Lutte contre la corruption en milieu scolaire
Bafoussam. Financés par la banque mondiale, la délégation régionale Ouest du Minsec et la société civile se donnent la main pour une probité au sein de l’école.
Un partenariat gagnant –gagnant. C’est ainsi que le délégué des enseignements secondaires Christopher Kwekoua, qualifie le partenariat qu’il a signé hier jeudi avec la société civile, dans la salle des réunions de l’immeuble siège de la délégation régionale du Minsec Ouest. Flaubert Djateng le coordonnateur du Zenü Network qui a signé de l’autre côté au nom des 24 Ong impliquées dans ce projet, a dit qu’il s’agit d’un partenariat qui vise plusieurs objectifs. «La société civile va contribuer à la formation de la jeunesse sur le plan culturel, touristique et l’appropriation des valeurs morales par la création au sein des établissements scolaires des clubs d’action culturelle et citoyenne (Cacc). Nous allons aussi mettre sur pied de manière concertée, des mécanismes de protection des dénonciateurs de la corruption en milieu scolaire (Meprodec).» Cette seconde initiative, est celle qui a le plus retenu l’attention. Comme mode d’action Flaubert Djateng qui dit que la société civile a reçu une subvention de 12 millions de la Banque Mondiale pour engager les hostilités, compte expérimenter un principe qui a fait ses preuves sur le terrain de la protection des droits de l’homme. «Il s’agit de donner régulièrement la parle aux victimes, aux personnes abusées qui vont dénoncer et c’est là, la première ligne de conduite.» Huit établissements ont été choisis comme échantillons. Le délégué régional du Minsec Ouest, a engagé la volonté de ses collaborateurs à apporter tout leur soutien pour la réussite de cette initiative. Pour bonne foie, il est le premier à évoquer quelques formes de corruption qui, ne font pas honneur à ceux chargé de former la jeunesse de demain.
«Le problème des notes sexuellement transmissibles est une réalité. Dira Christopher Kwekoua avant de compléter en précisant que, bien que cela ne concerne qu’une infinité qui fait noircir le milieu qui compte pourtant une majorité d’hommes de bonne qualité et de bonne moralité professionnelle, il faut enquêter et sévir. Il y a à l’instant, huit cas de tentatives d’escroquerie que nous avons saisi et rendu copie au ministre des enseignements secondaires pour sanctions disciplinaires. Toutes les années, il y a des enseignants qui sont publiquement sanctionnés pour corruption pendant les examens». L’un de ses collaborateurs complète les cas de corruption en citant «le monnayage des notes, les notes sexuellement transmissibles, les achats de places, le trafic des notes sur les bulletins, les négociations des places d’accès dans les établissements publics, les négociations des postes par les enseignants…» Des réalités floues auxquelles, le Zenü network et ses organes alliés, comptent bien dénoncer avec l’appui de la banque mondiale.
Honoré Feukouo
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