu’ils appliquent ce principe pédagogique, pour permettre à ce quota d’obtenir le meilleur de la formation, afin de relayer ces connaissances acquises aux collègues et aux collaborateurs.  Alain Blaise Batongué le principal formateur, a rappelé qu’il est question de revenir sur des notions de responsabilité du journaliste, afin que ce dernier puisse travailler en ayant à cœur l’intérêt social en primauté.
Il a été question dans le contenu de la formation, de maîtriser les missions assignés aux différents acteurs impliqués dans le processus électoral et de perfectionner le travail du journaliste.  L’accent a été mis sur le premier aspect, sur la maîtrise d’Elecam dans son ensemble. Un exposé présenté par Tagne René le délégué régional de cette structure à l’ouest, a permis aux journalistes d’être mieux informés sur les rôles et missions assignés à cette structure chargée d’organiser les élections, ainsi que ses forces et faiblesses. Sur le second aspect, Alain Blaise Batongué est revenu sur les notions liées à l’éthique, à la déontologie, les genres rédactionnels, la collecte et le traitement de l’information, et surtout à la responsabilité qui est sans cesse celle du journaliste. L’une des visées de ce séminaire, consistait à faire en sorte que les journalistes tiennent compte de l’équité sur le genre dans le traitement de l’information en période électorale. Enseignante de droit à l’université de Yaoundé II Soa, le Dr Thérèse Atangana est parti des méthodes de ségrégations qui sont souvent utilisées de manière inconscientes ou pas, pour rappeler que le journaliste doit être équitable dans l’exercice de son travail en période électorale.

la coopération allemande dote les journalistes d'un siège équipé à Bafoussam

Bafoussam
Un centre multimédia pour les journalistes
Il a été inauguré par l’ambassadeur d’Allemagne au Cameroun


Une fois n’est pas coutume. Les journalistes ont été à l’origine du blocage de la route principale qui abrite la place des fêtes de Bafoussam. Leurs micros et plumes habituellement fort critiques en ce genre d’occasion, se sont relevées plutôt muettes et calmes, ce jour du  jeudi 4 août 2011 à Bafoussam.  Juste en face de la place des fêtes, le décor communicatif du dernier étage d’un immeuble à deux niveaux, permet de comprendre la raison de ce silence radio, et de cette censure dans les journaux. C’est que, ce sont ces journalistes qui sont à l’honneur. Il s’agit de l’inauguration du siège du centre multimédia du club média Ouest (Cmmo). C’est le fruit du partenariat entre le club média Ouest (Cmo), qui est une association regroupant les professionnels de la communication à l’ouest, et la coopération allemande. Le service du développement Allemand (Ded) et le programme d’appui à la décentralisation et au développement local (Paddl), ont mis leurs efforts en commun pour permettre aux communicateurs de mieux assumer leur mission. Le Club média ouest qui existe depuis 2000, a dégagé une contribution de 2,2 millions pour ce projet. Une somme qui provient de la contribution des membres et de l’aide publique à la communication privée que reçoit le Cmo. Le financement de ce partenariat à hauteur de 7 millions par les partenaires allemands a permis d’organiser des ateliers de remise à niveau des journalistes en matière d’éthique, de déontologie, de la maîtrise du travail du journaliste d’investigation, du Vih Sida, de la prise en compte du genre dans les reportages. Il a aussi été question en priorité, et d’équiper le dit centre en matériaux informatiques ; il s’agit en outre d’un cyber espace de cinq ordinateurs, d’un vidéo projecteur, d’un copieur multifonctions, des appareils photos numériques et autres ouvrages indispensables pour le communicateur.  La bibliothèque fortement fournie du Cmmo, comporte aussi des journaux et de nombreuses revues. Michel Ferdinand le coordonateur du Cmo, soutien que cette contribution, a fortement permis d’améliorer le niveau de rentabilité de plusieurs médias et journalistes dans la région de l’ouest. Une affirmation qui a été bien appréciée par le second secrétaire de l’ambassade d’Allemagne au Cameroun. Dirk Hennig a dans son discours, rappelé que la mission et la volonté de l’ambassade d’Allemagne est de contribuer à la progression de la démocratie au Cameroun. Les organismes de relais que sont le Ded et le Paddl, ont en outre pour volonté, d’œuvrer pour que la décentralisation réussisse positivement au Cameroun, et améliore le niveau de vie du citoyen qui est au centre de leurs préoccupations. C’est dans cette optique que l’ambassade d’Allemagne apporte sa contribution à la tâche du journaliste dans ce processus. «Un journaliste libre, est un acteur important pour le développement de sa société » souligne le représentant de l’ambassadeur d’Allemagne au Cameroun. Samuel Dieudonné Ivaha Diboua le gouverneur de la région de l’Ouest a apprécié les succès engrangés par le Cmo en rappelant dans son discours d’inauguration du siège que dans toute corporation surtout celle des journalistes, le professionnalisme et l’union, font la meilleure force.
Honoré Feukouo

lundi 8 août 2011

le SDF sur le terrain des élections présidentielles

Le parti appelle à l’inscription sur les listes électorales. La résolution a été adoptée au cours de la réunion du National Executive Comitee (Nec) qui s’est achevée hier à Bamenda.

Le Sdf doit se déployer sur le terrain dès ce jour, afin d’inviter les citoyens camerounais à s’inscrire sur les listes électorales. 
Cette résolution a été adoptée au cours de la réunion du comité exécutif national de ce parti qui s’est déroulé du samedi 6 au dimanche 7 aout 2011. C’est à l’issue de débats très engagés, parfois houleux, que la décision d’inviter les militants à s’inscrire sur les listes électorales a été adoptée. La cloche qu’utilise souvent le Chairman Ni  John Fru Ndi pour ramener le calme dans la salle n’a aucunement servi pendant les débats.  Avant le vote effectué à main levée, il y a eu des partisans de la thèse du boycott général des prochaines échéances électorales, qui ont été vite mis en minorité. 

Plusieurs personnes se sont levées et ont rappelé le boycott de l’élection législative de 1992 qui avait, à cette époque, fortement affaibli le Sdf. Une fois que l’idée de la participation effective avait conquise les membres du Nec, il était question de voir comment ils allaient effectuer cette participation sur le plan pratique. 

Quelques uns, ont souhaité que le Sdf reste campé sur ses positions et laisse faire. «C’est la meilleure manière de procéder. Nous n’avons jamais demandé aux citoyens de ne pas s’inscrire sur les listes électorales. Nous avons juste rappelé qu’avec Elecam dans sa configuration actuelle, il n’y aura pas d’élections au Cameroun », clame l’un des membres du Nec, et membre du Shadow cabinet du Sdf. Ila été verbalement remis en cause par le élus, majoritaires au Nec. «Il nous faut demander aux gens d’aller massivement s’inscrire sur les listes électorales pour montrer que nous en voulons juste à la mauvaise façon d’organiser les élections, tout en demeurant partisan d’une bonne démocratie. Ce sera aussi une occasion pour nous de présenter au public notre programme politique qui est le meilleur et le seul à même de sortir le Cameroun de son état de létargie actuelle.»   

Clébert Hottou, le secrétaire général adjoint du Sdf, pour motiver cette volonté du Sdf de battre campagne pour l’inscription des Camerounais sur les listes électorales, parle avec les chiffres. «Le Minadt, avant le début de l’opération Elecam, parlait de 5 millions d’inscrits. Aujourd’hui, Elecam parle de 7 millions de personnes inscrites. Ils ont pu mobiliser 2 millions de nouveaux inscrits. Nous pensons que nous sommes à même de mobiliser 2 millions de personnes actuellement et en quelques semaines pour qu’on atteigne le cap de 9 millions d’inscrits sollicités par la communauté internationale pour crédibiliser les élections présidentielles. Mais n’oublions pas que ceux qui ne se sont pas inscrits, n’ont pas été démotivés par nous, mais par le processus électoral qui n’est pas crédible au Cameroun.»

Elecam 
Elisabeth Tamandjong la secrétaire général du Sdf, se refuse toutefois de déclarer que le Sdf sera partant lors des prochaines élections présidentielles, se contentant de rappeler la bonne vielle formule du Sdf selon laquelle, «Il n’y aura pas d’élection présidentielle au Cameroun avec Elecam dans sa configuration actuelle». Très détendu, le Chairman s’est permis souvent des haltes pour aller recevoir  dans son salon privé Jean-Jacques Ekindi du Mouvement Progressiste, Séverin Tchounkeu et même des membres de sa famille qui venaient lui rendre visite, avant de retourner dans la salle des travaux qui se déroulent dans sa résidence à Ntarinkon. 

Ni John Fru Ndi qui n’est pas beaucoup intervenu pendant les débats, s’est contenté, à la fin des discussions, de dire que «ceux des militants du Sdf qui prenaient le risque de vouloir détruire l’unité et l’idéologie de parti et de sa majorité pour le triomphe de leurs ambitions personnelles, peuvent maintenant affuter leurs armes». Une déclaration prise comme l’ouverture de la campagne pour la candidature interne au sein du parti. Pour plus de détails, il a renvoyé tout le monde à la conférence de presse qu’il compte donner à Yaoundé ce mercredi.

Honoré Feukouo


Un congrès annoncé et attendu

Candidature. Il va permettre de désigner le représentant du parti lors de la prochaine élection présidentielle. 

Le Sdf fonctionne quasiment dans l’illégalité. Les militants attendent l’organisation d’un congrès pour renouveler l’actuel bureau dont le mandat est déjà arrivé à expiration. En marge de ce congrès ordinaire, l’organisation d’un congrès extraordinaire demeure l’autre actualité. Il permettra de désigner le candidat du parti pour la prochaine élection présidentielle. «Nous allons organiser ce congrès. Le Sdf est l’un des rares partis, sinon le seul au Cameroun qui se réunit régulièrement et qui tient ses réunions statutaires à date », précise Elisabeth Tamadjong. 

A ce jour, plusieurs noms circulent en interne, comme les potentiels candidats du Sdf pour la présidentielle. Il y a celui de Ni John Fru Ndi. Président de ce parti, il a été le candidat du parti pour toutes les précédentes échéances électorales. Toutefois, certaines voix en interne militent pour qu’il laisse la place à un autre  candidat. D’aucuns évoquent le nom de Mbah Ndam, qui serait à l’affût pour prendre le relais au cas où le chairman se désistait. «Il y a, au sein du parti, un petit groupe qui œuvre dans ce sens», commente l’un des cadres. 

Mbah Ndam, qui est présenté comme l’un des hommes proches du chairman, n’est toutefois pas prêt à aller au front si le chairman se présente. Dans cette optique, on cite aussi le vice-président, Joshua Osih et le député Jean Michel Nitcheu. Ces deux hommes, lorsqu’ils sont approchés, réfutent les ambitions qu’on leur prête.

A l’opposé, il y a ceux qui ont ouvertement déclaré leur volonté de s’opposer au président Ni John Fru Ndi pour obtenir une chance d’être le candidat du parti lors de la prochaine élection présidentielle. Il s’agit des députés Serges Siméon  Noumba et Nchinda Simon Fobi. Le cas du premier semble être le plus délicat. Il a été suspendu de toute élection au sein du parti, bien qu’il continue de dire qu’il sera « présent lors du choix du candidat du Sdf pour l’élection présidentielle avec un dossier de candidature bien au complet». La candidature annoncée du député de la Mezam, Nchinda Simon Fobi, apparaît comme un caillou dans la chaussure du Chairman. «Il est dans le même département que le Chairman et il a une côte de popularité forte. Même s’il ne gagne pas, il peut fragiliser la base du Chairman et permettre à un candidat qui s’est bien préparé de rafler la mise» commente John Ngu, un militant de base du Sdf à Bamenda. L’Outsider annoncé comme candidat pour la candidature du Sdf à la présidentielle, c’est Célestin Djamen. 

H. F.

« Le Sdf est prêt»

Chantal Kambiwa. La ministre de la promotion du genre au sein du Shadow cabinet, répond aux questions à l’issue de la réunion du Nec.

Qu’est ce qui explique ce revirement de situation au sein du Sdf qui décide d’inviter les citoyens à s’inscrire sur les listes électorales.

Nous sommes un parti socialiste et nous écoutons tout le monde. On a eu les rapports des présidents provinciaux, on a écouté les uns et les autres. On a tenu compte de ce qu’ils nous ont dit. Ça c’est la première chose. L’autre étant que les gens ont l’impression que c’est un scoop comme on dit chez vous. Si vous aviez bien observé depuis le début, le Sdf est dans une dynamique. Celle d’instaurer la démocratie tout en préservant la paix. Si s’inscrire va concourir à cela, pourquoi pas? Les militants vont aller s’inscrire, être vigilants, mais, les onze points de revendications qui sont les nôtres demeurent. Je veux dire qu’on peut tout faire tout en progressant, bien qu’en restant dans notre logique qui est réelle, qui est véridique.
Votre nouvelle décision arrive à quelques semaines seulement de l’arrêt du processus d’inscription sur les listes électorales avec la probable convocation du corps électoral et à deux mois de la présidentielle. N’est-ce pas tard ?

Ecoutez, tout Camerounais qui aime son pays devait déjà être inscrit. Ce que vous ignorez c’est qu’ici, ce n’est pas une refonte. C’est ce que je m’attèle à vous dire. La plupart de nos militants sont inscrits sur les listes qui existent déjà. Maintenant, nous allons voir le cas de ceux qui ne se sont pas encore inscrits.  Normalement, chaque Camerounais devrait déjà être prêt à aller voter. Nous sommes prêts. Un parti qui veut conquérir le pouvoir doit être prêt à chaque moment. Et pour cela, le Sdf est prêt.
Est-ce que cela signifie que le Sdf doit aller à la présidentielle de 2011 ?

Ça, par contre, n’a rien à voir. Nos textes sont clairs. C’est un congrès extraordinaire qui décide de la présence d’un candidat du Sdf à l’élection présidentielle ou pas, ce n’est pas le Nec. C’est deux choses différentes. Vous devez comprendre que nous sommes un parti qui veut conquérir le pouvoir. Nous ne pouvons pas vouloir conquérir le pouvoir tout en restant dans nos maisons. Il y a des règles pour être candidat déjà, et des règles pour être candidat au niveau national. Donc tout cela c’est une chose après l’autre ?

A quand la convention? Est-ce que vous avez déjà arrêté une date lors de cette réunion?
Il y a une commission chargée d’organiser tout cela au sein du Sdf. quand cette commission sera prête, elle nous le fera savoir. Nous avons une conférence de presse à Yaoundé mercredi et le Chairman, le président du Front social démocratique sera là personnellement pour vous expliquer en long et en large ce que pense le Sdf et la décision prise aujourd’hui.

Propos recueillis 
par Honoré Feukouo


Votre avis : Comment expliquez-vous la volte-face du Sdf à propos des inscriptions sur les listes électorales ?

« Ce n’est pas un revirement»
Elisabeth Tamadjong
Nous n’avions jamais demandé aux gens de ne pas aller aux élections. Nous avons et nous continuons de critiquer Elecam dans sa configuration actuelle. Cela ne permet pas des élections libres et transparentes au Cameroun. Nous répondons juste à un besoin, tout en restant dans notre optique qui n’a pas changé. Ce n’est pas un revirement comme vous le dites. On a encore d’autres réunions qui vont se dérouler et à chaque réunion du Nec, par exemple, nous prenons des décisions que nous assumons pour le développement du Cameroun.

«Nos dossiers sont bouclés»
Clebert Hotou
Je peux déjà vous dire que le Sdf reste dans sa logique. Notre logique est celle-ci : faire en sorte que tous, que ce soit en interne ou en externe, on constate les tares du système électoral du Cameroun. Elles sont nombreuses, je peux vous l’assurer. Maintenant, il faut défendre la démocratie et nous continuons à le faire même en prenant cette décision. Nous allons être vigilants et continuer à dénoncer tout ce qui va de travers dans le processus de la démocratie et dans le processus du développement du Cameroun. C’est ce que nous avons toujours fait et c’est ce que nous continuons de faire. Nos dossiers des contentieux sont prêts et ils seront bouclés à temps.

mercredi 3 août 2011

LES JEUNES DANS LE BOURBIER DE L'AUTO EMPLOI AU CAMEROUN

La jeunesse se préoccupe de son emploi
Le calvaire des jeunes qui s’auto emploient
Insertion socioprofessionnelle. La libre entreprise présentée comme l’alternative à la difficulté de dénicher un emploi n’est pas sans difficulté
 Les jeunes qui se lancent dans une initiative d’auto emploi, se heurtent à plusieurs difficultés sur le chemin. C’est à ce moment qu’ils se trouvent face à la muraille de la mairie et aux différents services des impôts. Ghislain Tambué qui a ouvert une menuiserie à Bafoussam a trouvé une solution provisoire. L’un de ses employés fait le guet. «Dès qu’il nous signale un individu suspect de la mairie où des impôts, je m’empresse de fermer boutique et de disparaître». Des charges comme l’impôt, la taxe sur l’espace exploité et les autres charges de location, sans tenir compte du fait qu’il y a un délai accordé aux citoyens qui viennent de lancer leurs structures de s’implanter. «Lorsque vous ne payez pas où ne négociez pas, ils reviennent sans cesse avec les policiers et commencent à se saisir de vos outils pour mettre à mal votre activité. A ce moment, vous êtes obligé de négocier» explique Ghislain Tambué, qui dit être confronté à cette autre difficulté au quotidien, sans pouvoir trouver la solution miracle dans les cours de montage et gestion des projets qu’il a suivi, pour sauver sa jeune structure.
La difficulté évoquée sans cesse, demeure l’accès aux capitaux pour lancer sa structure. Dieunang Tayo Simpliste, s’est lancé dans la production des fongicides, des herbicides et la culture du piment qu’il transforme en jus de piment. Tous ces produits, il les met en bouteille et les commercialise lui-même. «Dès que je finis une production, tout est livré le lendemain. Nous confie ce jeune homme de 34 ans. Mais je n’ai pas les moyens d’étendre mon activité pour avoir suffisamment de quoi fournir une grande clientèle. Encore que, sa qualité de fils du chef Bangou, l’a permis d’ hériter d’un espace où il exerce sa profession. Ceux qui veulent bénéficier des opportunités d’auto emploi qu’offre le Minader, ont des difficultés à trouver un espace pour y investir.
 Arlette Cheuwou qui a repris ses études universitaires après deux années de chômage faute de moyens, se rappelle que pendant la période des vaches maigres, elle a initié et déposé à divers endroits des projets d’auto emplois. «Ces initiatives étaient appréciés par des agents financiers qui finissaient laconiquement par dire qu’ils n’avaient pas les bras libres pour décaisser le financement nécessaire pour le lancement de ces projets.» Cette jeune fille de 23 ans rappelle au passage que le dossier déposé par elle, au fonds national de l’emploi et à la délégation régionale de l’emploi et de la formation professionnelle n’ont rien produits de positifs. Arlette Chewou avoue avoir toujours connu des difficultés à obtenir les informations sur les opportunités de financement des jeunes en auto emploi, qui existent dans les services publics surtout. L’accès à l’information selon  Flaubert Djateng qui a fait une étude diagnostic sur ce phénomène, est la première difficulté à laquelle sont confrontés ceux qui espèrent postuler aux projets gouvernementaux d’auto emplois qui sont pour ces derniers, l’opportunité la plus aisée à saisir.  «Du Pajer-u logé au ministère de la jeunesse en passant par le  Pacd-Pme logé au ministère des petites et moyennes entreprises, le Piassi qui se gère au ministère de l’emploi,  jusqu’au différents projets agricoles du  ministère de l’agriculture et autres, il y a huit ministères qui disposent d’une douzaine d’initiative de financement disponibles pour les jeunes qui veulent se lancer dans l’auto emploi». Précise le coordonnateur du Zenü Network.
Mariama Njayou   qui bénéficie d’un financement du Pajer-U, déplore les embûches imposés par les employés du ministère de la jeunesse. «Lorsque ton projet est à la phase pratique, on ne te donne pas l’argent mais on t’impose un contrôleur qui d’oblige à acheter le nécessaire juste chez son fournisseur. Vous avez par exemple un projet d’élevage des poules financé à 500.000frs. Ce contrôleur vous oblige de payer les poussins, la provende et tout le reste chez des fournisseurs avec qui il est de connivence, et qui vendent ce nécessaire au prix fort, alors qu’au moment du remboursement, vous ne serez plus assisté par ce contrôleur. Ils nous disent bien que nous serons accusés de détournement des deniers publics au cas où on ne rembourses pas le prêt».
Malgré ces difficultés à réussir dans le secteur de l’auto emploi, Alain Paulin Ndanga le président communal du conseil national de la jeunesse (Cnjc) à Bangangté, pense que ce secteur demeure le meilleur pour les jeunes. Il qualifie de «jeu au hasard», la possibilité de trouver un emploi dans la fonction publique. Pour lui, il n’y a qu’à voir les complications actuelles que connaît le dossier de recrutement des 25000 jeunes qui traîne à connaître son dénouement, pour le comprendre. Agé de 31 ans, Alain qui a réussi une licence en sciences de la terre à l’université de Dschang  en 2002, a multiplié sa participation aux concours et aux recrutements directs à la fonction publique en vain au cours de ces huit dernières années. Honoré Feukouo


«Le Minjeun fait la politique de ses moyens»
Christian Madja Mboutou. Le délégué régional de la jeunesse pour l’Ouest évoque les projets mis en place pour favoriser l’insertion socio professionnelle des jeunes camerounais.

Que fait le ministre de la jeunesse pour résoudre les problèmes des jeunes qui se lancent dans l’auto emploi dans la région de l’Ouest Cameroun?
Au ministère de la jeunesse et à la délégation régionale de la jeunesse à l’Ouest, nous aidons les jeunes qui veulent se mettre à leur propre compte avec le projet d’appui à la jeunesse rurale et urbaine. Il suffit pour un jeune de monter un bon projet et de venir à notre niveau solliciter un financement. Nous appuyons techniquement les jeunes lors du montage de ces projets, et même lors de la gestion rationnelle de ces petites et moyennes entreprises qu’ils lancent. Le ministère de la jeunesse facilite aussi l’accès des jeunes à des formations pratique qu’ils peuvent exploiter pour réussir dans le secteur de l’auto emploi. Et je peux vous assurer que le personnel de mon service apporte tout l’appui nécessaire et tout le soutien nécessaire à ces jeunes. Mais reconnaissons toutefois que le ministère de la jeunesse fait la politique de ses moyens. Nous ne pouvons offrir que ce que nous disposons. Il y a des jeunes qui arrivent avec le souci d’obtenir de l’argent cru à notre niveau, ou organisent des championnats de vacances dans l’espoir de nous voir débourser un appui financier à ce niveau. Donc nous faisons la politique de nos moyens disponibles.

Les jeunes se plaignent du fait qu’ils se heurtent à des difficultés comme le monnayage et autres. Que faites vous pour venir en aide à ces jeunes?
Je vois à quoi vous faites allusion. Chaque fois qu’on me parle corruption dans mes services et surtout dans le déroulement du Pajer-U, je réponds avec la même franchise. Je mets quiconque au défi de me dire s’il a été mis en mal au moment de la présentation de son projet ou lors de la sélection par l’un de mes collaborateurs. Donnez-moi le nom de l’intéressé et je ferais le reste. Il ne faut pas se contenter des rumeurs au quartier. Nous avons reçu des instructions claires et le ministre ne badine pas là-dessus. Il est question de faciliter l’accès à l’auto emploi, pour le maximum des jeunes qui le sollicitent. Le projet d’appui à la jeunesse urbaine et rurale (Pajer-U), répond à cette question comme beaucoup d’autres. Le ministère de la jeunesse a déjà eu à financer 249 jeunes, à hauteur de 286 millions Fcfa. Les jeunes du  Conseil national de la jeunesse du Cameroun(Cnjc)  sont là pour vous le confirmer. Vous pouvez aussi approcher les jeunes qui ont bénéficié de nos projets. Ils vont vous dire que mes collaborateurs qui ont l’expertise nécessaire, sont en permanence à leurs côtés pour les conseiller, les aider à  réussir leurs initiatives. Le ministère de la jeunesse et tous ses services déconcentrés, sont là pour servir les jeunes en priorité. Lorsqu’un jeune vient vers nous, il a toute notre attention. Nous mettons à leur disposition toutes les opportunités d’auto emploi qui existent dans les autres départements ministériels. Nous sommes ici dans une région fortement agricole. Rien qu’au ministère de l’agriculture, il y a les programmes d’appui à la filière maïs, pomme de terre, plantain, champignon et j’en oublie certainement. Il en est de même avec le Minepia qui a un programme d’appui à la filière porcine, pour l’élevage des aulacodes, des lapins etc. tous ces projets sont des multiples opportunités d’auto emplois que le gouvernement met à la disposition des jeunes, et nous accompagnons ces jeunes dans leur évolution.
Propos recueillis par
Honoré Feukouo

Vivre de la culture des champignons
Guy Merlin Nembot. La petite structure qu’il a initiée emploie huit personnes.
Dans une salle de la maison des jeunes de Bafoussam, Nembot Jean Merlin dispense ce mercredi, comme tous les jours ouvrables de 11 h à 15h, les cours d’informatique à une dizaine de jeunes vacanciers installés devant des ordinateurs. C’est l’une des activités de ce jeune titulaire d’un Bts en informatique et gestion. Le matin, il commence sa journée par ce qui est pour lui, sa première société opérationnelle. La culture des champignons. Une profession qu’il décrit avec passion. «Il faut le substrat sur lequel les champignons doivent pousser, le blanc qui est la semence, les ingrédients pour stériliser la zone de culture, et un délai de trois semaines pour que le mélange devient des champignons majeurs». Dès qu’une culture est effectuée, il le récolte et met la première moitié à la disposition des deux jeunes vendeurs qu’il emploi, et procède au séchage de l’autre moitié. Le kg de champignon frais est vendu à 2000frs, et les paquets secs seront vendus plus tard entre 2500 à 3000Frs le kg » prédit ce jeune opérateur économique. Pour monter son projet, ce jeune diplômé de 28 ans, a suivi une formation du projet gérer mieux son entreprise (Germe), organisée par le bureau international du travail  il y a deus ans, avec l’appui du Zenü Network. Guy Merlin au moment de présenter un projet lors des travaux dirigés, se rappelle qu’il assistait son frère qui a suivi une formation au projet champignon d’Obala, à la culture du champignon, avant que ce dernier ne se spécialise dans la production des semences de champignons. Guy Merlin qui a utilisé ses économies propres acquises comme enseignant vacataire d’informatique et l’appui du Zenü pour lancer son projet, espère trouver un capital d’un million, pour agrandir sa structure. Il compte trouver ce financement auprès des structures financières qui l’avaient déjà repoussé lorsque son projet était encore embryonnaire. Il est tellement confiant qu’il compte passer de quatre à huit employés pour augmenter ses rendements. Les premiers bénéfices qu’il a engrangés au bout d’un an de fonctionnement, il les a investies pour lancer une bureautique qu’il présente comme le point de départ de son second projet. « Ici, j’ai initié un projet de conception des bases de données.  J’ai déjà conçu trois microprogrammes que je propose aux associations et petites structures pour la gestion de leurs données financières, et même pour la gestion des produits et des stocks». Guy Merlin Nembot a déposé un projet de demande d’appui en financement au Pajer-U, et dans d’autres projets de financement, pour solliciter une aide d’environ cinq millions, pour agrandir rapidement sa structure. «J’ai déjà contacté huit de mes camarades de promotion qui ont eu le Bts la même année que moi et qui ne font rien. Je souhaite qu’on s’associe pour vite faire ce projet de conception des bases de données afin de répondre aux besoins qui se posent localement et que les petites structures n’arrivent pas toujours à résoudre avec les méthodes mises en œuvres par les donnés de l’hexagone» explique Guy Merlin. Son esprit positif, tranche avec les trois années qu’il a passé à rechercher un emploi, partageant son temps entre les concours, les dossiers à déposer dans les structures privés ou il a part moment fait quelques piges, et les cours d’informatique qu’il dispense dans certains établissements. Les lendemains il n’en doute pas, seront glorieux pour ses affaires.
 H.F.
 
Vox pop:
Pensez-vous que l’Etat se préoccupe suffisamment de l’emploi des jeunes ?

 Marie Nkom Tamoifo, Yaoundé, présidente association jeunesse verte du Cameroun, engagée dans la promotion de l’emploi des jeunes.
« Evaluer les programmes ministériels »
L’Etat fait des efforts non négligeables, mais qui ne sont pas suffisants pour que les préoccupations des jeunes soient en partie résolues. Nous constatons que le chômage et le sous emploi sont des réalités palpables au quotidien dans notre société. Certes le problème de l’emploi est mondial. Mais cela ne donne aucune excuse. Il faut penser à une reforme du système éducatif pour le développement et l’emploi dans notre pays. Nous travaillons dans ce sens avec des partenaires. Il est aussi important d’insister sur l’implication de tous les maillons de la chaîne étatique. Il faut par exemple qu’on puisse évaluer, avec statistiques précises à l’appui, les programmes d’insertion socioprofessionnelle qui existent dans les différents ministères. Que chaque ministère puisse avoir un cahier de charges en termes d’efforts et de stratégies déployés pour fournir l’emploi à un certain nombre de jeunes camerounais.
Félix Tatla Mbetbo Yaoundé, étudiant en Faculté des sciences sociales et relations internationales, Université protestante d’Afrique centrale.
«L’Etat a failli à sa tâche»
Face à cette question, il est normal que le jeune se dise que l’Etat a failli à sa tâche de créer l’emploi. Plusieurs jeunes se plaignent d’avoir eu des diplômes, d’avoir fait des longues études et des efforts conséquents, qui n’ont pas été sanctionnés par l’obtention d’un emploi au bout du compte. Après leurs études, les jeunes sont abandonnés à eux-mêmes. C’est ainsi qu’en se débrouillant avec ce qu’il réussit à obtenir, un brillant ingénieur peut finir comme communicateur, ou se retrouver entrain de faire du marketing dans un lieu de commerce par exemple. De l’autre côté, l’Etat encourage la médiocrité en facilitant l’accès à un emploi, chez certains jeunes qui ont pour principal mérite leurs relations avec une quelconque autorité du pouvoir en place. Ceux qui se lancent dans leurs propres projets se heurtent au clientélisme.
Arlette Chewou (23 ans), Bafoussam, Candidate au Bts en comptabilité et Gestion.
« L’Etat veut monnayer les informations»
L’Etat a des opportunités d’emploi qui sont peu connues. C’est en participant aux réunions de sensibilisation et aux campagnes de formation du projet jeunesse culture et citoyenneté du Zenü network, que j’ai appris qu’il y a quelques opportunités d’emploi qui existent dans plusieurs services étatiques. Au sein du Campus, on ne nous dit rien de précis. Même lorsqu’on s’approche des délégations de ces ministères. On a comme impression qu’ils veulent monnayer ces informations qu’ils détiennent secrètes. Au sein des groupes de jeunes qui travaillent avec eux comme notre point focal, ces informations nous parviennent aisément.
Daniel Mefire Younyouono (27 ans) Foumban, chômeur titulaire d’un Capiemp
«Il y a un problème de communication»
Il y a quelques opportunités d’emploi que l’Etat se déploie à mettre à la disposition de sa jeunesse. Je critique en priorité la paresse de ces jeunes qui ne font pas des efforts. Ils ne fournissent pas les efforts nécessaires pour aller vers l’information qui se trouve dans les ministères. Ils préfèrent se distraire autrement, en attendant des types d’opportunités comme celui des 25000 jeunes à recruter que tout le monde connaît. Cela me permet aussi au vu de cette affluence de dire qu’il y a un problème de communication dans les services étatiques. Ils gagneraient à mettre à la disposition des jeunes, les opportunités d’emploi qui existent.

Trois bandits brûlés vifs à Bafoussam

Trois individus brûlés vifs
Bafoussam. Ces présumés bandits ont subi les affres de la justice populaire

La chance n'a pas souri à Bertin Ngnitedem. Cet homme de 26 ans a été sorti d'un centre de santé où se trouvait pour panser ses nombreuses blessures hier mardi vers 11h, par une escouade d'hommes armés de gourdin. Ces derniers l'ont tabassé à mort et l'ont conduit au stade Nkah qui est le principal carrefour du quartier Kouogouo à Bafoussam. Le corps de ce dernier conduit par des mototaximen, a été jeté sur deux autres corps qui se trouvent exposés sur ce lieu. Depuis le matin, les curieux du quartier Kouogouo accourent au stade Nkah, tous comme les autres habitants de la ville de Bafoussam pour voir ce drame.  Les restes calcinés et non identifiables de deux individus. Le spectacle est affreux. Leurs corps calcinés, n'ont plus de chair. il ne reste que des os qui sont visibles par endroits. Sur eux, les restes des fils de fer des roues qui, ont permis de maintenir vive la flamme. A côte d'eux, on observe leurs vêtements trois machettes et quatre couteaux, qui appartenait aux victimes selon les riverains. En parcourant le stade, on trouve par endroits du sang.
Ces trois individus passés de vie à trépas, sont les dernières victimes de la justice populaire. Dans la nuit du lundi à mardi, ils ont été pourchassés, arrêtés, tabassés et brûlés vifs à l'aide des roues. Selon les voisins, l'incident se produit entre minuit et deux heures. "Nous avions assez de ces bandits qui venaient ici, et s'attaquaient aux maisons l'une après l'autre en nous promettant de revenir le lendemain continuer leur besogne. Heureusement et malheureusement pour eux. Ils ont osé s'en prendre aux moto taximen qui sont plus organisés que nous au quartier" Explique  d'un air soulagé Innocent T., un chef de bloc au quartier Kouogouo. "Les moto taximen nous ont vengé et j'espère que cela va décourager ces bandits qui nous traumatisent ici au quartier depuis des mois" conclut ce dernier. Ces présumés bandits qui s'attaquaient aux maisons, auraient commis l'imprudence depuis une semaine, de s'arrêter à ce carrefour pour déposséder de leurs engins, les mototaximen qui travaillent la nuit. Les travailleurs par moto, se sont organisés avec les habitants du quartier pour tendre le piège dans lequel sont tombés les trois cadavres. La police qui serait arrivée tardivement, s'active actuellement à identifier les deux personnes brûlées et ceux qui ont commis ce crime
Honoré Feukouo

Les jumeaux en fête
Koupa Matapit. La célébration vise à célébrer les jumeaux et à subvenir à leurs besoins.
Armés des branches d’arbres de paix, les hommes femmes et enfants qui ont eu la chance de naître en paire, ainsi que les familles de jumeaux ont chanté pour magnifier les jumeaux. Pour exprimer leur richesse explicitée par la fécondité, elles ont enroulé autour du cou des plantes rampantes qui survivent en permanence aux différentes saisons. C’est dans la cour de la chefferie de  Koupa Matapit que s’est déroulée cette festivité du jeudi 21 au dimanche 24 juillet 2011. Le dimanche à été consacré à la distribution des dons aux jumeaux. Les jumeaux présentés au Sultanat le jeudi 21 juillet, ont ensuite été les vedettes des festivités traditionnelles qui se sont déroulés les autres jours. Le message des chansons scandées, dit clairement que naître jumeau est une chance, une opportunité, un don du ciel et une magie à exploiter avec parcimonie. Pour exprimer cette particularité, ils rappellent que les jumeaux naissent déjà avec leurs noms. Dans le Noun ils héritent du nom de Nji dévolu aux notables.

   En initiant cette semaine des parents et jumeaux pour la paix et la solidarité dans le monde, Simon Ndoungla dit vouloir réhabiliter les valeurs traditionnelles. «Auparavant on constituait un grenier communautaire pour s’occuper des familles des jumeaux. Lorsque vous étiez en froid avec quelqu’un, vous oubliiez vos conflits et vous vous rendez mutuellement visite dès qu’il y avait la naissance des jumeaux qui était annoncée dans l’une de ces familles. Il est question de faire renaître la solidarité, la paix dans notre culture». Mouliom Issiakou chef de quartier à Koupa Matapit se rappelle que sous le règne du précédent sultan, toutes les familles qui se retrouvaient avec des jumeaux comme nouveau-nés, se rendaient  à la cour royale pour obtenir des dons et cadeaux afin de subvenir aux besoins de leurs enfants. «Les jumeaux sont un mystère et le fait de voir naître deux enfants là où on attendait un bébé, augmente les charges et le soutien de tous arrivait spontanément». 
    Il sait de quoi il parle. Le village de Koupa Matapit est réputé pour se forte fécondité et sa proportion élevée de jumeaux. Tel que nous le confirme Pouakone Moluh Awa, l’infirmière accoucheuse du centre de santé intégré de Koupa Matapit. «Nous avons ici une moyenne de 28 naissance avec un tiers de jumeaux». L’agriculture et le petit élevage qui sont les principales activités qui occupent les 20.000 âmes résidant dans ce village de112Km², situé à huit km de Foumban n’arrivent plus à subvenir aux besoins alimentaires de cette localité fortement féconde. La fête des jumeaux qui permet aux parents de renflouer leurs greniers, arrive comme une opportunité bénite des jumeaux.
Honoré Feukouo



Cinquantenaire de la conférence constitutionnelle du Cameroun
Foumban. La cité des arts à la recherche des marques de sa glorieuse histoire, attend toujours les fruits de cet évènement.

Vendredi 22 juillet 2011. Le portail d’entrée du Lycée classique de Foumban est grandement ouvert. Le regard du premier venu qui y accède, tombe sur un bâtiment,  face à l’entrée principale. Sur une grande plaque affichée sur ce bâtiment on peut lire « Bâtiment de la réunification du Cameroun. Foumban conference hall from the 17th to the 22th of july 1961». Ce message difficilement lisible à cause de l’usure du temps qui a dégradé la couleur rouge de l’écriture, est le seul qui permet à l’usager anodin de cette ville de se souvenir qu’il y a 50 ans jour pour jour, que s’est décidée en ces lieux, le sort de la réunification du Cameroun. A part cela ce bâtiment peint en marron et blanc comme toutes les autres salles du lycée classique de Foumban, a été quelque peu aménagée, et abrite aujourd’hui, les salles de classes de la TAE et de la TAA ainsi que la scolarité du lycée. Ces deux salles de classes incluses parmi les plus grandes accueillent chaque année, les effectifs des classes pléthoriques selon certaines sources bien introduites au lycée classique de Foumban. Le proviseur Monta Moussa que nous avons pu joindre au téléphone, est plus occupé par la phase de délibérations du probatoire de l’enseignement général. Il est tout aussi surpris d’apprendre que nous sommes déjà le 22 juillet et que cela fait 50 ans. Il se montre même très connaisseur du poids et de l’importance de cette salle, situé au cœur du lycée qu’il dirige, tout en déplorant le fait que rien n’est officiellement fait pour donner un caractère spécial à ce bâtiment qui a abrité la conférence constitutionnelle de l’unité du Cameroun. Elève en classe de première, Mvuh Mongbet Assan que nous trouvons dans les environs, se rappelle qu’en se remémorant les explications de son enseignant d’histoire, il s’est retrouvé entrain de frissonner lorsqu’il composait le probatoire dans cette salle. «J’étais très ému et jusqu’à présent, je me dis que ce sera inadmissible d’être assis sur un banc, dans la salle où les grands ont fait des palabres pour la réunification de mon pays et qu’au bout du compte, je loupe on examen».

Abdoulaye B., enseignant au sein de cet établissement est, scandalisé par l’état de pourrissement de ce lieu historique, qui laisse indifférent l’Etat du Cameroun et les élites de cette localité. «C’est franchement là, la preuve que nôtre pays ne veut pas avoir de mémoire. Cette salle, n’est plus, la plus importante du Cours complémentaire, qui a permis aux Ahmadou Ahidjo, John Ngu Foncha, sultan Njimoluh Seidou et Njoya Arouna entre autre, d’avoir le passé qu’ils ont laissé avec fierté au Cameroun. Lorsqu’on présente Paul Biya dans le dossier de Bakassi comme celui qui privilégie la négociation à la guerre, je pense qu’il faut rappeler qu’il s’inspire de ces valeureux prédécesseurs et les rendre hommage comme ils le méritent.» Cet enseignant, propose que l’ancienne Ecole normale des instituteurs adjoints (ENIA), actuellement appelé lycée classique de Foumban, soit baptisée lycée de la Réunification du Cameroun. Abdoulaye K. constate que ce bâtiment monument, se trouve à Njinka à un jet de pierre de la résidence d’Adamou Ndam Njoya. Le quartier étant considéré comme le fief de l’opposition Udc, ce lycée a été délaissé au profit du lycée Bilingue Njoya situé à l’autre côté de la ville, qui peut se tarder d’avoir suffisamment de salles de classes modernes au point de prêter certains bâtiments pour le fonctionnement de l’institut des beaux-arts de Foumban.
Enseignant retraité, Ndam Mama Colbert du haut de ses 79 ans, se rappelle la mobilisation qu’a connue la ville de Foumban pendant la conférence constitutionnelle du Cameroun. Maître à l’école publique de Njinka qui se trouve à 100m du lycée classique et à 50M de la résidence de Njoya Arouna, évoque la forte présence des voitures et autres. «Du lycée jusqu’à l’église catholique, il n’y avait que des longs rangs de voitures. Sur cette distance de deux kilomètres, il se rappelle au passage qu’il n’y avait pas une forte présence visible des forces de l’ordre. « Il y avait la paix, et surtout la fête dans toute la ville. Tous les habitants de cette ville, suite aux conseils des élites de la localité, se montrait plus disponible qu’a l’accoutumée pour servir de guide, où aider d’une quelconque manière ces compatriotes venus chez nous décider du sort de notre pays. La population était enchantée de rendre ce service et le faisait avec volonté et avec joie.» Nyinde Jeanne qui préside le comité de la croix rouge dans le Noun, était une jeune fille à l’époque. Sans vouloir se montrer très explicite, elle évoque à mi-mots, la disponibilité des filles qui se mettaient spontanément au service de la construction nationale du Cameroun. Dans leurs regards, s’évapore tout enthousiasme lorsqu’il est question des retombées de cette conférence constitutionnelle de Foumban. Le proviseur du lycée classique de Foumban est l’un des rares optimistes. Monta Moussa s’appui pour cela, sur le nombre sans cesse croissant des visiteurs Français et Anglais entre autres étrangers, qui viennent au lycée, dans l’optique de découvrir la salle qui a abrité cette conférence. Mme Jeanne Nyinde attendait au moins la visite du premier ministre pendant cette période du cinquantenaire de la réunification du Cameroun. Bonne militante du parti au pouvoir, elle ne désespère pas pour autant de voir une décision surprise de l’homme lion venir bouleverser cette inquiétude. L’un des plus déçus, est Ismaël Manouère Mfouapon. Ce père de 142 enfants qui a aujourd’hui 108 ans, est plus connu comme le père fondateur du Comice au Cameroun. Il était aussi le porte sac de son frère Njoya Arouna pendant toute la durée de la conférence. Son souhait était de voir une stèle, un monument où quelque chose de marquant être érigé au quartier Njinka avant sa mort. Ce qui semble de moins en moins faisable. Même la bonne fraternité entre le ministre Njoya Arouna et son cousin le sultan Njimoluh Seïdou qui poussait le président Ahmadou Ahidjo à venir à Foumban sans inquiétude, s’est transformée en une opposition viscérale entre leurs successeurs actuels, au point où l’actuel président a de quoi rechigner à mettre les pieds à Foumban.
La ville historique, fondée au XVe siècle par Nchare Yen,  ne garde que les séquelles de cette grande rencontre. Les antiquaires et les artisans qui profitent de la flopée des touristes pour faire des bonnes affaires, tordent le coup à ce désespoir, en construisant des grands bâtiments dans les nouveaux quartiers, qui viennent tutoyer d’un air condescendant, les réalisations des grands agriculteurs et hommes politiques de l’époque. La nationale n° 6, qui relie en 72km, Bafoussam à Foumban, permet de transiter jusqu’au nord du Cameroun d’un côté, ou de se retrouver dans le centre du pays de l’autre, si l’on parvient échapper aux coupeurs de route. Des espoirs sur lesquels, la ville de Foumban s’accroche pour régénérer ses lauriers d’antan.
Honoré Feukouo


 «Foumban attend toujours les retombées du cinquantenaire de la réunification »
Nô Ismaël Manouère Mfouapon. Considéré comme l’un des frères et secrétaires particuliers de Njoya Arouna, il milite pour la construction d’un monument de la réunification du Cameroun à Foumban.


Que retenez-vous comme souvenir de la conférence qui s’est tenue ici à Foumban du 17 au 22 juillet 1961 ?
Tout s’est déroulé ici à Foumban. Ici même au quartier Njinka. Nous avons été heureux de voir comment le ministre Njoya Arouna a réussi l’exploit de faire venir ici à Foumban tous les ministres du pays, tous les décideurs politiques principaux des deux parties du Cameroun. Le sultan Njimoluh Seïdou s’occupait d’abord des chefs traditionnels invités qui avaient beaucoup d’influence. Ils avaient leur chambre bien organisée dans le processus politique de l’époque. C’est Njoya Arouna qui s’est occupé de l’organisation générale et de l’accueil des participants. Je me rappelle juste certains. (Il cite avec l’aide d’un de ses fils) Il y avait Ahmadou Ahidjo, Samuel Eboua, John Ngu Foncha, Salomon Tandeng Muna, Bernard Fonlon, Charles Assalé,  Charles Okala, Josué Tétang, Christian Tobie Kuoh, Jean Bétayéné, John Ngu Foncha, Emmanuel Liffaffe Endeley, Augustine Ngom Jua, Nerius Namaso Mbile, John Bokwe.

Comment avez-vous participé à cette conférence ?  
J’étais fonctionnaire. J’étais à l’agriculture comme chef de poste agricole. Ma maison avait été louée à l’époque. Il y avait un fonctionnaire qui vivait là dedans. Il est resté ici huit jours. Cette réunion a duré toute une semaine. Moi, j’étais aux services de mon frère Njoya Arouna. C’est ici chez moi dans mon salon qu’on venait taper les documents. Ils préparaient là bas au lycée, dans la salle des conférences, on traverse juste la route on vient ici dans ma maison on donne aux secrétaires qui tapent, avant de les amener chez Njoya Arouna. Il y avait parmi les 14 secrétaires, huit dames européennes et six de notre côté je parle des noires.  Les ministres Arouna et Assalé et une autre personne anglophone que j’oublie le nom, venaient avec les documents qu’ils confiaient aux secrétaires ici. On tape, on tape, et ils viennent chercher pour amener chez Njoya Arouna. Là bas, ils vérifient et ils signent.  J’insistais toujours pour écouter ce qui se passait dans les salles. Il a été question d’unifier les deux Cameroun dans tous les discours.


Après 50 ans que retient la ville de Foumban de cet évènement ?
Depuis 50 ans, les gens de l’autre côté et ceux de ce côté comme on les appelait avant, vivent maintenant en famille. A l’époque ce n’était pas comme ça. Il y avait des oppositions incessantes, une rivalité inquiétante et une insécurité permanente. Ça fait chaud au cœur d’avoir assisté à cette négociation. Les fils de la ville de Foumban, et même les enfants Bamoun en général, ont été motivés pour la réussite de cet évènement. Je pense que tous les fils de Foumban étaient fiers de cette contribution et au fil des générations, ils gardent cette joie histoire. Cependant la ville de Foumban en elle-même n’en a rien tirée. Foumban n’a rien gagné. Même pas un monument. Nous espérions au moins un monument de la réunification ici à Foumban ici à Njinka. Mais j’ai comme l’impression que le politique a toujours pris le dessus sur notre histoire.  Le gouvernement n’a rien fait pour le lieu où s’est déroulé le grand tournant de la négociation et de la construction du Cameroun actuel.
Propos recueillis par Honoré Feukouo

Braquage dans un hôpital

Un million et demi emporté dans un hôpital
Bafoussam. Les bandits ont braqué et dépouillé le centre de santé intégré de King place de son contenu.

Le désordre des produits pharmaceutiques éparpillés un peu partout à côté d’un drapeau du Cameroun en lambeaux, est celui qui a marqué hier dimanche 24 juillet 2011, le visiteur du centre de santé intégré (Csi) de King place à Bafoussam. Aucun malade, et encore moins le personnel médical, n’est actuellement rassuré après le coup qu’a subi cet hôpital qui est opérationnel derrière la chefferie Bafoussam depuis le 29 décembre 2010. Vers 21 heures le samedi 23 juillet 2011, trois individus arrivés à bord des motos, ont déjoué la vigilance du gardien en se faisant passer pour des malades. Une fois dans la salle des soins, ils vont tenir en joue l’infirmière Djisack Assabtjeu Inès. Cette dernière précise qu’ils «avaient des pistolets et m’ont obligé à donner tout ce que j’avais sur moi, en me demandant où se trouvait mes collègues et la caisse d’argent.» 
Se servant de Madame Inès Djisack comme appât, les bandits vont faire venir le gardien, l’assommer et le lier correctement. Ils feront de même pour les deux autres infirmières qui se trouvaient à la salle de garde et du malheureux garde malade, entré dans cette salle juste à cet instant. « Les trois bandits en nous menaçant avec leurs armes, ont fouillé nos portes monnaies, prenant argent et téléphones portables. Ils ont ensuite déchiré le drapeau pour nous attacher jusqu’à la bouche, avant d’aller casser la porte d’entrée de la pharmacie.» explique l’infirmière Djisack Assabtjeu Inès. La caisse la salle d’accueil et celui de la pharmacie ont été emportés. Les bandits qui ont cassé la porte pour accéder à la pharmacie de l’hôpital, ont aussi emporté une bonne quantité de médicaments constitués en majorité des sirops et des comprimés.
 Lorsque ces trois bandits voulaient déjà s’attaquer aux malades hospitalisés dans les salles, ils ont été alertés, de l’arrivée de la gendarmerie, par leurs trois complices qui les attendaient à bord des motos à l’extérieur. Spontanément, ils se sont fondus dans la nature. L’adjudant chef  Haman Baïdi, commandant de la brigade de Ndiengdam, a ouvert une enquête et ses hommes recherchent actuellement ces bandits.  C’est à la somme d’un million et demie que Sonfang Jacqueline Chimène, l’infirmière en chef du Csi de King place, a évalué la somme emportée. Il s’agit de la recette enregistrée dans les différents services de l’hôpital depuis vendredi. Le bilan complet des pertes est attendu. Les infirmières déplorent la perte de leurs téléphones, pendant que la vingtaine de patients internés, déserte discrètement les lieux. Il n’en restait plus que cinq au soir du dimanche, juste le lendemain du braquage effectué par les bandits.
Honoré Feukouo

Lutte contre la corruption en milieu scolaire

Lutte contre la corruption en milieu scolaire
Bafoussam. Financés par la banque mondiale, la délégation régionale Ouest du Minsec et la société civile se donnent la main pour une probité au sein de l’école.

Un partenariat gagnant –gagnant. C’est ainsi que le délégué des enseignements secondaires Christopher Kwekoua, qualifie le partenariat qu’il a signé hier jeudi avec la société civile, dans la salle des réunions de l’immeuble siège de la délégation régionale du Minsec Ouest. Flaubert Djateng le coordonnateur du Zenü Network  qui a signé de l’autre côté au nom des 24 Ong impliquées dans ce projet, a dit qu’il s’agit d’un partenariat qui vise plusieurs objectifs. «La société civile va contribuer à la formation de la jeunesse sur le plan culturel, touristique et l’appropriation des valeurs morales par la création au sein des établissements scolaires des clubs d’action culturelle et citoyenne (Cacc). Nous allons aussi mettre sur pied de manière concertée, des mécanismes de protection des dénonciateurs de la corruption en milieu scolaire (Meprodec).» Cette seconde initiative, est celle qui a le plus retenu l’attention. Comme mode d’action Flaubert Djateng qui dit que la société civile a reçu une subvention de 12 millions de la Banque Mondiale pour engager les hostilités, compte expérimenter un principe qui a fait ses preuves sur le terrain de la protection des droits de l’homme. «Il s’agit de donner régulièrement la parle aux victimes, aux personnes abusées qui vont dénoncer et c’est là, la première ligne de conduite.» Huit établissements ont été choisis comme échantillons. Le délégué régional du Minsec Ouest, a engagé la volonté de ses collaborateurs à apporter tout leur soutien pour la réussite de cette initiative. Pour bonne foie, il est le premier à évoquer quelques formes de corruption qui, ne font pas honneur à ceux chargé de former la jeunesse de demain.
 «Le problème des notes sexuellement transmissibles est une réalité. Dira Christopher Kwekoua avant de compléter en précisant que, bien que cela ne concerne qu’une infinité qui fait noircir le milieu qui compte pourtant une majorité d’hommes de bonne qualité et de bonne moralité professionnelle, il faut enquêter et sévir. Il y a à l’instant, huit cas de tentatives d’escroquerie que nous avons saisi et rendu copie au ministre des enseignements secondaires pour sanctions disciplinaires. Toutes les années, il y a des enseignants qui sont publiquement sanctionnés pour corruption pendant les examens». L’un de ses collaborateurs complète les cas de corruption en citant «le monnayage des notes, les notes sexuellement transmissibles, les achats de places, le trafic des notes sur les bulletins, les négociations des places d’accès dans les établissements publics, les négociations des postes par les enseignants…» Des réalités floues auxquelles, le Zenü network et ses organes alliés, comptent bien dénoncer avec l’appui de la banque mondiale.
Honoré Feukouo

la prise en charge de l'hémodialyse à Bamenda

Un service surexploité
Bamenda. Le centre d’hémodialyse de l’hôpital général voit d’un mauvais œil les carences de Yaoundé.

La rage de Joseph Ekwene est compréhensible. Venu de Yaoundé, ce patient qui souffre d’une insuffisance rénale, se plaint des difficultés qu’il a à trouver un espace disponible afin d’accéder à la machine pour subir une séance de traitement. Un hic qui tranche avec la gentillesse du personnel qui le reçoit dans ce service. Le Dr Alain Mambap, en sa qualité de chef du département du centre d’hémodialyse de l’hôpital régional de Bamenda,  constate que depuis le mois d’avril, 15 nouveaux patients se sont augmentés d’un coup. «Leur arrivée fait en sorte que le centre est  déjà actuellement exploitée à son maximum. Ils viennent de Yaoundé. Ce sont ceux qui étaient pris en charge au centre d’hémodialyse du Chu qui est actuellement non fonctionnel, je crois».
Le centre d’hémodialyse de Bamenda, arrivait jusque là à gérer ses patients venus des régions de l’ouest et du Nord-ouest, tel que prescrit dans le cahier des charges, par le ministre de la santé publique André Mama Fouda, lors de son inauguration le 2 décembre 2009. «On ne s’est pas encore retrouvé avec plus de 62 patients en permanence au cours d’un mois.» Constate l’infirmier major Njunjuah Franklin, responsable de l’administratif au Centre d’hémodialyse de Bamenda. Actuellement, 72 patients sont pris en charge. Le personnel en place use de diplomatie pour orienter les nouveaux patients vers le centre d’hémodialyse de Garoua. Ces derniers sont d’autant plus inquiets, qu’il faut déplacer un technicien de Yaoundé au cas où l’une des huit machines Fresinius 4008S présentait une faille technique. A côté du manque de personnel et surtout d’un néphrologue, les déplacements du Dr Ashu Tatang Gloria sont très attendus. Cette dernière doit quitter son service à l’hôpital général de la Yaoundé, pour venir ici assumer comme coordonnateur, ce service en tant que néphrologue.
Chaque jour, les six infirmiers se relaient en trois équipes de deux personnes, pour superviser en trois séances, le passage de huit patients. C’est le Dr Alain Mambap qui fait aisément les comptes. «Ceux qui passent ce lundi, reviennent jeudi. Ceux de mardi seront de nouveau là vendredi tandis que ceux de mercredi repassent samedi. Notre effectif et le nombre de machines disponibles ne peuvent que nous permettre d’assurer le suivi de 24 patients par jour, soit 72 séances par semaines. Lorsqu’il s’agit d’un patient qui a une insuffisance rénale simple ou une insuffisance rénale aigue, on peut espérer qu’il va retrouver la pleine guérison au bout de 10 jours ou deux semaines de traitement bien suivi. Si le patient et victime d’une insuffisance rénale chronique, la durée du traitement peut s’étendre toute la vie ce qui fait qu’il y aura une place prise en permanence sur les machines.» Ces arguments font en sorte que les nouveaux patients ne sont pas toujours les bienvenus dans ce service actuellement.
Honoré Feukouo

les anti retroviraux introuvables à Bamenda

Les malades en quête des Anti rétroviraux
Bamenda. La rupture des CD4 est évoquée comme la cause du décès de quatre patients séropositifs cette semaine.
Les kits d’anti rétroviraux ne sont plus à la portée des patients séropositifs de Bamenda. «C’est depuis bientôt deux semaines que le stock des antirétroviraux est épuisé à Bamenda. Il n’est même pas possible d’en trouver dans les pharmacies de la ville.» Explique d’un air pathétique l’un des patients que nous trouvons à l’hôpital du Jour qui est la principale unité de prise en charge des séropositifs de Bamenda. Les patients venus entrer en possession de leurs médicaments, déboursent la somme de 3000Frs pour le test pré thérapeutique et attendent d’entrer gratuitement en possession de leurs antirétroviraux. Les anciens malades guettent les médecins qui s’occupent habituellement d’eux dans ce pavillon. Le  Dr Johannes Jochum et  son homologue Yurika Raymond responsables du mouvement dénommé Ensemble pour une Solidarité Thérapeutique Hospitalière en Réseau (Esther) de Bamenda ne sont visibles nulle part à  «l’hôpital du jour» de Bamenda. Leur absence tranche avec la foule observable au service d’accueil. Près d’une centaine de patients étaient visibles le lundi 18 juillet 2011, au service de réception et des urgences. Les quatre infirmières en poste, s’employaient à appeler ceux qui devaient effectuer le test pour les orienter au laboratoire. Les autres étaient progressivement conduits vers le service d’information, éducation et communication. «On essaye de remonter moralement les malades ici en attendant... » Nous explique l’une des infirmières sans plus de précision.

Les responsables des mouvements de soutien aux patients, semblent plus inquiets. «Ce sont ces mêmes médecins qui parlent de rupture de stock des CD4 et des antirétroviraux qui en permanence disent aux malades lorsqu’ils débutent le traitement qu’il est important de ne pas l’arrêter en chemin. Nous avons déjà enregistré le décès de quatre patients qui pourtant semblaient en bonne santé cette semaine. Je peux vous assurer, à moins qu’on me dise le contraire, qu’ils sont morts faute du suivi de leur traitement» assure Gambe Ambo Ashu.  Comme pour soutenir le poids de ses propos, ce dernier rappelle que «l’effet antiviral de ces molécules agit sur une étape tardive de la formation du virus dans les cellules infectées, en empêchant la formation des protéines qui constituent l’enveloppe interne du génome viral.  Lorsqu’ils ne suivent pas leur traitement à temps, en prenant leurs antirétroviraux au moment opportun, le virus retrouve un souffle nouveau pour se développer plus rapidement et causer des tors conséquents en un laps de temps dans l’organisme du patient.»
Les responsables de la santé du Nord-Ouest approchés, se dérobent. C’est le cas du délégué régional de la santé publique dans la région du Nord-Ouest et du responsable du centre d’approvisionnement  dans la même localité. Ces derniers, se sont empressés de se montrer forts occupés renvoyant tout entretien à un autre jour. Le directeur général de l’hôpital régional de Bamenda a repoussé le reporter du jour en sollicitant que ce dernier revienne avec une autorisation du ministre de la santé publique. «Je ne suis pas autorisé à  faire des déclarations. Surtout maintenant que nous sommes en période pré électorale. Toute déclaration peut être déformée et mal utilisée. Retenez que nous nous en tenons en ce qui concerne le Sida aux mesures qui sont prescrites par la hiérarchie. C’est donc avec l’autorisation du ministre de la santé que nous pouvons faire une quelconque autre déclaration. » Nous dit poliment le Dr Charles Awasom. Les patients sous antirétroviraux estimés à 2800 personnes environ, demeurent inquiets.
Honoré Feukouo

Le RDPC se déchire à Bafoussam

Le gouverneur «censure» un meeting du Rdpc
Bafoussam. Samuel Dieudonné Ivaha Diboua a bloqué l’organisation d’une fraction des deux meetings du parti au pouvoir en clamant sa volonté d’empêcher tout trouble à l’ordre public.
 Une forte équipe mixte des forces de l’ordre, a entouré l’immeuble siège de la permanence du Rdpc à Bafoussam le jeudi 14 juillet 2011. Ces policiers et gendarmes, sur ordre du gouverneur, venaient «empêcher la matérialisation de la maison du parti Rdpc de Bafoussam». Pour le même motif, d’autres hommes en tenue ont empêché au même moment, le pavoisement de la place des fêtes de Bafoussam. Cette initiative visait à censurer l’organisation le vendredi 15 juillet à 15 heures, par deux groupes et à deux endroits différents, de deux meetings du Rdpc dans la ville de Bafoussam. C’est depuis une semaine que le message de certaines affiches, crée le trouble dans l’esprit des militants et des curieux habitants de la ville, capitale régionale de l’Ouest Cameroun. Le thème, d’une affiche à l’autre, annonce pour la tenue d’un «meeting pour un appel à la candidature de Paul Biya, pour qu’il se présente à l’élection présidentielle de 2011». Sur certaines affiches on lit que l’évènement organisé conjointement par les sections Oj Rdpc et Of Rdpc Mifi centre, va se dérouler à la maison du parti de Bafoussam. Les autres affiches annoncent que le même évènement organisé par le président de la section Rdpc Mifi centre, va se tenir à la place des fêtes de Bafoussam. Ces affiches se côtoyaient sur les barrières d’entrée de la communauté urbaine et à la permanence du Rdpc à Bafoussam. Après une forte pluie qui a contribué à retarder l’évènement s’est finalement déroulé le vendredi 15 juillet 2011. A côté du président de la république Paul Biya invité à briguer un nouveau mandat, chacun des douze intervenants du jour a tenu a féliciter le gouverneur de la région de l’Ouest qui a permis que cette rencontre se tienne finalement. Promu vedette en second du jour, Dieudonné Ivaha Diboua est celui qui a usé diplomatiquement pour l’organisation d’un meeting unique. Il a par exemple suggéré que les séquences folkloriques qui meublent régulièrement ce genre de manifestation soient mises de côté pour permettre à tous les intervenants de chaque fraction de prononcer un discours en trois minutes maximum. C’est pour cela qu’on a eu droit à plus d’une douzaine d’allocutions» nous confie un proche du gouverneur. Ce qui paraissait être une erreur du graphiste aux yeux de ceux qui lisaient les affiches les jours précédents, s’imposait ainsi comme une preuve de la division qui s’enlise au sein du Rdpc à Bafoussam.

Xénophobie?
La crise est désamorcée par le gouverneur. Après avoir imposé une ceinture de sécurité sur les sites prévu pour les deux manifestations, Dieudonné Ivaha Diboua convoque les organisateurs que sont les trois présidents de la section, à une séance de concertation dans son bureau. Ils vont y trouver entre autre,  Thierry Mimbang le chef de poste local de la Dgre de Bafoussam et l’hôte des lieux. Le gouverneur va instruire à son secrétariat, d’annuler tous ses rendez-vous jusqu’à ce qu’il finisse avec cette réunion de conciliation. Une séance qui a duré de 10 h à 13h30 minutes. Le président Jules Hilaire Focka Focka va reprocher à ses collaborateurs des organes annexes, d’avoir boycotté la tournée conjointe de réconciliation qu’ils devaient mener sur le terrain. Madame Achey Béatrice épouse Kenfack et Tchoutezo Hypolite respectivement  présidente de la section OfRdpc et président de l’OjRdpc à Bafoussam, vont expliquer qu’ils ont décidé d’œuvrer seuls parce que le président de la section a mené la tournée sans les consulter. La présidente de l’OfRdpc, a évoqué les messes noires et réunions sécrètes de déstabilisation qui se tiennent avec pour thème l’exclusion des allogènes. Des allégations que Jules Hilaire Focka s’est évertué  à démentir en affirmant sa volonté d’œuvrer avec tous les autres. Ce dernier a déploré l’insubordination de ses collaborateurs qui ne respectent pas sa qualité de chef politique dans la section. « Il n’est pas le seul chef politique. Nous devons travailler en concertation et non sous ses ordres. Mais il fonctionne comme si le parti n’avait pas de textes» clarifie l’un des cadres du Rdpc. C’est d’un ton autoritaire que le gouverneur a tranché le débat en menaçant d’utiliser des mesures draconiennes si désormais, le sujet de la xénophobie était encore évoqué à Bafoussam. Il a mis son poids en œuvre pour que parmi les orateurs, il y ait quelques porte-paroles des communautés originaires des autres régions du Cameroun qui prennent la parole à Bafoussam. Cette ouverture a été faite pour montrer que Bafoussam n’est pas une ville tribale. En rappelant que c’est le sous-préfet Bidja Didier de Bafoussam 1er qui dans l’embarras lui a refilé cette patate chaude, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua va menacer d’interdire la signature de toutes les deux demandes d’autorisation à manifestation publique sollicitées à la sous-préfecture de Bafoussam 1er et même le déroulement de ces évènements, s’ils n’arrivent pas à s’entendre pour organiser un meeting unique nécessaire en cette veille du congrès du Rdpc.
Désaccords perpétuels
Les deux demandes d’autorisations que le sous-préfet a reçu sur sa table entre le 5 et le 11 juillet, montrent le degré de mésentente au sein du Rdpc à Bafoussam. Les divergences demeurent nombreuses entre les présidents des trois branches du Rdpc à Bafoussam. Ce, en dépit de la réunion de réconciliation commandée par René Emmanuel Sadi le secrétaire général du comité central du Rdpc. Des résolutions avaient été adoptées lors de cette réunion de réconciliation organisée du vendredi 27 au samedi 28 mai 2011. Elles stipulaient entre autre que les présidents de l’Oj Rdpc, de l’Of Rdpc et du Rdpc de la section Mifi-centre à Bafoussam, devaient pour sceller cette réconciliation dès la base, organiser et effectuer, mutuellement une tournée au sein de toutes les sous-sections pour prôner un message de concorde. La réunion de mise en œuvre prévue pour l’organisation du programme de descente sur le terrain prévu pour le 07 juin 2011 ne s’est pas finalement déroulée faute de quorum. Sur les 38 personnes constituant les trois bureaux du Rdpc à Bafoussam, juste 11 membres étaient présents. D’après l’un des cadres de l’Of Rdpc, le président de la section est arrivé avec un long retard et présenté un programme déjà établi pour mener sa tournée avec le point de clôture prévu pour le samedi 16juillet 2011.
Honoré Feukouo



«Les différends viennent du fait que tous pensent à 2012»
Dr Joseph Kankeu. Enseignant en droit et chargé de mission au comité central du Rdpc, il apprécie la guéguerre qui règne au sein du Rdpc à Bafoussam.

La commission déléguée par le comité central pour réconcilier le Rdpc à Bafoussam le 27 et 28 mai 2011 n’a-t-elle pas échouée dans sa mission?
J’étais personnellement membre de cette commission conduite par le ministre Emmanuel Nganou Djoumessi que le comité central a envoyé ici à Bafoussam pour écouter les différentes fractions et trouver un terrain d’entente. Je peux vous assurer que nous avons fait un travail de fond. Nous avons écouté tout le monde. Il faut quand même dire que les résolutions adoptées à la suite du travail de cette délégation, sont progressivement entrain d’être mises en pratique. Moi je pense qu’il faut encore attendre avant de parler de l’échec, ou d’une promenade de santé qu’on a faite ici. A mon avis, on a fait un travail sérieux, on a beaucoup consulté, on a écouté beaucoup de militantes et militants du Rdpc, on a suivi tout le monde et au niveau de la séance de restitution, on a même invité les militants de base qui sont venus suivre ce qu’on a fait comme travail. A mon avis, ces résolutions sont entrain d’être mises en place progressivement, et je crois que c’est une petite résistance qu’on est encore entrain d’observer, et je pense personnellement que cette petite résistance ne va pas tarder à tomber. Je le dis parce qu’on a véritablement insisté sur le fait que les militants du sommet à la base s’aident mutuellement et, s’évertuent à aplanir les montagnes d’incompréhension qu’il y avait entre eux. A mon avis c’est progressivement qu’on va voir que ces problèmes seront résolus.
Comment expliquer qu’il est autant difficile pour les trois sections de la Mifi de s’entendre que d’établir leurs sommiers politiques pour avoir ne serait ce qu’une idée en terme du nombre de militants cadres de la base du Rdpc localement ?
Moi je crois qu’il n’y a pas tellement de difficulté à établir le sommier politique dans le département de la Mifi. Les gens font la politique politicienne et cela ne peut aboutir qu’à l’échec. Je ne souhaite pas qu’il y ait échec à ce niveau là. Le président de l’Oj Rdpc Mifi centre a son sommier politique déjà établi et remis au sommet du parti. A mon avis, s’il y a encore des difficultés au niveau de certaines sections, et même de toutes les sections de la Mifi à établir le sommier politique, c’est la conséquence du fait que les gens pensent déjà aux élections locales de 2012 tant à l’intérieur du parti que sur le plan national et ils se positionnent au point de bloquer l’élaboration du sommier politique. Ce n’est pas la conséquence d’une mauvaise maîtrise de la capacité des militants au sein du parti comme vous avez semblé le laisser entendre. L’heure n’est pas à ce blocage là. Nous avons une élection présidentielle à gagner en cette année 2011. Si cette élection n’est pas gagnée, c’est un danger que je n’ose pas dire. Cette élection conditionne même les autres élections de 2012. Ils doivent pour l’instant, mettre l’accent prioritaire sur les  élections présidentielles d’Octobre prochain. C’est ce travail que nous devons abattre maintenant dans la Mifi, pour avoir l’avantage de préparer les autres élections en se basant sur la bonne construction effectuée actuellement, moment de l’élection présidentielle. On a besoin au sommet du parti pour l’instant, du nombre d’électeurs du Rdpc. C’est-à-dire le nombre de militants du Rdpc inscrits, qui peuvent voter le président Paul Biya le moment venu. Il ne faut pas que les gens laissent cette préoccupation, pour courir après leurs propres préoccupations, qui ne vont être effectives qu’en 2012.
Propos recueillis par Honoré Feukouo