vendredi 15 juillet 2011

Bafoussam; les sociétés pollunet l'environnement avec indifference

Bafoussam
Une plate forme de mesures pour lutter contre la pollution urbaine
Il est question d’assainir l’environnement du milieu de vie entre les entreprises et la population pour obtenir le juste milieu  d’un développement durable et citoyen
Les explosions des cuves brassicoles et des savonneries qui ont ébranlé la ville de Bafoussam, ces derniers mois, n’ont pas laissé indifférents les acteurs de la société civile. Le centre d’information  de formation et de recherche pour le développement (CIFORD) qui a mené une étude sur les dangers de la pollution industrielle à Bafoussam, multiplie des séances de restitution de ses travaux, afin de sensibiliser la population sur les dangers de la pollution industrielle. Le plat de résistance de ces travaux, a été un atelier d’élaboration du plan et de la mise en place du projet de suivi des activités du plaidoyer contre la pollution industrielle dans la ville de Bafoussam, organisé dans la salle des conférences de l’Uccao de Bafoussam. Un  atelier de travail quoi s’est déroulé en présence des acteurs de la société civile, de l’autorité administrative et surtout des délégués départementaux de l’environnement et de la protection de la nature de l’Ouest.
Jean Claude Talla le chef de ce projet au CIFORD, clame que dans la ville de Bafoussam, les sociétés Hysacam, la SABC, les savonneries CCO, SOC, SCS et les stations des hydrocarbures sont les principales entreprises polluantes. «Ils installent leurs entreprises sans se soucier de la population qui est dans l’entourage et surtout, sans effectuer des études d’impacts environnementaux.» Il ne manque pas au passage de rappeler que ces pollueurs se caractérisent par le non respect de la loi cadre sur la protection de l’environnement. Le simple fait de déverser leurs déchets dans leur entourage sans aucune gêne pour le voisinage crée plusieurs méfaits. Dans la salle Defo Magham Robert a pris le cas des déchets qui sont déversés dans le cours d’eau de la Mifi. Une eau utilisée en aval par de nombreux ménages. Il a aussi fait savoir que les déchets détruisent la terre arable qui devient aride au point  de contribuer à la forte  baisse de la production agricole. Le cas le plus récent, c’est lorsqu’on a trouvé des silures morts dans le cours d’eau de la Mifi. Ces poissons qui avaient été écoulés sur le marché, avaient trouvé la mort lorsque  des déchets d’une société voisine avaient été déversés dans le cours d’eau. Mais les ignorants consommateurs ont payés les frais.
 Au titre des calculs, David Wembé assure que la pollution crée un manque à gagner d’environ 1.152.000frs en dépenses de santé et une somme de 62.000.000frs pour les autres charges, que subissent régulièrement les 7000 ménages qui se trouvent dans le voisinage des sociétés industrielles qui polluent l’industrielles qui polluent l’environnement.
Ils souffrent du fait que le gaz carbonique, les déchets toxiques et les autres effets polluants, augmentent fortement le taux des maladies respiratoires, de la peau et  la mauvaise qualité de l’eau y contribue fortement, avant de créer le problème des besoins d’eau potable pour les soucis quotidiens de la population environnante.
Le sous-préfet Didier Bidja de l’arrondissement de Bafoussam 1er qui a tenu à suivre la totalité des travaux, a précisé que «le combat pour la protection de l’environnement sous toutes ses formes, a déjà été engagé par l’Etat  qui est tout heureux de bénéficier du soutien de la société civile pour réussir ce défi». Il a été accompagné par les huit délégués départementaux de l’environnement et de la protection de la nature. Ces derniers, ont été accusés de complicité dans la mesure où ils ne déploient pas les énergies nécessaires pour empêcher les entreprises fortement polluantes de s’implanter au cœur des zones à fortes densités humaines, tout comme ils s’abstiennent d’utiliser les batteries de sanctions que leur autorisent la loi cadre sur l’environnement pour empêcher ces fortes industries polluantes, de détruire des milliers de vie.
H F


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