Le marché B fermé pour un an ?
Visite. Le Minhdu instruit
l’arrêt des travaux de reconstruction lancé par les commerçants.
Sinistré par l’incendie qui a
ravagé près de 500 boutiques, les commerçants du marché B ont reçus la visite
du ministre de l’habitat et du développement urbain hier. Jean Claude
Mbwentchou, a été surpris de voir que les commerçants, se sont déjà lancés dans
les travaux de reconstruction de leurs comptoirs au lendemain de l’incendie. Un
chantier qu’il instruit l’arrestation, le temps que le gouvernement cherche les
moyens pour reconstruire ce marché
provisoire, avec des techniques modernes. «Il faut des servitudes, des bouches
d’eau, les réseau électriques, téléphoniques et autres nécessités appropriés»
précise le ministre pour expliquer sa
décision aux commerçants. Jules Kakeu
Tamedchep le président de l’association des commerçants, s’empresse de demander
combien de temps le gouvernement va utiliser pour reconstruire ce marché ?
«Environ un an». Répond promptement Jean claude Mbwentchou. «Et de quoi allons
nous vivre entre temps ? Personnellement, j’ai 6 enfants qui ne vivent que
de mon commerce. Demandez aux autres et vous saurez quelles sont leurs
obligations avec pour unique source de revenu ce marché » réplique le
commerçant. Pour soutenir son collègue, une autre commerçante lance à l’endroit
du ministre que «lorsqu’une femme perd son bébé, elle ne s’isole pas pour
vivre. Elle se couche auprès de son homme pour chercher un nouveau bébé. Si
vous ne pouvez pas reconstruire rapidement, laissez nous reconstruire comme
d’habitude avec nos moyens de bords». C’est sans convaincre les commerçants d’arrêter
les travaux, que le ministre est parti du marché.
La première étape de sa visite s’est déroulée
en salle. Il a été ici question aux côtés du gouverneur et de sa suite, de
faire un état des lieux et de voir comment rassurer les commerçants en cette
période qui coïncide avec la veille de la rentrée scolaire, et de la période
électorale. La nervosité est perceptible chez le gouverneur. Midjiyawa n’hésite
pas à dire «qu’il va porter un même pied de pantalon » avec ses
collaborateurs techniques qui traînent les pas. «Le ministre est là au
lendemain d’un tel drame et les gens s’amusent à aller dans leurs plantations
et éteindre leurs téléphones portables un lundi. Ce n’est pas possible ».
Son doigt accusateur est orienté contre le coordonnateur du Pndp, le délégué
régional de l’économie et celui du cadastre, qui doivent avoir un rôle à jouer
dans le dénouement de cette crise. Comme le dit le gouverneur, en l’espace de 6
mois, 3 incendies ont été enregistrés à Bafoussam. Mais celui s’est déroulé
dans la nuit du samedi 17 au dimanche 18 août est déplorable. « Plus de
400 boutique ont été carbonisés. Il faut que cela cesse et nus devons y
apporter des solutions fermes». Jean Claude Mbwentchou qui a planté le décor en
rappelant qu’il est rapidement venu sur instruction du Pm, instruit la mise sur
pied de 5 commissions chargés respectivement d’évaluer les pertes, de recenser
les commerçants sinistrés, et de planifier la reconstruction du marché. Les
responsables locaux de la délégation des cadastres et des domaines ont 2
semaines pour effectuer un plan de l’espace du marché B avec tous les détails,
effectuer les levées topographiques et acheminer le dossier au délégué de
l’habitat qui doit dresser un plan de reconstruction du marché, pendant que les
autres acteurs élaborent un budget estimatif. Des dossiers qui doivent être
entièrement acheminés à Yaoundé dans au moins 3 mois, avant de voir les délais
d’étude et de déploiement des moyens pour permettre à ce marché d’être
reconstruit. Ce qui n’est pas du gout des commerçants qui refusent d’être
recasés au marché Casablanca qu’ils trouvent en périphérie et déjà exigu.
Honoré Feukouo
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