jeudi 9 septembre 2010

Boycott des élections présidentielles: Le Sdf change son fusil d’épaule



Le parti de NI John Fru Ndi serait finalement décidé à bien participer aux futures échéances électorales en dépit des critiques émises contre Elecam
C’est le 20 février 2011 lors d’un congrès extraordinaire, que le nom du futur candidat du Sdf sera officiellement connu. Ce congrès extraordinaire, va survenir juste après le congrès ordinaire centré sur le renouvellement du bureau dirigeant du Sdf, qui va se dérouler le 18 et le 19 février 2010.  Ces 2 décisions du principal parti d’opposition au Cameroun, ont été adoptées au cours de la réunion du Nec qui s’est déroulé à Bamenda au domicile de Ni John Fru Ndi, du samedi 4 au dimanche 5 septembre 2010. Le but étant pour le parti, de renouveler son bureau national et choisir son candidat pour l’élection présidentielle, sans obligatoirement organiser 2 congrès distincts en l’espace de 6 mois d’intervalles. Ce qui serait fort coûteux.
On était bien loin du discours unique que ne cessaient de prononcer les cadres du Sdf prononcé à plusieurs reprises ces derniers mois. «Il n’y aura pas élection.»  En interne, ce sont actuellement les tripatouillages et les messes noires d’alliances qui se nouent afin d’être plus soudé lors de ces 2 congrès successifs. Le chairman du Sdf  selon certaines rumeurs internes au sein du Sdf est déterminé à demeurer président national du Sdf, et qui compte se mettre en retrait de cette élection présidentielle, voudrait bien voir l’un de ses fidèles se porter candidat à cette élection. C’est ainsi que dans les coulisses, trois candidats affûtent leurs armes pour postuler comme candidat du Sdf  lors des futures échéances électorales. Il s’agit de Joshua Oshi (2ème vice président national), Joseph Mbah Ndam (député et vice-président à l’Assemblée nationale) et Jean Michel Nitcheu (député et président du Sdf dans le Littoral).
Cacophonie ?
Les militants de base du Sdf, n’arrivent plus à comprendre le but visé par la hiérarchie de ce parti. Au même moment que tout est mis en œuvre pour préparer les futures échéances électorales, le discours visant à remettre en cause la prochaine élection électorale au point de laisser croire à un potentiel boycott, n’a pas été remis en cause au sein du Sdf. Les membres du Nec s’en défendent. « Nous avons toujours dit qu’il n’y aura pas élection avec Elecam dans ces conditions. Nous n’avons nullement demandé aux gens d’éviter de s’inscrire sur les listes électorales comme cela se dit dehors» explique Jean Tsoumelou, le président du Sdf dans la région de l’ouest. Pourtant le Sdf demeure à l’Ouest le seul parti ,qui n’a pas donné la liste de ses représentants au sein des commissions communales mises sur pied par Elecam, dans le but d’offrir une certaine transparence au prochain processus électoral dès la confection de la liste des électeurs. Pour Clébert Ottou le secrétaire général national adjoint du Sdf, le parti est resté campé sur ses positions en ce qui concerne Elecam. «Lorsqu’on regarde les hommes choisis qui dirigent  Elecam, on se rend compte que c’est le Rdpc Bis. Même jusque là nous avons fait des propositions qui n’ont pas été prises en compte.  Nous sommes dans un système démocratique et nous nous heurtons toujours à des gens qui ne tiennent pas compte de no propositions et qui nous disent sans cesse faisons d’abord comme ceci, le reste on va corriger après. Mais après ce sera quand ?! »
Honoré Feukouo

Les 11 exigences du Sdf vis-à-vis d’Elecam

  1- La refonte des listes électorales
2- Le respect scrupuleux de la loi portant création et organisation d’Elecam, notamment les dispositions des articles 8 et 12 relatives à l’indépendance et à l’impartialité des membres du conseil électoral et de la direction générale des élections.
3- La nomination dans les meilleurs délais de ces nouveaux membres du conseil électoral et de la direction générale d’Elecam, ainsi que de l’application des mêmes dispositions aux représentations régionales, départementales et communales d’Elecam
4- L’introduction des données biométriques dans l’établissement  des listes électorales et des cartes d’électeurs
5- L’exclusion totale et sans ambiguïté du Minadt dans le processus électoral
6-L’implication des partis politiques à tous les niveaux de prise de décisions notamment au sein de toutes les commissions chargées de l’organisation et de la conduite des élections
7- L’utilisation d’un bulletin unique de vote
8- L’institution d’une élection présidentielle à 2 tours
9- La dotation d’Elecam d’une autonomie financière effective
10- La mise en place des dispositions précises pour interdire l’engagement des fonctionnaires, des responsables publics et parapublics dans les campagnes électorales
11- La participation effective de la diaspora camerounaise aux échéances électorales 

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