lundi 20 septembre 2010

Bafoussam: Des boutiques ravagées par les flammes


Une coupure d’énergie électrique dans la ville à l’origine de cet incendie.
Devant le désastre, Madame Henriette  Kamseu était inconsolable  dans la nuit du mercredi 9 septembre 2010.  Le feu avait transformé en cendres, charbon, braises et fumée les 4 boutiques sur lesquelles elle tire les ressources nécessaires pour nourrir sa famille. «Je suis une simple enseignante de l’école primaire catholique à la retraite. C’est avec l’argent du loyer que je prenais ici, que je payais la scolarité de mes enfants. Je suis dépassée et je ne sais pas quoi faire. J’avais dépensé plus d’un million et demi pour construire ces boutiques il y a juste un an. Maintenant, je n’ai plus ces moyens» s’écrie en sanglotant, la propriétaire des lieux. A ses côtés, les 4 locataires dans une cacophonie totale, déplorent aussi leurs pertes. Ils parlent des machines et outils précieux qu’ils avaient laissé dans leurs boutiques, évoquent les commandes des clients non encore livrées. Il y avait parmi eux, un naturopathe, un cordonnier, une coiffeuse et un tailleur. Ce dernier était le plus inconsolable, puisqu’il avait dans son atelier selon ses dires, de nombreuses tenues d’élèves et des vêtements de ceux qui allaient célébrer la fête du Ramadan le lendemain, prêtes à être livrées. En effectuant la somme des pertes enregistrées tel quel le déplorent les sinistrés, les pertes s’estiment à près de 5 millions.
Le feu qui a embrasé ces lieux commerciaux, vers 18h 30 le mercredi 9 septembre 2010, est  parti de l’atelier de couture comme l’explique Henriette Kamseu la propriétaire des lieux. «Au moment de la coupure d’énergie électrique dans la matinée, le tailleur était en train de repasser des vêtements qu’il venait de confectionner. La  coupure a duré toute la journée, et il a fermé son atelier en laissant le fer à chauffer branché sur les vêtements. Juste après son départ, la lumière est revenue et c’est de la que le feu est parti.» L’incendie aurait pu être maîtrisée à temps selon les voisins, s’il n’avait pas au même moment une coupure d’eau. « Nous étions obligé d’aller chercher l’eau dans les puis situées à plus de 500 mètres du lieu de l’incendie. C’est comme cela que nous nous sommes retrouvés impuissants face au feu qui prenait de l’ampleur.» clame toute émue Ernestine qui a son atelier de couture juste en face des 4 boutiques consumées par le feu.
Honoré Feukouo  

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