lundi 2 septembre 2013

Vaincre l'épilepsie

Vaincre la propagation de l'épilepsie en particulier et des mala adies neurologiques en général, et entre autre, avec l'aide de la télémédecine. C’est l’ambition que veut réaliser au Cameroun, un groupe de médecins camerounais exerçant en Allemagne. Ils ont séjourné du 25 novembre au 11 décembre 2011 au Cameroun dans l’optique de réaliser cette feuille de route. Désormais, les hôpitaux et Institutions de Hambourg et Berlin en Allemagne où exercent ces spécialistes camerounais, pouront travailler en réseau avec l’hôpital général de Douala, l’hôpital de Mfou, et les hôpitaux Ad Luchem de Bandjoun et Mbouda, pour la
première phase. En attendant de corriger les manquements dans la réalisation de ce projet, les concepteurs considèrent ce qui est déjà réalisé, comme l’aboutissement d’un travail de plusieurs années. Sous la bannière des associations Arzt Hilft! e.V. et Koegni-
ehealth e. V., basés en Allemagne qu’ils résument par la phrase «Nous aidons où
nous pouvons», le Dr Alain Nguento effectue au moins deux fois par an des descentes au pays pour distribuer gratuitement des médicaments, effectuer des séances de consultation et de remise à niveau du personnel en poste dans certains hôpitaux locaux. Le constat effectué permet de constater «qu’il y a un manque criard des spécialistes luttant contre les maladies vasculeux cérébrales et l’épilepsie. Nous avons entamé un projet de formation pour permettre au ressources humaines disponibles de s’occuper des urgences, en attendant que ce projet de télémédecine, vienne combler les défaillances». Explique le Dr Alain Nguento.
Les médecins neurologues Alain Nguento, Stéphane Fokou, et Dr Ghislain Kouematchoua informaticien médical qui sont des camerounais exerçant en Allemagne, ont organisé dans le cadre de leur séjour, organiser en compagnie du Dr Herbert Joneleit un gastro-entérologue néphrologue de nationalité Allemande, des séances de consultation et distribution gratuite des médicaments aux malades victimes des AVC. Leurs fiches de travail, permettent de constater que sur les 2500 patients reçus, plus d’un tiers ont des problèmes liés à l’épilepsie. Pour trouver les causes, ces spécialistes se sont engagés à lancer une campagne épidémiologique. «Il est d’abord question pour nous de faire comprendre aux populations locales, que l’épilepsie qui est dans notre société considéré comme très mythique est une maladie qu’on peut traiter avec beaucoup d’efficacité. En Allemagne ou en Europe en général, l’épilepsie est causée par des destructions cérébrales et neurologiques, des tumeurs, des conséquences des Avc et autres. Il est question pour nous de savoir si la forte propagation de l’épilepsie dans certaines régions du Cameroun a plus ou moins les mêmes causes.» Le souci actuel est de dominer les difficultés liées à la connection internet et aux déplacements pour réaliser avec efficacité cette campagne épidémiologique sur l’épilepsie.
Honoré Feukouo
La télémédecine va nous soulager
Dr Bouwa Marcel. Le médecin chef de l’hôpital Ad Luchem de Bandjoun
apprécie l’installation de la télémédecine dans son fief
L’hôpital que vous dirigez vient de bénéficier de l’installation d’un matériel
adéquat pour la télémédecine. Pouvez-vous nous expliquer comment cela va
vous être utile?
le Dr Marcel Bouwa apprécie l'appui de la diaspora allemande avec le projet
de la télémédecine en phase d'expérimentation et pratique au sein de l'hôpital
qu'il dirige et en réseau au Cameroun
C’est un projet initié par la diaspora camerounaise en Allemagne. Ils sont venus
installer la télémédecine au Cameroun et nous sommes parmi les heureux élus
bénéficiant de ce projet actuellement. On a déjà installé le matériel, et, je constate
que c’est vraiment le futur de la médecine. Celui surtout des coins reculés comme le
nôtre. Je rappelle que dans toute la région, il y a des spécialistes qui manquent.
C’est vraiment important pour nous d’échanger directement avec des spécialistes
dans un réseau organisé et en toute confiance, pour nous occuper avec plus
d’efficacité de nos patients. C’est le principal atout que va nous apporter cette
télémédecine.
Le matériel vient d’être installé et on constate que l’utilisation n’est pas encore
en plein régime
Le véritable problème rencontré jusque lors, c’est la connection internet qui n’a pas
un débit important au Cameroun. C’est à ce niveau que nous sommes entrain de voir
avec les responsables de Camtel, comment améliorer cela. La télémédecine est
quelque chose d’important parce que vous savez qu’ici dans la région de l’Ouest Cameroun en général et à Bandjoun précisément, il n’y a pas beaucoup de spécialistes. Ce qui fait que pour certaines maladies, on est obligé de référer les patients à Yaoundé, Douala et Bamenda. Or ce n’est pas facile. D’abord, il y a des malades qui sont instransférables. Dans leur état, on ne peut pas les bouger. Il y a à côté le problème de moyens. Si vous voulez transférer un malade d’ici, il faut d’abord l’ambulance qui doit faire le voyage avec le patient, il y a ensuite les problèmes d’adaptation climatique, d’hébergement du patient, et d’installation dans les délais dans le centre de santé où il s’est rendu pour être soigné dans les délais raisonnables. Il faut avant que le patient soit pris en charge, attendre que le spécialiste soit disponible, attendre qu’on refasse les examens, et cela coûte excessivement cher. Un patient qui a par exemple un AVC ici, nous ne pouvons rien faire pour lui. Il est obligé d’aller à Douala où à Yaoundé pour être pris en charge. La télémédecine est quelque chose de très important dans ces cas là. Nous seront par exemple reliés avec l’hôpital régional de Douala où il y a un néphrologue dans le réseau. Ce qui veut dire que pour un malade ayant une insuffisance rénale, notre
collègue de l’autre côté peut nous fournir des éléments à temps pour soulager le patient si la technique est bien sûr de notre côté. Cet avis du neurologue ou du neurochirurgien est important par exemple en attendant que le patient aille faire son scanner à Yaoundé. On a pas de scanner à l’ouest vous le savez.
Propos recueillis par Honoré Feukouo

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