vendredi 15 juillet 2011

Lutte contre la désertification
Noun. Une opération de reboisement aboutit à la mise en terre de 756 plants pour sauver la nature.


Le  préfet Pascal Nnomengon Mbpozo’o du Noun, a de manière symbolique mis sous terre le dernier plant dans les jardins de la préfecture ce mardi 28 juin 2011 à Foumban. D’après Kamdem Raymond, délégué départemental de l’environnement et de la protection de la nature dans le Noun,  756 plants ont au total été mis en terre au cours de cette opération de reboisement, qui, a été entamée le 17 juin 2011, date de la 17e édition de la journée mondiale de lutte contre la désertification et  la sécheresse. A bord d’un véhicule tout terrain ou flottait une affiche avec le thème «les forêts maintiennent la vie dans les terres sèches», des volontaires ont parcouru les différents zones du Noun exposées à la sécheresse, pour mettre en terre ces plants de Pinus qui ont la particularité d’être résistantes et d’absorber beaucoup de carbone. Pour expliquer l’importance de ce reboisement, Kamdem Raymond assure que le département du Noun est exposé à la sécheresse. «La première preuve palpable est la baisse du débit des cours d’eau. C’est le cas du Ntchi et Tanchou qui sont les principaux affluents du fleuve Noun. L’autre preuve est la disparition progressive des principales réserves naturelles forestières du Noun. La réserve de Koutaba est passée d’une superficie de 200 hectares à 138 hectares actuellement. Ceci parce que la population riveraine vit essentiellement du bois de chauffe qu’ils coupent pour la vente et la consommation. La forêt artificielle et réserve de Melap qui protège la ville de Foumban, a aussi fortement régressée.» Le cas le plus inquiétant c’est l’avancée du désert dans le Noun avec la forêt de Massangam, voisine de la zone du grand nord,  qui est selon le délégué départemental de l’environnement et de la protection de la nature dans le Noun, entièrement déboisée, sans aucun plan d’aménagement. Toutes ces zones forestières, étaient peuplées en Pinus ondurensis, Pinus Khesia et quelques eucalyptus saligna. «La disparition de ces essences qui sont des grands consommateurs de carbone, expose la vie de l’homme à un excédent de gaz carbonique.» s’inquiète Kamdem Raymond qui au delà de cette opération de mise en terre des nouveaux plants, propose qu’une grande politique de protection de l’environnement soit mise en place sur le plan local, dans le cadre de la période allant de 2010 à 2020, déclarée par le programme des nations unies pour l’environnement (Pnue),  décennie des nations unies pour la déserts et la lutte contre la désertification. 
Honoré Feukouo
  

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