Les élèves boudent de plus en plus ces institutions scolaires spéciales
Etienne Moglela le directeur de la section artisanale rurale et section ménagère (Sar sm) de Bandja, est la seule personne qui s’activait au sein de son établissement ce mardi 14 septembre 2010 vers 10h. Au lendemain de la rentrée scolaire, effective au sein des Sar sm depuis le lundi 13 septembre 2010 selon une note signée par Zacharie Perevet, les élèves tardent à répondre à l’appel. Les 6 salles de classes de la Sar sm de Bandja situés juste derrière la mairie de cette ville, sont entourées par la broussaille à l’extérieur et en piteux état à l’intérieur. Le directeur de cette institution qui forme les futurs chercheurs d’emploi dans les domaines de l’électricité, l’artisanat, l’agriculture pense que ce sont les difficultés économiques qui font traîner les élèves. «Nous avons les 18 élèves de la première année qui se sont présentés et ont réussis le concours d’entrée ici. Dans l’ensemble, attendons une soixantaine d’apprenants cette année, les anciens y compris.
Le délégué régional de l’ouest en charge de l’emploi et de la formation professionnelle, est conscient des difficultés liées aux effectifs. «Nous sommes passés de 2315 apprenants au cours de l’année 2009, à 2277 élèves en 2010 soit une baisse de 38 apprenants. Nous avons aussi constaté qu’au cours de l’année, certains apprenants abandonnent les cours sans arriver au bout de leur formation. C’est pour cela que depuis 2 ans, nous nous sommes donnés pour défi, l’amélioration des effectifs dans nos structures de formation.» clarifie Nsong Augustin.
Pour les raisons liés à l’abandon, les apprenants approchés, déplorent le fait que leurs diplômes de fin de formation signés par le ministre de l’emploi et de la formation professionnelle, au bout des 2 années de formation, n’ont pas la même valeur qu’un certificat d’aptitude professionnel (Cap) obtenu dans les établissements techniques du Minsec. Les Sar Sm en dépit des frais de scolarité estimés à une moyenne de 30.000frs subissent la dure concurrence des centres de formation privés qui à un taux plus élevé certes, offrent des formations accélérés en y associent les Ntic, actuellement incontournables dans le domaine professionnel. Une innovation technologique qu’on ne trouve pas encore dans les Sar sm de l’ouest. On dénombre actuellement 20 Sar Sm dans la région de l’ouest, 71 salles de classes et 328 enseignants et formateurs.
Honoré Feukouo
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